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Ces médicaments anti-rhume comportent des risques importants pour la santé

Publié le 24 octobre 2023 à 12h25

Modifié le 24 octobre 2023 à 14h12

par Flora Gendrault

Alors que le mois de novembre pointe le bout de son nez, les températures descendent et le nez commence à couler : sans l’avoir demandé et encore moins désiré, le rhume et ses désagréments font leur grand retour. Cette année encore, il va falloir choisir les médicaments pour se soulager avec grande prudence : l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) déconseille une nouvelle fois d’utiliser les comprimés contre cette maladie.


Une substance qui rétrécit les vaisseaux sanguins 

Dans un communiqué, le gendarme du médicament rappelle que l’utilisation de produits tels que le Dolirhume, l’Actifed ou L’Humex n’est pas sans risque. « Des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux peuvent se produire après utilisation de médicaments destinés à soulager les symptômes du rhume ». 

La directrice de l’agence, Christelle Ratignier-Carbonneil, explique dans Le Parisien que ces effets secondaires sont dûs à l’une des substances des comprimés, « la pseudoéphédrine, qui vasoconstricte (c’est-à-dire qui rétrécit les vaisseaux sanguins, ndlr). Quand vous avez un rhume, vous avez une dilatation des vaisseaux et donc une augmentation des muqueuses. Et les vasoconstricteurs sont là pour réduire ce volume et décongestionner. Et donc ça soulage lorsque l’on est enrhumé. »


« Pensez-vous qu’il soit adéquat de risquer un AVC pour un nez bouché ? » 

Ces accidents sont rares, certes - 307 cas graves entre 2012 et 2018 - mais gravissimes, d’autant plus qu’ils « peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement ». La patronne de l’agence prend elle aussi position : « Je veux dire aux Français : ne les utilisez plus !, alarme-t-elle. Pensez-vous qu’il soit adéquat de risquer un AVC pour un nez bouché ? Honnêtement, nous ne le pensons pas. »

L’alerte n’est pas nouvelle. Les publicités pour ces médicaments sont interdites depuis 2017, et ils étaient pointés du doigt pour risque d’hypertension, diabète, convulsion et AVC dès 2020. En février dernier, l’Europe prenait la décision de les réévaluer, et rendra ses conclusions en début d’année, mais la France, elle, anticipe : « Malgré la mise en place de mesures, on le voit, les cas persistent. Des données récentes montrent toujours des effets graves, alors que le rhume est une pathologie bénigne, voilà pourquoi nous nous mobilisons avec les médecins et les pharmaciens », précise Christelle Ratignier-Carbonneil. La prévention et l’information des citoyens est d’autant plus nécessaire que ces médicaments sont vendus sans ordonnance


Privilégier des alternatives non médicamenteuses 

Pas d’inquiétude, nous ne sommes pas condamnés pour autant à souffrir de notre rhume sans broncher toute la saison hivernale. Des alternatives existent, comme les sprays à l’eau de mer, l’aération et, surtout, la patience. Les symptômes du rhume guérissent en 7 à 10 jours. 

La liste précise des médicaments à éviter est la suivante : Actifed Rhume, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume et Rhinadvil Rhume Ibuprofène. Si vous en avez chez vous, l’ANSM conseille de s’en débarrasser et de les rapporter en pharmacie.

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par Antoine Lebrun

D’ici 2030, Nice se dotera d’un lieu culturel d’envergure. Le Palais des Expositions, construit entre 1956 et 1964, va connaître une véritable métamorphose pour devenir le Palais des Arts et de la Culture. Avec ses 17 000 m² de surface, sa voûte monumentale de 69 mètres de portée et 150 mètres de longueur, ce bâtiment emblématique accueillera la future grande salle du Théâtre National de Nice (800 places), la cinémathèque ainsi qu’un espace d’expositions.

Après avoir bouclé les études préliminaires, la mairie de Nice s’apprête à lancer une procédure de dialogue compétitif dans les semaines à venir. L’objectif ? Affiner les contours du projet et répondre aux attentes des artistes et du public. Pour Christian Estrosi, cette transformation s’inscrit dans une politique culturelle menée depuis 15 ans, visant à dynamiser l’offre artistique et à offrir aux créateurs un outil moderne et performant.

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Ce projet s’ajoute aux nombreuses rénovations en cours dans la ville, notamment celles du MAMAC, du Museum d’Histoire naturelle, de la bibliothèque Louis Nucéra et du Musée des Beaux-Arts Jules-Chéret. Nice entend ainsi s’imposer comme un véritable territoire de création et de partage.

Le budget alloué à la culture pour 2025 s’élève à 93,1 millions d’euros, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Parmi cette enveloppe, 16,4 millions seront spécifiquement dédiés à la rénovation et à la maintenance des établissements municipaux. La livraison du Palais des Arts et de la Culture est prévue pour 2030, et promet de redéfinir le paysage culturel niçois pour les décennies à venir.


Source : Paris Côte-d'Azur


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