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La moitié des objets du quotidien ne sont pas adaptés aux femmes

Publié le 6 mars 2019 à 13h53

Modifié le 10 mars 2019 à 10h46

par La Rédac'

L’égalité hommes-femmes, ce n’est pas pour tout de suite. Il faudrait même 108 ans pour éliminer les inégalités dans le monde du travail… Mais qu’en est-il pour les objets du quotidien ?

De la voiture, au téléphone, en passant par les vêtements ou les toilettes… Voici autant d’objets qui sont en fait conçus par des hommes et pour les hommes. Selon une étude publiée dans le journal The Guardian, « la vie des hommes a été considérée comme représentant celle de l’humain en général ». Or, dans son livre intitulé Invisible Women, Exposing Data Bias in a World Designed for Men, la journaliste Caroline Criado-Perez a analysé, étudié et déchiffré des données pour mettre en lumière ce sexisme banalisé.

À première vue, il peut sembler juste et équitable d’accorder le même espace aux toilettes publiques masculines et féminines. Pourtant, les toilettes pour hommes comportent à la fois des cabines et des urinoirs ce qui augmente le nombre de personnes pouvant se soulager. Et ce premier exemple d’inégalité est loin d’être le dernier : de nombreux objets du quotidien sont pensés pour « un homme caucasien de 1m70 pour 76kg ». Au Royaume-Uni, une policière a révélé qu’elle avait subi une réduction mammaire à cause des effets du port de son gilet pare-balles sur la santé. 700 autres officiers de la même force ont critiqué le port du gilet de protection standard mal ajusté pour les femmes, pouvant s’avérer fatal.

Les employeurs sont également tenus de fournir un équipement de protection individuel (EPI), allant des lunettes à la combinaison de protection complète du corps. Pourtant, la plupart des EPI sont basés sur la taille et la morphologie des hommes. Il existe de nombreuses données montrant que les femmes ont en moyenne des mains plus petites, toutefois, nous continuons à concevoir du matériel autour de la main masculine.

Au cours des 100 dernières années, les lieux de travail sont devenus beaucoup plus sûrs. Au début des années 90, environ 4 400 personnes au Royaume-Uni mourraient chaque année au travail. En 2016, il était question de 135. Mais alors que le nombre de blessures graves sur le lieu de travail diminuait chez les hommes, il a été prouvé qu’il augmentait chez les femmes.

Ces dernières sont également 17% plus susceptibles de mourir en voiture qu’un homme, alors que les hommes sont plus susceptibles d’être impliqués dans un accident de voiture. Ce chiffre s’explique par la position des femmes en conduisant. « C’est parce que nous sommes en moyenne plus petites que nos jambes doivent se rapprocher du volant pour atteindre les pédales et nous devons nous tenir plus droite pour voir clairement par-dessus le tableau de bord ». Ce n’est cependant pas la "position assise standard", ce qui augmente le risque de blessures internes lors de collisions frontales.

Les mannequins d’essai basés sur des hommes "moyens" ne sont qu’un exemple de conception qui oublie les femmes et mettent leurs vies en danger. Un article publié sur le site Web Automobile Autoblog citait une femme qui avait acheté une Ford Focus 2012, mais découvrait que son système de commande vocale n’écoutait que son mari, même s’il se trouvait à la place du passager. Les logiciels de reconnaissance vocale sont souvent désespérément axés sur les hommes. En 2016, Rachael Tatman, chercheur en linguistique à l’Université de Washington a découvert que ces logiciels avaient, chez Google, 70% plus de chances de reconnaître avec précision le langage masculin.

Il nous reste donc encore beaucoup de progrès à faire…

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par Camille Miranda

Située entre le parc du Ray et la zone piétonne de Borriglione, la place Alexandre-Médecin a longtemps été un spot vivant, où se tenaient vide-greniers et animations. Mais ces dernières années, le charme s’est un peu évaporé. Heureusement, Christian Estrosi a pris les choses en main !

Le projet, annoncé début avril par le maire lui-même, vise à doubler la surface actuelle du square : de 900 m² à 1800 m². Comment ? En supprimant une partie des voiries trop larges (jusqu’à 25 mètres de large), qui aujourd’hui isolent la place et empêchent les piétons d’y accéder facilement. Cela va donc laisser place à un espace agrandi, plus vert, mieux connecté aux commerces et aux façades alentour.

Un espace plus vert et plus calme

Avec cette rénovation, l’idée est de lui redonner sa fonction première : un lieu de vie, de rencontres et de détente, sous le soleil du nord niçois. La circulation sera apaisée, une chaussée supprimée et de nouveaux cheminements piétons viendront relier la place aux rues voisines. Même si le calendrier complet n’est pas encore connu, le maire promet qu’une première phase sera achevée d’ici fin 2025.

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