Girl, par Lukas Dhont (2018)
Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon. Explicite, cruel, Girl décrit la souffrance entraînée par la spirale des traitements hormonaux, du regard des autres adolescents, de l'obsession de la transformation physique, jusqu'à la rupture.
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God's own Country, par Francis Lee (2017)
Johnny travaille du matin au soir dans la ferme de ses parents, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Il essaie d'oublier la frustration de son quotidien en se saoulant toutes les nuits au pub du village et en s'adonnant à des aventures sexuelles sans lendemain. Quand un saisonnier vient travailler pour quelques semaines dans la ferme familiale, Johnny est traversé par des émotions qu'il n'avait jamais ressenties. Une relation intense naît entre les deux hommes, douce et silencieuse, réparatrice.
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Moonlight, par Barry Jenkins (2017)
Dans le Miami des années 80 en proie à la drogue, Moonlight se concentre sur trois moments de la vie de Chiron, un jeune homme noir qui se bat contre une vie familiale rude et sa sexualité naissante. Un film qui a bouleversé l'Amérique et décroché le très mérité Oscar du meilleur film 2017, pourtant en compétition face au redoutable La La Land. Un récit sensible porté par trois acteurs brillants pour interpréter les différentes étapes de la vie de Chiron : Alex R. Hibbert (l'enfant), Ashton Sanders (l'adolescent), Trevante Rhodes (l'adulte).
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120 battements par minute, par Robin Campillo (2017)
Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par Sean, qui consume ses dernières forces dans l'action. On termine 120 Battements par minute lessivé·e, bouleversé·e, après n'avoir pas beaucoup ri mais surtout pleuré. Une œuvre majeure pour retracer un mouvement politique essentiel dans l'accès à la prévention, au dépistage, aux soins et aux droits des personnes touchées par l'épidémie à l'orée du XXIe siècle.
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Love Lies Bleeding, par Rose Glass (2024)
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une culturiste ambitieuse. Leur relation passionnée et explosive va les entraîner malgré elles dans une spirale de violence. LE thriller lesbien de l'année 2024, actuellement dans les salles obscures, porté par le duo dangereusement sexy Kristen Stewart - Katy O'Brian.
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Mademoiselle, par Park Chan-wook (2016)
Corée du Sud, sous la domination nippone des années 30. Sookee est engagée comme servante d’une riche Japonaise, dame Hideko, laquelle vit recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Sookee obéit aux ordres du comte Fujiwara, lequel en a après la fortune de dame Hideko, mais cette fine arnaqueuse tombe vite sous le charme hypnotique de son hôte... Jamais un film n'a aussi bien mêlé une atmosphère perverse et sulfureuse à une esthétique lesbienne.
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All of us Strangers, par Andrew Haigh (2023)
À Londres, Adam vit dans une tour où la plupart des appartements sont inoccupés. Une nuit, la monotonie de son quotidien est interrompue par sa rencontre avec un mystérieux voisin, Harry. Alors que les deux hommes se rapprochent, Adam est assailli par des souvenirs de son passé et retourne dans la ville de banlieue où il a grandi. D'une tristesse infinie, ce voyage entre le monde des fantômes et des vivants rappelle de manière assez universelle le besoin qui réside en chacun·e d'être consolé, accepté, aimé, et, le cas échéant, les blessures qui en résultent.
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Much Loved, par Nabil Ayouch (2015)
Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant. Doté·es d'un courage extrême, le réalisateur et ses actrices ont tourné le film au Maroc et reçu des menaces de mort. Le film fera polémique et sera censuré avant même d'être visionné.
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Joyland, par Saim Sadiq (2022)
À Lahore, Haider et son épouse cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.
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Rafiki, par Wanuri Kahiu (2018)
À Nairobi, Kena et Ziki mènent deux vies de jeunes lycéennes bien différentes, mais cherchent chacune à leur façon à poursuivre leurs rêves. Leurs chemins se croisent en pleine campagne électorale au cours de laquelle s’affrontent leurs pères respectifs. Attirées l’une vers l’autre dans une société kenyane conservatrice, les deux jeunes femmes vont être contraintes de choisir entre amour et sécurité.
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Portrait de la jeune fille en feu, par Céline Sciamma (2018)
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde, et Héloïse finit par la regarder en retour. Queer Palm au festival de Cannes 2019.
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Orange is the new black, par Jenji Cohan (2013-2019)
Piper Chapman mène une vie paisible à New York avec son fiancé Larry, et voit sa vie basculer lorsqu'elle est reconnue coupable d'un délit commis dix ans auparavant. Condamnée à quinze mois de prison dans le pénitencier de Litchfield, elle rejoint des centaines de femmes dont le quotidien et les erreurs de parcours sont racontées dans des épisodes dédiés. Des femmes brisées, imparfaites, humaines, incarnées par des actrices racisées, queer, grosses, faisant d'Orange is the new black l'une des séries les plus inclusives de son époque.
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Sense 8, par la famille Wachowski et Joseph Michael Straczynski (2015-2018)
Huit personnes qui ne se connaissent pas, et qui vivent dans des pays différents, se rapprochent de façon inexpliquée. Les événements de la vie de chacun débordent sur la vie des autres via un lien surnaturel qui les unit. Des "sensitifs", sont-iels appelé·es. Les apports de Sense 8 dans la normalisation des orientations sexuelles sont nombreux, servis par plusieurs personnages queer, un multiculturalisme central, un scénario intelligent et, pour le bonheur des yeux, une photographie splendide.
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Young Royals, par Lisa Ambjörn (2021-2024)
Quand le prince Wilhelm arrive dans le prestigieux internat d'Hillerska, il y voit enfin l'occasion de découvrir qui il est vraiment et le genre de vie qu'il souhaite mener. Or, il se retrouve soudainement premier dans l'ordre de succession au trône, et il lui faut choisir entre son amour pour Simon et son devoir. Venue de Suède et produite par Netflix, Young Royals porte sur l’adolescence et les premières amours, au détail près (mais ce n’en est pas un) qu’elle met en scène deux hommes amoureux dans le royaume de Suède (le pays étant une monarchie constitutionnelle).
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Heartstopper, par Alice Oseman (2022 - en cours)
Partageant une passion commune pour le rugby, les deux adolescents Charlie et Nick deviennent vite amis. Pour ne pas risquer de gâcher cette relation, Charlie, amoureux de son ami, décide d'enfouir ses sentiments. Heartstopper, série adolescente feelgood adaptée des romans graphiques éponymes et signée Alice Oseman, célèbre toutes les sexualités et témoigne dans le même temps de la persistance de l'homophobie et la transphobie au XXIe siècle.
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