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8 moments marquants de la cérémonie des Oscars 2024

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Flora Gendrault

© Capture d'écran cérémonie des Oscars - Canal +
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Rafle d’Oppenheimer, triomphe international de Justine Triet, John Cena à poil et Depardieu lynché… Voici 8 moments déjà cultes de la cérémonie des Oscars 2024.

Une édition haute en couleur. Cette nuit se tenait la 96e cérémonie des Oscars à Los Angeles, rendez-vous annuel des professionnel·les au sommet du 7e art et des cinéphiles qui savourent leur talent. Palmarès à suspense, remise de prix insolite, animation réussie par Jimmy Kimmel : si vous devez retenir certains temps forts de la cérémonie, les voici. 


Oppenheimer écrase la concurrence

Sans grande surprise, Oppenheimer, portrait grandiose du père de la bombe atomique, repart sous une pluie de statuettes. Meilleur film, meilleure réalisation, meilleur acteur pour Cillian Murphy, meilleur second rôle masculin pour Robert Downey Jr, meilleur montage, meilleure photographie et meilleure musique originale (amplement mérité pour Ludwig Göransson) ; c’est la consécration pour Christopher Nolan qui, croyez-le ou non, n’avait jamais (personnellement) reçu de prix en 25 ans de carrière. 


Emma Stone sacrée Meilleure actrice 

Emma Stone s’impose encore une fois en actrice de "rôles à Oscar". Celle qui avait déjà été sacrée pour son rôle de bohème romantique dans La La Land remporte pour la deuxième fois l’Oscar de la meilleure actrice. Son interprétation de Bella Baxter dans Pauvres Créatures a été particulièrement remarquée, un rôle qu'elle décrit comme « joyeux », mais aussi « le plus exigeant » de sa carrière. 

Impossible de ne pas mentionner le discours de l’actrice, visiblement embarrassée par sa robe, dont la fermeture éclair s’est cassée dans le dos pendant la cérémonie. Un classique. Heureusement, Emma Stone sait rebondir, et s’est empressée de taquiner son camarade de jeu Ryan Gosling : « Je pense que cela s'est produit pendant I'm Just Ken. »


Justine Triet gagne le meilleur scénario original

En lice dans cinq catégories, Anatomie d’une chute a dû se contenter d’un seul prix, celui du meilleur scénario. C’est tout de même un triomphe pour Justine Triet, déjà Palme d’or au Festival de Cannes et prix du meilleur scénario (aussi) aux Golden Globes. Et pour cause : cela faisait depuis 2011 (et The Artist de Michel Hazanavicius) qu’un film français n’avait pas remporté d’Oscar. 

« Je pense que ça m’aidera à traverser ma crise de la quarantaine », a lancé la réalisatrice en arrivant sur scène, essoufflée, pour récupérer son précieux trophée aux côtés de son compagnon, Arthur Harari. C’est durant le confinement causé par la pandémie de Covid-19 que le couple a co-écrit le scénario. Un grand prix pour un film au petit budget de 6,2 millions d’euros. 


Messi, chien d'Anatomie d'une chute, apprend à applaudir 

L’image fait le tour de Twitter en ce moment-même : Messi, chien vedette d’Anatomie d’une chute, peut-être même la performance la plus remarquée, juste après celle de Sandra Hüller, avait un siège dédié au Dolby Theatre d’Hollywood. Le doggy chouchou a fait rire la galerie, filmé en train d’applaudir de ses deux pattes alors que Robert Downey Jr. recevait l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Sûrement le montage le plus adorable toutes cérémonies confondues (ne me dites pas que vous avez été berné·es...). 


Gérard Depardieu se fait tacler par Jimmy Kimmel 

C’était gratuit, et extrêmement savoureux. Hier, Jimmy Kimmel, animateur de la cérémonie, n’avait pas sa langue dans sa poche et a taclé Gérard Depardieu, mis en examen pour viols et agressions sexuelles. Dans quel contexte ? On en revient encore et toujours à Messi : « Le chien d’Anatomie d’une chute est là. Il est incroyable, je n’avais pas vu d’acteur français manger du vomi comme ça depuis Gérard Depardieu », a lâché le comédien américain devant l’assemblée de stars du cinéma. Un grand moment à se repasser en boucle. 


Ryan Gosling enflamme la scène avec I’m Just Ken 

S’il existait un Oscar de la meilleure performance musicale, Ryan Gosling serait reparti victorieux. Hier soir, l’acteur a mis le feu à la scène, habillé d’un costume rose bonbon à paillettes, en interprétant I’m Just Ken, l’une des musiques mythiques de Barbie, snobé par les récompenses. Son seul prix ? La meilleure chanson originale, remporté par What Was I Made For ? de Billie Eilish (et pas I'm Just Ken, un comble !).


John Cena remet un Oscar… nu 

Les hommes ont la fâcheuse tendance à se trimballer nus quand personne ne leur a demandé. John Cena n’a pas dérogé à la règle : à l’occasion d’un sketch imprévisible, l’acteur et ancien catcheur est arrivé en tenue d’Adam sur scène pour remettre le prix des meilleurs costumes. Pour cacher ses parties intimes, une unique et large enveloppe. Il n’a toutefois pas eu besoin de montrer son anatomie au public, et s’est rhabillé en vitesse avec une toge lors de la présentation des nommés. Ouf. 


Jonathan Glazer dénonce la situation à Gaza  

C’est l’une des prises de parole les plus fortes de la cérémonie. Jonathan Glazer, vainqueur du meilleur film étranger pour La Zone d’Intérêt — film qui porte sur l’Holocauste — a dénoncé sur scène la situation à Gaza et l’horreur de la guerre entre Isräel et le Hamas.  « Que ce soient les victimes en Israël le 7 octobre, ou l’attaque en cours à Gaza, ce sont toutes des victimes d’une déshumanisation », a-t-il soutenu, rappelant le thème de son film, dans lequel des nazis vivent sans états d’âme à la lisière d’un camp de concentration. Aux Oscars, d’autres vedettes comme Mark Ruffalo ou Billie Eilish arboraient un badge rouge appelant à un cessez-le-feu à Gaza.