Le rideau est tombé sur la 16e édition des Arcs Film Festival, qui s’est tenue du 14 au 21 décembre 2024 au cœur des Alpes françaises. Entre avant-premières, rencontres inoubliables et découvertes cinématographiques, le festival a une fois de plus confirmé son statut de rendez-vous incontournable du cinéma européen.
Après une semaine riche en projections et en émotions cinématographiques, le palmarès tant attendu a été dévoilé par les jurys présidés par Thierry de Peretti et Camille Chamoux, le vendredi 20 décembre. Il met à l’honneur des œuvres audacieuses et émouvantes, témoignant de la richesse et de la diversité du cinéma européen. Découvrez tout de suite les grands gagnant·es de cette édition inoubliable.
Carton plein pour Kneecap
Grand gagnant de cette édition 2024, Kneecap de Rich Peppiatt repart avec la prestigieuse Flèche de Cristal, prix principal décerné au meilleur film du festival depuis sa création en 2009 et remis en partenariat avec France Télévisions. À mi-chemin entre documentaire et fiction, ce film percutant explore avec une énergie brute l’histoire du groupe Kneecap, un trio de hip-hop irlandais fondé en 2017, mais aussi son combat pour défendre la langue gaélique irlandaise et protester contre la domination anglaise.
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En plus de la Flèche de Cristal, Kneecap s’est également vu décerner le Grand Prix des Cinglés du Cinéma et le Prix du Jury Jeune, séduisant autant les expert·es que le jeune public et confirmant ainsi son statut de création phare de cette édition. Toujours pour le même film, le Prix de la meilleure musique originale, décerné en partenariat avec la Sacem, a été remis à Michael Asante, qui signe la bande originale du film. DJ anglais mondialement reconnu sous le nom de Mikey J, il a sû mettre en musique l’intensité du récit à travers une bande-son qui mêle les chansons engagées du groupe, interprétées à l’écran, à des compositions électroniques vibrantes.
Des portraits poignants et des récits audacieux
Autre moment fort du palmarès, le Grand Prix du Jury a été attribué à Loveable de la réalisatrice norvégo-islandaise Lilja Ingolfsdottir. Ce drame subtil et tout en nuances brosse le portrait d’une femme incandescent et complexe, porté par la performance remarquable de Helga Guren, lauréate du Prix d’interprétation 2024.
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Dans la même catégorie que cette dernière, Marilena Amato s’est également vue remettre le Prix d’interprétation 2024. Actrice non professionnelle, coiffeuse de profession, la napolitaine a interprété son propre rôle de façon bouleversante dans le film Vittoria d’Alessandro Cassigoli et Casey Kauffman. Elle y raconte l’histoire de son combat, celui de l’adoption de sa fille, et comment ce choix a bien failli briser sa famille et son propre sens moral.
Enfin, le film Toxic de Saulė Bliuvaitė a également été salué pour son esthétisme et son audace. Teen movie ténébreux dénonçant les injonctions sociales de maigreur à travers le portrait sans concession d’une jeunesse lituanienne désemparée, il a reçu le Prix Cineuropa et une mention spéciale des Cinglés du Cinéma ainsi que le prix de la meilleure photographie grâce au travail de Vytautas Katkus.
Une édition riche en émotions et en surprises
Au-delà du palmarès, cette édition 2024 a une nouvelle fois démontré la capacité du festival à mêler exigence artistique et convivialité. Les festivaliers ont pu profiter d’une programmation éclectique, entre avant-premières très attendues, comme L’Attachement de Carine Tardieu, et séances spéciales célébrant le cinéma islandais, pays invité d’honneur de cette année. Des moments musicaux ont également rythmé les journées et soirées, avec les concerts de Lúpína et de Rebeka Warrior.
Le festival a aussi su toucher le cœur du public avec le Prix du public, attribué à Peacock de Bernhard Wenger, une comédie noire à la fois émouvante et universelle. Ce dernier a également été salué par le Jury Jeune, avec une mention spéciale pour sa sensibilité et son originalité.
Enfin, les créations plus courtes n’ont pas été oubliés, avec le Prix du meilleur court métrage décerné à Dancing in the corner de Jan Bujnowski, et une mention spéciale à La mort d’un héros de Karin Franz Körlof, témoignant de la force du format court pour raconter des histoires poignantes. Bref, une 16e édition des Arcs Film Festival qui s’achève en beauté, laissant aux spectateurs des souvenirs impérissables et des envies d’évasion pour les prochaines saisons.