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La revue féministe Gaze renouvelle son Ciné Club pour l’année 2024-2025

undefined undefined 10 juin 2024 undefined 17h00

undefined undefined 10 juin 2024 undefined 18h06

Flora Gendrault

« On a déjà commencé à bosser sur la prochaine saison, et ça s’annonce très sympa. » L’équipe de Gaze ne chôme pas. Après une première édition réussie, dont la dernière soirée se déroulera à la Gaîté Lyrique (toujours) le 12 juin prochain, Clarence Edgard-Rosa, fondatrice de la revue, confirme ce que la communauté féministe parisienne espérait : un renouvellement de son Ciné Club en 2024-2025, et avec lui la perspective de nouvelles découvertes cinématographiques sous le regard de femmes inspirantes.

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Investir le terrain du cinéma

« Ça faisait un moment qu’on avait envie d’investir le terrain du cinéma », souligne Clarence Edgard-Rosa. Un terrain jusqu’ici inexploité par les journalistes de la revue, qui fidélisent leur communauté depuis 2020 avec des soirées de lancement ou des talks dans des institutions culturelles de la capitale. Pourtant, ce fameux female gaze en est issu : « c’est un concept créé en 1975 par la critique cinéma Laura Mulvey qui prend le contrepied du male gaze, et décrit une manière de filmer les femmes comme des sujets et pas comme des objets. C’est proche de ce qu’on essaie de construire à Gaze », explique Clarence. 


Une invitée, un film, une discussion 

L’idée d’un ciné-club germe alors naturellement, lequel finira par s’installer en octobre 2023 au centre culturel de la Gaîté Lyrique. Le concept est simple : inviter une femme « dont on aime le travail, pas forcément issue du monde du cinéma », précise Clarence, et projeter le long métrage de son choix. S’ensuit une discussion bienveillante durant laquelle l’invitée – précédemment Sophie-Marie Larrouy, Taous Merakchi, Kiyémis et Alice Moitié – est amenée à se dévoiler au gré de questions. « Je n’essaie pas de faire des critiques ciné, mais plutôt d’interroger les thèmes du film et comment ils s’enchevêtrent avec son histoire, sa personnalité, ses goûts et son parcours », précise-t-elle.

Un seul critère s’impose : celui d’une réalisation féminine. Le genre du film, lui, n'obéit à aucune règle, et Clarence explique ne rien interdire. « Le ciné club ne projette pas de films féministes parfaits. » L’important, c’est qu’il raconte la femme dont il est le choix. Preuve en est, la saison est lancée avec le film d'auteur Une fille facile (2019) de Rebecca Zlotowski et se termine avec Le Journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire. LA comédie frivole par excellence, un brin problématique puisqu’elle laisse à sa réalisatrice tout le loisir d’exprimer une « misogynie intériorisée » empreinte de « grossophobie », analyse la journaliste. Tout ça, le public se fait une joie d’en débattre après la projection lors d’une séance de questions-réponses avec l’invitée, la partie préférée de Clarence. « J’arrive avec mon regard, mais les personnes dans la salle apportent des réflexions étonnantes et riches. Plus qu’un visionnage, c’est un moment partagé avec une audience », se réjouit-elle. 

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De nombreux rendez-vous attendent encore cette même audience. Alors que le numéro 8 de Gaze dédié au teen spirit vient de sortir, les lecteur·ices de la revue pourront, en plus de rencontrer Marie de Brauer lors d'une ultime séance, retrouver Gaze hors les murs le 19 juin au Champs-Élysées Film Festival. À cette occasion, Rebecca Zlotowski reviendra sur le film de son choix, The Juniper Tree (1990). Le Ciné Club Gaze prendra ensuite une pause estivale bien méritée pour reprendre du service le 24 septembre. 


Ciné Club Gaze

La Gaîté Lyrique
3 bis, rue Papin – 3e
Le 12 juin à 19h 

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Ciné Club Gaze hors les murs
Champs-Élysées Film Festival
60, rue Pierre-Charron – 8e
Le 19 juin 
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