J’avais vu A Touch of Sin à sa sortie il y a un peu plus de 5 ans, et je me rappelle que j’avais trouvé ça vachement bien et surtout très très beau, sans pour autant pouvoir expliquer de façon rationnelle les raisons de mon admiration. Avec Les Éternels, on touche à quelque chose de plus substantiel, et en plus c’est toujours aussi canon.
Au début des années 2000, à Datong, ville minière chinoise sur le déclin, Qiao et Bin règnent sur la pègre locale. Pour avoir tiré plusieurs coups de feu dans le but de sauver son homme, pris dans une rixe avec une bande rivale, Qiao est condamnée à 5 ans de prison. Bin, lui, sort après seulement un an, et refait sa vie. À sa sortie, Qiao est seule, car Bin est avec une autre femme et a changé de mode de vie, délaissant la pègre. Il refuse de suivre Qiao qui veut retourner à Datong. Dix ans plus tard, c’est Bin qui, usé par la vie, revient vers Qiao…
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L’affiche et le titre ne mentent pas, c’est bien d’amour que Jia Zhangke nous parle, et avec quelle virtuosité ! En situant ses personnages dans une Chine contemporaine et semi-rurale marquée par la pauvreté, il donne à son film les couleurs mornes du désarroi social dont émerge la pureté d’un amour qui, sur plus de quinze ans, s’impose à ce couple comme quelque chose d’inexorable et donc d'extrêmement puissant. Mais c’est surtout la performance sublime de Zhao Tao qui éclaire le métrage : elle donne à ce personnage de femme courage une liberté, une force et une maîtrise rarement entrevues dans le cinéma moderne, du moins pour un personnage féminin.
Avec Les Éternels, Jia Zhangke apporte une touche romantique à l’entreprise hautement sociale que représente son cinéma, sans toutefois se départir du réalisme étrangement poétique qui le caractérise. Un nouveau grand film, en somme.
Avec l'arrivée du soleil et l'approche des grandes vacances, on rêve d'ailleurs. Pour voyager tout en restant dans la capitale, on vous a concocté une liste do braziou ! Voici les meilleurs restaurants brésiliens de Paris, à déguster sans modération.
Mexicaine, grecque, italienne, thaïlandaise... Paris regorge de cuisines singulières venues des quatre coins du monde. Et quand on rêve d'une petite escapade gastronomique, le Brésil et ses plats riches et goûtus nous vient tout de suite en tête. Alors, tenté·e ?
Gabriela
En poussant les portes vertes de Gabriela, on entre dans une véritable jungle urbaine. Le restaurant-épicerie s'illustre telle une favelas, haute en couleur et en saveur. Sur place ou à emporter, on déguste par exemple le fameux Feijoada,plat national brésilien à base de porc, haricot noir, riz et chou vert, ou le Vatapá, une crème au lait de coco, gingembre et épices accompagnée de gambas sautées. Pour les petites faims ou en entrée, on retrouve une multitude de "Petiscos" comme les frites de manioc (Mandioca frita), ou les célèbre petits pains au fromage (pão de queijo).
Envie de chaleur ? Brasileirinho fait monter la température, ambiance carnaval de Rio. Entre tradition et innovation, les classiques (revisités ou non) de la cuisine brésilienne sont tous à la carte. Pas de lianes ou de sables d'Ipanema pour la décoration, mais le soleil est bien dans les assiettes. Le petit plus : le week-end, des musiciens locaux assurent le show.
Ce petit restaurant importe la chaleur brésilienne avec sa cuisine traditionnelle et ses sons dansants. On retrouve la lambada dans les assiettes : des couleurs, des saveurs, des assiettes généreuses. Ne comptez pas sur le décor épuré et ses canapés chesterfield pour vous faire voyager en Amérique du Sud, tout se passe en cuisine !
Pour leur premier resto, Lucas Baur de Campos et Ninon Camille Lecomte, couple franco-brésilien, avaient un objectif : « Mettre à l'honneur la culture du bœuf cuit au BBQ comme ils font en Uruguay notamment ». Originaires du sud du Brésil, à la frontière entre l'Uruguay et l'Argentine, les deux cuistots voulaient ramener à Paris ce côté « feu de bois, BBQ»qui manque à notre cuisine parisienne. L'idée ? Utiliser des produits locaux et y apporter une touche brésilienne, uruguayenne et argentine. Simple, efficace et terriblement goûtu. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur page Facebook.
À la recherche d'un restaurant de viande à volonté ? Votre investigation prend fin ici. Chez Rodizio, la viande, c'est sacré. Il vous faudra vous rendre à Colombe pour profiter de ces mets grillés à la broche : rumsteack, poulet, agneau... Tous les viandards seront à coup sûr comblés. L'expérience culinaire brésilienne s'accompagne d'une explication autour du rodizio, qui vient du verbe "rodar" en portugais qui signifie "tourner". Ah oui, dernière info mais pas des moindres : ce restaurant brésilien est aussi halal.
Direction la Rive Gauche pour profiter de plats gourmands et de soirées festives. Au menu, des tapas à partager, mais aussi des plats individuels traditionnels : Feijoada, Maoqueca de Camarao, Xinxim de Galinha et on en passe. Des noms exotiques qui, on vous l'assure, vont vous faire saliver et qui s'associent à merveille avec la musique live et les soirées DJ régulièrement organisées.