anatomie

Où mater les films primés aux Golden Globes à Paris ?

undefined undefined 8 janvier 2024 undefined 18h03

undefined undefined 9 janvier 2024 undefined 09h59

Flora Gendrault

Il y a les cinéphiles les plus aguerris qui ne perdent pas une miette des Golden Globes et regardent le direct sur Canal + la nuit même, et les autres. Les gens normaux, celles et ceux qui suivent les remises de prix sur Twitter, se sont offusqués des images un peu trop redondantes de Kylie Jenner et Timothé Chalamet se roulant des pelles, et connaissent certains films mais d’autres non, parce que pas le temps d’aller au cinéma, le travail a ses raisons que la culture ignore. Pas de panique, les films récompensés hier soir n’ont pas tous été retirés des salles obscures de la capitale, il est encore temps de rattraper votre retard.


Oppenheimer
de Christopher Nolan et Barbie de Greta Gerwig

Sans grande surprise, les films qui multipliaient les nominations étaient ceux qui avaient secoué le box office mondial au milieu de l’été. Mais si, vous savez, ces phénomènes aux budgets colossaux que tout opposait, des thématiques aux acteur·ices, mais sortis le même jour. Barbie et Oppenheimer cumulaient à eux deux 17 nominations : le biopic a raflé la mise avec cinq prix, dont celui du Meilleur drame et du Meilleur réalisateur. La poupée Mattel a été boudée, mais ressort tout de même avec deux trophées, dont celui inédit du Meilleur succès au box-office

Pour (re)découvrir l'histoire de l'invention de J. Robert Oppenheimer, il faut surtout choisir son jour. Plusieurs cinémas de la capitale le diffusent encore, de l’UGC Montparnasse (séance jeudi 11 janvier à 18h15) à celui des Halles (séance samedi 13 janvier à 20h30). Le nouveau Nolan attire encore le public, six mois après sa sortie, et c’est on ne peut plus mérité. 

Pour replonger dans le #Barbiecore, même constat : il est encore rentable pour certains établissements de projeter le long-métrage porté par Gretta Gerwig. À Paris, le Pathé Les Fauvettes le diffuse tous les jours de la semaine à 22h. Idéal pour se vider la tête après une journée de dur labeur, mais ne vous attendez pas à ce que Barbie soit la première étape vers une révolution féministe de grande ampleur, ça reste (bien trop) gentillet


Anatomie d’une chute
de Justine Triet

Ce n’était pas arrivé depuis la success story américaine de The Artist. Un film français a été récompensé par les Golden Globes cette nuit, et avec non pas un mais deux trophées à ramener à la maison. Prix du Meilleur scénario, prix du Meilleur film en langue étrangère : Justine Triet s’est émue d’avoir touché le grand public avec un film dont elle pensait que « personne n’irait le voir ». 

Sorti le 23 août en France, les séances sont encore nombreuses pour savourer ce film à procès haletant. Pour ce faire, direction les mk2 de la capitale, Beaubourg, Odéon, Parnasse, et l’UGC Ciné Cité les Halles. On vous le conseille tant le film a été plébiscité de tous les côtés. 


Pauvres créatures
de Yorgos Lanthimos

Il sort dans une dizaine de jours au cinéma, et on se fait une joie de voir enfin ce qu'il a dans le ventre. Pauvres Créatures, c’est ce long-métrage réalisé par Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré) qui revient sur le destin contrarié d’un personnage étrange, Bella Baxter (Emma Stone), femme dont le cerveau a été remplacé par celui d’un nourrisson après avoir été soumise à une transplantation menée par le Dr Godwin Baxter (Willem Dafœ). 

Pour sa performance, Emma Stone a été récompensée par le prix de la Meilleure actrice dans une comédie, après que le film a gagné celui de la Meilleure comédie (ajouté au Lion d’Or de la Mostra de Venise). Le film débarque dans vos cinés préférés le 17 janvier. Votre patience est bientôt récompensée. 


Killers of the Flower Moon
de Martin Scorsese 

Nombre d’acteur·ices excellent·es ont participé au succès du nouveau Scorsese (Leonardo Di Caprio et Robert de Niro dans le haut du panier), mais si l’un·e d’eux·elles s’est démarquée, c’est bien Lily Gladstone. L’actrice a reçu le Golden Globe de la Meilleure actrice dans un drame pour sa performance, une première pour une actrice d’origine amérindienne. Durant son discours, elle a notamment rendu hommage à « la magnifique communauté et nation qui m’a élevée et encouragée à faire ce métier » en langue Pied-Noir, celle parlée dans la réserve indienne où elle a grandi dans le Montana. 

Les séances sont ponctuelles à Paris, mais elle existent, et bien que le film dure 3h26, c’est un véritable spectacle visuel à admirer sur écran géant. Les mk2 lui font encore honneur (Parnasse, Bibliothèque), ainsi que le cinéma indépendant Chaplin Saint Lambert (15e). Ne tardez pas. 


Le Garçon et le Héron de Hayao Miyazaki 

On l’a trouvé farfelu, un peu trop personnel au point d’être parfois incompréhensible, mais en même temps, on le trouve amplement à la hauteur du prix. C’est bien mignon, Mario Bros, mais pour sa musique, ses dessins, son univers, sa morale et sa symbolique (l’un des derniers Miyazaki ?), on accorde nous aussi volontiers la Meilleure animation à ce Ghibli flambant neuf. 

Sorti en salles plus récemment, les cinémas qui le diffusent ne manquent pas. Pour les Parisien·nes de la Rive droite, foncez à l’UGC des Halles (1er), au Grand Rex (2e) ou au mk2 Nation (12e). Côté Rive gauche, c’est à L’Épée de Bois (5e), au cinéma Chaplin Denfert (14e) et au mk2 Bibliothèque (13e) que ça se passe.