Comme tous les ans vers le milieu du mois de novembre, le Forum des images se penche pendant un peu plus d'une semaine sur le monde dans lequel on vit, et sur l'état dans lequel il se trouve. Le festival s'appelle en toute logique Un état du monde, et permet grâce à des séances aussi diversifiées que passionnantes de faire le bilan, calmement.
L'Argentine à l'honneur
Cette année, le parrain du festival se nomme Fernando Solanas. Cinéaste citoyen, ses documentaires comme ses fictions dénoncent avec vigueur depuis une cinquantaine d'années un système qui a plongé son pays dans la crise. En plus d'une rétrospective de ses films majeurs (L’Heure des brasiers, Le Voyage, Le Sud, Tangos, L’exil de Gardel, Mémoire d’un saccage, La Dignité du peuple...), il présentera en avant-première Viaje a los pueblos fumigados, son documentaire à charge sur la culture intensive du soja sélectionné à la dernière Berlinale.
Pour accompagner le maître, deux figures de la génération de la Nouvelle Vague argentine née dans les années 2000 avec Albertina Carri (Las hijas
del fuego, Rubios, Cuatreros) et Maximiliano Schonfeld (La helada negra, La siesta del tigre), qui viendront présenter leurs films au sein d'une sélection de découvertes.
Enfin, des apéros-discussions en présence de journalistes, d'auteurs et de réalisateurs et autour de figures iconiques argentines (Eva Perón, Maradona ou Borges) et des films qui les représentent viendront contenter les bons vivants que vous êtes.
Des avant-premières en pagaille
9 pour être précis, qui nous emmènent dans un tour du monde cinématographique : de la Thaïlande à l'Iran en passant par la Roumanie, cette sélection de films inédits fait preuve d'une grande diversité géographique mais également stylistique. On retient notamment le film d'ouverture du festival, Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis, en présence de l'équipe du film, ou encore la diffusion d'un inédit de Paul Schrader, Sur le chemin de la rédemption. Miam.
Tout ce qu'il me reste de la révolution, Judith Davis
Focus sur Joachim Trier et Fabcaro
Voici deux noms à retenir pour qui aime les belles images. Bien que composée seulement de 4 films, la filmographie de Joachim Trier ne comporte que des bijoux à la force visuelle le plaçant automatiquement dans la catégorie des réalisateurs ayant ce "truc en plus". Il viendra donc présenter Nouvelle donne, Oslo, 31 août, Thelma et Back Home et donnera une master class où il parlera de ses influences.
Thelma, Joachim Trier
De son côté, le bédéiste Fabcaro, auteur du best-seller Zaï Zaï Zaï Zaï, sera présent pour une rencontre exceptionnelle et la projection de deux films de son choix, le culte Retour vers le futur de Zemeckis et Réalité de Quentin Dupieux, séance pour laquelle nous vous faisons gagner des places :
Mieux vaut en rire qu'en pleurer
En regardant bien autour de nous, on aura du mal à trouver beaucoup de raisons de se réjouir, ni même d'espérer. Que nous reste-t-il alors ? L'humour les amis, faut rigoler ! Pour ce faire, Un état du monde propose une thématique consacrée à la farce politique, avec de nombreux films à l'humour corrosif comme Idiocracy, The Party ou encore Viva la libertà.