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Un état du monde : 10e édition au Forum des images

Publié le 13 novembre 2018 à 17h09

Modifié le 14 novembre 2018 à 17h42

par Louis Haeffner

Comme tous les ans vers le milieu du mois de novembre, le Forum des images se penche pendant un peu plus d'une semaine sur le monde dans lequel on vit, et sur l'état dans lequel il se trouve. Le festival s'appelle en toute logique Un état du monde, et permet grâce à des séances aussi diversifiées que passionnantes de faire le bilan, calmement. 


L'Argentine à l'honneur

Cette année, le parrain du festival se nomme Fernando Solanas. Cinéaste citoyen, ses documentaires comme ses fictions dénoncent avec vigueur depuis une cinquantaine d'années un système qui a plongé son pays dans la crise. En plus d'une rétrospective de ses films majeurs (L’Heure des brasiers, Le Voyage, Le Sud, Tangos, L’exil de Gardel, Mémoire d’un saccage, La Dignité du peuple...), il présentera en avant-première Viaje a los pueblos fumigados, son documentaire à charge sur la culture intensive du soja sélectionné à la dernière Berlinale. 

Pour accompagner le maître, deux figures de la génération de la Nouvelle Vague argentine née dans les années 2000 avec Albertina Carri (Las hijas
del fuego, Rubios, Cuatreros) et Maximiliano Schonfeld (La helada negra, La siesta del tigre), qui viendront présenter leurs films au sein d'une sélection de découvertes

Enfin, des apéros-discussions en présence de journalistes, d'auteurs et de réalisateurs et autour de figures iconiques argentines (Eva Perón, Maradona ou Borges) et des films qui les représentent viendront contenter les bons vivants que vous êtes. 


Des avant-premières en pagaille

9 pour être précis, qui nous emmènent dans un tour du monde cinématographique : de la Thaïlande à l'Iran en passant par la Roumanie, cette sélection de films inédits fait preuve d'une grande diversité géographique mais également stylistique. On retient notamment le film d'ouverture du festivalTout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis, en présence de l'équipe du film, ou encore la diffusion d'un inédit de Paul Schrader, Sur le chemin de la rédemption. Miam. 

Tout ce qu'il me reste de la révolution, Judith Davis


Focus sur Joachim Trier et Fabcaro

Voici deux noms à retenir pour qui aime les belles images. Bien que composée seulement de 4 films, la filmographie de Joachim Trier ne comporte que des bijoux à la force visuelle le plaçant automatiquement dans la catégorie des réalisateurs ayant ce "truc en plus". Il viendra donc présenter Nouvelle donne, Oslo, 31 août, Thelma et Back Home et donnera une master class où il parlera de ses influences.

Thelma, Joachim Trier

De son côté, le bédéiste Fabcaro, auteur du best-seller Zaï Zaï Zaï Zaï, sera présent pour une rencontre exceptionnelle et la projection de deux films de son choix, le culte Retour vers le futur de Zemeckis et Réalité de Quentin Dupieux, séance pour laquelle nous vous faisons gagner des places :


Mieux vaut en rire qu'en pleurer

En regardant bien autour de nous, on aura du mal à trouver beaucoup de raisons de se réjouir, ni même d'espérer. Que nous reste-t-il alors ? L'humour les amis, faut rigoler ! Pour ce faire, Un état du monde propose une thématique consacrée à la farce politique, avec de nombreux films à l'humour corrosif comme Idiocracy, The Party ou encore Viva la libertà.

The Party, Sally Potter


Un état du monde
Forum des images
1, rue du Cinéma – Forum des Halles – 1er
Du 16 au 25 novembre 
Programmation complète

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par Flora Gendrault

Banger, par So Me (2025) 

Pour son premier long-métrage, Bertrand de Langeron, graphiste du label Ed Banger et réalisateur de clips mythiques, n’y est pas allé de main morte. Soutenu par la société de production Iconoclast (Athena, Spring Breakers), celui que l’on appelle communément SoMe a d’abord imaginé un thriller comique entre espionnage et musique, puis convoqué des têtes bien connues de la scène humoristique française pour assaisonner le tout. Ça donne Banger, une mixture inqualifiable qui s’annonce bien barrée, portée par Vincent Cassel et Mister V, deux DJ, l'un raté, l'autre au sommet. Qui détronera qui ? Réponse dès à présent sur Netflix. 

Disponible sur Netflix 


Black Mirror
, saison 7

La série dystopique la plus angoissante de la décennie va bientôt frapper Netflix avec une nouvelle salve d'épisodes, seulement deux ans après la sortie de son sixième chapitre. À l'époque, la critique avait été unanime : Black Mirror, en développant des intrigues farfelues bien moins pertinentes, et en composant son casting de talents non plus british mais américains, avait perdu du charme qui l'avait instantanément popularisé en 2011.

Mais alors, que peut-on attendre de cet opus, concoté en moins de temps que ses prédécesseurs ? Déjà, une suite à l'aventure spatiale très appréciée du public USS Callister (s4ep1), toujours avec Cristin Milioti, ainsi qu'un "mélange de genres et de styles, qui devrait mixer des épisodes [au nombre de six, NDLR] profondément déplaisants, certains très drôles et d'autres émouvants", tease le showrunner Charlie Browker. De quoi chasser l'ennui, espérons. 

Le 10 avril sur Netflix 


You
, saison 5 

Il obsède, il piste, il tue : Joe Goldberg, stalker aussi dérangé que regrettablement sexy, revient en avril pour une ultime traque. On avait quitté notre narcissique préféré dans un piteux état la saison précédente, absolument abattu après une tentative de suicide ratée, lorsqu'il n'était une nouvelle fois pas parvenu à maîtriser sa folie meutrière. Retrouvé par Kate, la femme qu'il aime, Joe avait toutefois décidé de ne plus se cacher, et avoué ses crimes... Aussitôt acceptés par sa partenaire, prête à collaborer afin de couvrir ses arrières. 

C'est sur ces Bonnie & Clide modernes que se focalisera la cinquième et dernière saison de You, alors que le couple a déménagé à New York, ville où débute la série. Les épisodes devraient nous en apprendre plus sur le passé de Joe, qui s'est découvert un trouble dissociatif de la personnalité et dont les crimes impunis sont connus par quelques chanceux personnages encore vivants (Ellie et Docteur Nicky, notamment). L'éternel imposteur finira-t-il par rendre les armes ? Réponse à partir du 24 avril. 

Le 24 avril sur Netflix 


Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs
, saison 1

Présentée en avant-première à Lille durant le festival Série MariaAstérix et Obélix : Le Combat des Chefs, nouvelle mini-série d'animation 3D, a conquis presse comme public. Un succès sûrement dû à l'attachement de son réalisateur, Alain Chabat, pour l'univers des Gaulois, plus de vingt ans après avoir triomphé avec Astérix : Mission Cléopâtre.

Inspirée de l'album Le Combat des chefs (1966), septième opus de la bande dessinée, la série reprend sa trame, située au sein du village où les irréductibles Gaulois affrontent l’envahisseur romain sans la potion magique de Panoramix, le druide ayant perdu raison et mémoire après avoir reçu un menhir sur la tête. Une aubaine pour le chef gaulois Aplusbégalix qui, à la solde des Romains, défie Abraracourcix pour un combat des chefs. Un bijou d'animation, aussi drôle que dynamique, étalé sur cinq épisodes d'une vingtaine de minutes. 

Le 30 avril sur Netflix 


The Handmaid’s Tale
, saison 6 

Malheureusement, You n'est pas la seule série emblématique à tirer sa révérence ce mois-ci, secondée par The Handmaid's Tale. Adaptée du roman du même nom de Margaret Atwood (1985), cette série déroule sur cinq saisons le monde fictif effrayant dans lequel vit June (grande Elisabeth Moss, sacrée aux Emmy), servante prise dans les filets d'une secte ayant décidé de relancer la fécondité en asservissant les femmes, déchues de leur citoyenneté. Un récit engagé qui devrait se conclure de manière grandiose, décrit l'actrice principale, et sans trop suivre la fin du livre à la lettre, termine le showrunner Bruce Miller, pour surprendre les fans. 

Le 8 avril sur Canal + 


Le Robot Sauvage
, par Chris Sanders (2024)  

Roz est-il le nouveau robot le plus attachant du septième art après Wall-E et Baymax (Les Nouveaux Héros) ? En tout cas, c'est un sérieux concurrent. On le connaît seulement depuis l'année dernière, lorsqu'il est apparu décrépit sur notre écran de cinéma, coque rayée, capteurs au ralenti, après une lourde chute depuis le ciel. Atteri sur une île dépeuplée d'humains, Roz met progressivement derrière lui les tâches asservissantes qui lui étaient autrefois demandées par ses maîtres pour reconnecter ses émotions aux habitant·es de sa nouvelle planète, une horde d'animaux solitaires qu'il parviendra à fédérer. Plus si sauvage, le robot. Beaucoup de larmes à prévoir devant ce chef d'œuvre d'animation aux airs de peinture mouvante. 

Le 11 avril sur Canal +


L’Amour ouf
, par Gilles Lellouche (2024) 

Impossible d'être passé à côté l'année précédente : L'Amour ouf, c'est l'un des plus grands succès cinématographiques français de 2024. Rien de vraiment étonnant pour Gilles Lellouche qui, en adaptant le roman Jackie Loves Johnser OK? de Neville Thompson, a choisi le couple star des tapis rouges, Adèle Exarchopoulos et François Civil, pour traduire la passion amoureuse de Jackie et Clotaire. Un duo finalement plutôt fade, qui passe au second plan pour ne retenir que leurs mini-eux (Mallory Wanecque, Malik Frikah, véritables révélations), et surtout la réalisation, très chargée certes, mais absolument hypnotique.

Le 25 avril sur Canal +


Carême
, saison 1

Elle aussi présentée en avant-première au festival Série Mania, Carême attire d'emplée l'attention avec son casting, réunissant la fine fleur des jeunes acteur·ices français·es, dont le bad boy Benjamin Voisin (Jouer avec le feu, Illusions perdues) et la délicate Lyna Khoudri (Les Trois Mousquetaires, Papicha). C'est d'ailleurs Martin Bourboulon, derrière le dyptique dédié au roman d'Alexandre Dumas, qui dirige cette nouvelle épopée historique pour Apple TV+. Au centre de l'intrigue : un orphelin doté d'un talent exceptionnel, qui rêve de devenir le chef le plus célèbre au monde dans le Paris de Bonaparte. Une très bonne reconstitution historique, paraît-il, mais écœurante, à en croire Première

Le 30 avril sur Apple TV+ 


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