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Une fille facile, et une critique qui l'est aussi

Publié le 3 septembre 2019 à 10h28

Modifié le 4 septembre 2019 à 18h41

par Louis Haeffner

Ce soir-là, très intrigué par tout le battage fait à Cannes autour du dernier film de Rebecca Zlotowski et de sa tête d'affiche, la sculpturale Zahia Dehar, je quittai le travail un peu plus tôt que d'habitude et m'engouffrai dans le métro, ligne 4, direction Les Halles et leur fameuse rue du cinéma. Que pouvait donc bien valoir cette fille facile ? Il me fallait en avoir le cœur net.


Première surprise : la salle est pleine. Bon, je me dis qu'elle doit probablement l'être de vieux mecs qui, un peu comme moi, alléchés par les images sulfureuses de la bande-annonce, sont venus se rincer l'œil à peu de frais en prétextant un mobile artistique. En réalité non, je me rendrai compte une grosse heure et demie plus tard que l'auditoire était majoritairement féminin. Il faut donc croire à la réelle curiosité du public pour ce film, et pour, en filigrane, la performance de l'ancienne call girl, devenue grâce à une promotion très bien ficelée un objet de fascination pour les deux sexes.

Une fille facile critique

Toutefois, autant vous le dire tout de suite : si vous espériez découvrir en cette dernière une actrice de talent, passez votre chemin. Zahia est aussi comédienne que je suis gastronome (mon restaurant préféré : le grec scandaleux à l'intersection de la rue Condorcet et de la rue Rodier). Son jeu est à peu près inexistant, et l'on comprend très vite la comparaison souvent entendue avec Brigitte Bardot, le mimétisme allant jusqu'à cette façon de parler si particulière, sorte d'intonation volontairement fausse qui parvient à rendre de manière sonore le vide contenu derrière une figure par ailleurs très bien faite. Oui, c'est un peu méchant, que Dieu me pardonne.

Une fille facile critique

Le film, quant à lui, est plutôt réussi. C'est, pour faire court, l'histoire d'une adolescente (formidable Mina Farid !) qui, sous l'influence de sa cousine plus âgée (Zahia, donc), va se retrouver immergée dans un monde qu'elle ne connaît pas, celui du luxe et des adultes, et l'apprivoiser petit à petit. De ce contexte un brin michto, Rebecca Zlotowski tire un conte initiatique moite et solaire, un été en bord de mer pour transformer Zahia la femme-objet en figure tutélaire mue par le seul principe de liberté, et ainsi imposer son idée moderne du féminisme. Et, en toute honnêteté, ça marche à peu près, malgré une naïveté parfois confondante. 

Une fille facile critique


On retiendra d'Une fille facile, avant tout, la naissance d'une jeune actrice, Mina Farid, qui éclabousse le métrage de son talent et de son naturel. On peut aussi parler des belles images marines que nous procure le décor naturel de la région cannoise, et de la sensualité ostentatoire dégagée par Zahia Dehar. Le reste est accessoire.
 

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Thierry Marx ouvre un nouveau restaurant sous la nef du Grand Palais

Publié aujourd'hui à 12h00

par Flora Gendrault

Espaces restaurés, programmation culturelle renouvelée… Et restaurant flambant neuf pour se régaler ! On vous l’annonçait récemment, le mythique Palais de la découverte rouvrira ses portes en 2025 après cinq ans de travaux, et comportera de nombreuses nouveautés, dont un restaurant signé Thierry Marx. Un projet délicieux pour un chef extrêmement ambitieux, déjà derrière les restaurants du Palace Mandarin Oriental (1er), le gastronomique Onor (8e), Madame Brasserie (7e) et le très abordable Bouillon du Coq, ouvert en juin dernier à Saint-Ouen. 

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Un lien particulier avec le Grand Palais 

C’est en mars 2023, alors que le chantier battait son plein, que l’homme d’affaire et cuisinier français avait été nommé pour inaugurer une adresse à l’intérieur du Palais de la Découverte. Une association évidente connaissant l’attachement de Thierry Marx au Grand Palais, qui confiait à l’époque avoir « toujours été accompagné » par cette institution, « de mes visites au Palais de la découverte aux nombreuses expositions que j’ai vues ainsi qu’à des manifestations culinaires récentes ». 

Cette semaine, toutefois, l’information a été confirmée lors d’une conférence de presse détaillant le calendrier de réouverture du musée. Consacré aux sciences, celui-ci abritait déjà un restaurant tenu par Eric Frechon, Mini Palais, jusqu’à sa fermeture.


Ouverture imminente

L'événement presse n’a cependant dévoilé que très peu de détails concernant l’établissement. Thierry Marx est un cuisinier pluriel aux larges attraits, allant du travail boulanger à la street food en passant par les produits de saison ; le mystère reste donc entier quant aux futurs plats concoctés. 

Heureusement, il ne reste plus que deux mois avant l’ouverture du restaurant : orchestré par le groupe SSP France, celui-ci devrait ouvrir ses portes en juin 2025, probablement aux alentours du 11 du mois, date de réouverture du Palais de la Découverte annoncée par le président du musée, Bruno Maquart. On prend donc notre mal en patience, et on ne manquera pas de tester pour vous cette adresse, tant son cadre et son chef d’orchestre nous animent ! 

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