Préparez-vous à prendre un sacré coup de vieux : cela fait dix ans que Netflix a gagné la France, dix ans que la plateforme berce nos pauses déj' et nos soirées pour notre plus grand plaisir. Bien qu’elle a été créée en 1997 aux États-Unis, ce n’est que le 15 septembre 2014 qu’elle a rejoint l’Hexagone. Pour l’occasion, la rédaction vous a fait une petite sélection des séries pépites, originales ou non, dont il est nécessaire de se rappeler tant elles sont formidables.
Orange Is the New Black, pour binge-watcher et ne plus quitter son canapé
Si vous ne l’avez pas encore vue et revue, on vous ordonne de le faire. Basée sur l’autobiographie Orange Is the New Black: My Year in a Women’s Prison de Piper Kerman, la série diffusée entre 2013 et 2019 nous emmène à la prison de Litchfield où Piper Chapman est incarcérée pour avoir transporté de l’argent provenant d’un trafic de drogue, quelques mois auparavant, pour sa maîtresse Alex Vause. Au fil des saisons, on suit l’évolution de son personnage qui doit s’acclimater à la vie en prison et aux autres détenues.
Pourquoi on aime ? Parce que c’est piquant, c’est cru, ça ne passe pas par quatre chemins. La série explore chaque personnage sans omettre de détails. Elle nous livre une Piper toute frêle et timide qui parvient à adopter les codes de la prison et à s’endurcir. On vous prévient, une fois que vous avez commencé, impossible de vous arrêter !
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Sense 8, pour une bonne dose de science-fiction
Après le suicide d’une femme à Chicago, huit personnes – Nomi, Will, Riley, Capheus, Sun, Lito, Kala, Wolfgang – vivant aux quatre coins du monde voient leurs existences s’entremêler par d’étranges connexions : ils peuvent intervenir dans la vie des uns et des autres. Mais avec de telles aptitudes, ils sont recherchés par une organisation qui leur veut du mal, tout en apprenant à vivre avec ce don et à comprendre son impact sur l’humanité.
Pourquoi on aime ? Parce qu’elle franchit toutes les barrières. On y parle de politique, de questions d’identité, de sexualité, d’amour et d’amitiés indéfectibles. C’est un savant mélange entre les moments sombres qui font battre notre cœur à toute vitesse, et les scènes d’une beauté extrême qui nous tirent les larmes. Et une chose est sûre, on n’a plus jamais écouté "What’s up?" de 4 Non Blondes de la même manière. Il n’y a que 24 épisodes répartis en deux saisons, vous n’avez plus d’excuse !
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After Life, pour passer du rire aux larmes
La série After Life avec Ricky Gervais, c'est un peu une montagne russe émotionnelle, mais à la british, avec un thé à la main et un humour noir qui frappe là où ça fait mal. L’histoire ? Tony, journaliste pour un petit média local, voit sa vie basculer après la mort de sa femme adorée, Lisa. Résultat : il ne trouve plus de sens à rien, alors il décide de vivre sans filtre. Il dit tout ce qu'il pense, même les pires vérités qui nous traversent l'esprit mais qu'on n’ose jamais avouer.
Pourquoi on aime ? La série fait passer du rire aux larmes en quelques minutes. Ça parle de deuil, de dépression, de solitude, mais avec des dialogues tellement bien ficelés que même les moments les plus sombres sont entrecoupés de répliques piquantes qui font éclater de rire. Au fil des épisodes, Tony découvre que même dans les moments les plus durs, il y a toujours une petite lueur d’espoir. After Life, c’est un shot d’émotion brute, adouci par une bonne dose d’humour british.
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Grace et Frankie, pour se réconforter
Grace et Frankie n’ont littéralement rien à voir. La première est une femme d’affaires, toujours sur son 31, tandis que l’autre est une hippie à la personnalité un peu loufoque. Mais le jour où leurs maris leur annoncent être amoureux depuis toujours et prévoir de se marier, les deux femmes âgées d’environ 70 ans emménagent ensemble. Une drôle de colocation qui va donner lieu à des histoires sens dessus dessous.
Pourquoi on aime ? Parce que même après sept saisons et 94 épisodes – le plus grand nombre pour une série originale Netflix –, on ne s’en lasse toujours pas. Parce que c’est incroyablement drôle. Parce qu’elles font certainement partie des personnages les plus attachants, toutes séries confondues. Parce que les épisodes d’une trentaine de minutes se dévorent sans modération.
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Les Demoiselles du téléphone, pour un voyage dans le Madrid des années 1920
Les Demoiselles du téléphone (ou Las Chicas del Cable, en espagnol) nous amènent à Madrid, en 1928. Quatre femmes y travaillent en tant que standardistes à la compagnie du téléphone. Et chacune d’entre elles va devoir se battre à sa façon pour sa liberté et ses droits, mais toujours en ayant des amies sur qui s’appuyer.
Pourquoi on aime ? Parce que c’est une série girl power à souhait. C’est une introduction au féminisme de l’entre-deux-guerres et aux différents bouleversements sociaux de ce temps-là. L’ambiance et les costumes d’époque contrastent drôlement mais merveilleusement bien avec les musiques plus modernes. On s’attache à chaque personnage, on est tenu en haleine par chaque rebondissement.
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Atypical, pour changer de regard sur l’autisme
Sam Gardner a 18 ans et est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme. Il a un objectif : gagner en indépendance et surtout avoir une petite amie. S’il est en réalité amoureux de sa thérapeute, Julia, il se met en tête d’avoir une petite amie d’essai. Entouré de ses parents, sa sœur Casey et son meilleur ami Zahid, il va apprendre à s’adapter aux différents codes sociaux et découvrir les nuances de l’amour.
Pourquoi on aime ? Parce que c’est absolument inédit. Jamais une série n’avait mis l’autisme en lumière, qui plus est de manière aussi positive. Au-delà du personnage de Sam, la série relate le délicat passage de l’adolescence à l’âge adulte et évoque l’histoire de toute une famille à laquelle il est facile de s’identifier. On rit, on est surpris·e et on est attendri·e.
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Dark, pour se faire un petit cours de philo sur son canap’
Avant toute chose, sachez-le, Dark est une série à regarder avec attention. Beaucoup d’attention. Mais vous ne serez pas déçus du voyage. Dans une petite ville allemande organisée autour de sa centrale nucléaire, les histoires familiales se croisent, se répètent et se mélangent alors que les voyages dans le temps se multiplient. D’une époque à une autre, les mêmes mécanismes se répètent, alors que la réalité menace de s’écrouler à tout moment.
Pourquoi on aime ? D’abord pour la réalisation absolument impeccable, dans laquelle on reconnaît bien la rigueur allemande (dans le meilleur sens du terme). Musiques, décors, transitions, tout est léché, et on a rien à redire. Ensuite, pour le casting, absolument bluffant quand il s’agit de choisir des acteurs pour incarner les mêmes personnages à différentes époques. Enfin pour les questions évoquées, sans doute parmi les plus fascinantes de notre époque, traitées ici avec beaucoup d’intelligence et une pointe de fantastique.
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Poupée Russe, pour des sensations fortes
La série Poupée Russe, c’est un escape game ultra déjanté où chaque sortie te ramène à la case départ. L'histoire ? Nadia, jouée par l’incroyable Natasha Lyonne (au sarcasme toujours bien placé), est coincée dans une boucle temporelle complètement WTF. À chaque fois qu'elle meurt, BAM, retour à la soirée de son anniversaire, où tout recommence, comme un disque rayé. Au fil des morts et des renaissances, Nadia se pose des questions profondes : pourquoi suis-je coincée là ? Que dois-je comprendre de tout ça ? Et surtout, comment sortir de ce cycle infernal ? Tout ça, bien sûr, saupoudré d'un humour noir impeccable et de répliques qui font réfléchir tout en te décrochant un sourire.
Pourquoi on aime ? Avec son ambiance rétro, sa bande-originale ultra cool, et ses personnages aussi barrés qu’attachants, Poupée Russe te fait voyager entre les méandres de la psychologie humaine et des mystères du destin. Mi-philosophique, mi-comédie mordante... La série te laisse perplexe, mais tu auras toujours envie d'en voir plus !
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Orphan Black, pour le talent inégalable de Tatiana Maslany
Lorsqu’elle assiste au suicide de Beth Childs, une femme qui lui ressemble trait pour trait, Sarah Manning tente d’usurper son identité. Mais en pénétrant dans son domicile et au fur et à mesure de ses recherches, Sarah réalise que des femmes à la même apparence qu'elle, des clones, il y en a des dizaines en Amérique et en Europe. Commence alors une véritable aventure pour découvrir leurs origines, comprendre la maladie respiratoire qui affecte certains clones, mais aussi lutter contre les personnes qui leur veulent du mal.
Pourquoi on aime ? Parce que c’est merveilleusement bien ficelé. Tatiana Maslany, qui incarne tous les clones, parvient à interpréter chacun des personnages avec une telle finesse qu’il est difficile de croire que c’est la même actrice pour 17 femmes. Mais aussi parce que c’est la formidable histoire d’une famille que ces clones qui se considèrent comme des sœurs ont formée. C’est prenant et touchant, on l’a déjà dévorée deux fois et on y retournerait volontiers !
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Le Jeu de la Dame, pour s'immerger dans un univers vintage et singulier
Cette mini-série divisée en sept épisodes nous plonge entre les années 1950 et 1960 pour faire la rencontre d'Elisabeth Harmon, interprétée par la grandiose Anya Taylor-Joy. Orpheline mais vértiable prodige des échecs, elle va passer sa jeunesse, de ses neuf à ses 22 ans, à exceller dans le domaine dans l'unique but de devenir la meilleure joueuse du monde. Mais en toile de fond d'un tel succès, Beth doit lutter contre une forte dépendance à l'alcool et aux drogues.
Pourquoi on aime ? Parce que c'est merveilleusement bien réalisé. Anya Taylor-Joy est absolyment magnétique dans son rôle, l'esthétisme de la série est à couper le souffle, et chaque scène est si rythmée qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde dans ces épisodes de plus de 50 minutes. Pourtant, on se satisfait parfaitement de cette seule et unique saison.
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