ona61z2u4i

Ithemba, le concept store ethik et chic

Publié le 1 décembre 2016 à 00h00

Modifié le 14 décembre 2017 à 12h59

par Laura

« Derrière chaque objet, il y a un visage, une culture, un savoir-faire… ». Carine et Amine ont les yeux qui brillent en parcourant du regard leur nouvelle boutique ouverte au cœur du Marais. Après avoir voyagé à travers le monde, les deux globe-trotteurs ont décidé d’ouvrir une fenêtre parisienne sur l’artisanat du monde entier.

Chez Ithemba, l’art ethnique s’exprime dans un design moderne et original. Aux côtés des sacs de voyage en toile, de sacs de café ou de ciment recyclé, trônent des bols en nacre, des nœuds papillon en bois, des colliers de perles Zulu ou encore des petites tables en mosaïque colorée.

ithemba concept store paris boutique

« On aime beaucoup travailler les matériaux recyclés » explique Amine. Des coquillages pour cette lampe d’Indonésie, des sacs plastiques pour ces sculptures d’animaux d’Afrique du Sud, ou encore des magazines recyclés pour ces magnifiques plastrons du Swaziland. Design, artisanat et conscience écolo, voilà la philosophie d’Ithemba.

ithemba concept store paris objets

Carine et Amine sont partis à la rencontre de plusieurs artisans à travers le monde : Indonésie, Afrique du Sud et Swaziland, mais aussi Malaisie, Philippines, Tunisie, Vietnam, Colombie… En s’appuyant sur les savoir-faire locaux, ils dessinent des collections d’accessoires de mode et d’objets déco fait main. « Ce qui nous tient à cœur, c’est de créer des objets contemporains et tendance en conservant les techniques locales ancestrales, souvent menacées de disparition ».

ithemba concept store paris interieur

Dans sa démarche solidaire, Ithemba reverse aussi chaque année une partie de ses bénéfices à un projet associatif dans l’un des pays où elle travaille. Dans tous les sens du terme, on peut dire que Carine et Amine font de belles choses. On court découvrir leurs créations et glaner quelques précieuses idées pour nos cadeaux de Noël au 51, rue du Temple, et au 67, avenue Daumesnil, sous le Viaduc des Arts du 12e

Ithemba
51, rue du Temple – 4
www.ithemba.fr
Tél. : 01 44 75 88 88
Lun-sam : 11h-19h30
Dim : 13h30-19h
Retrouvez Ithemba sur Facebook & Instagram

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
dkdd

La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


À LIRE AUSSI