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Une incroyable distillerie pour créer son propre gin ouvre en plein cœur de Paris

Publié le 16 février 2024 à 12h40

Modifié le 20 février 2024 à 09h51

par Auriane Camus

Début février 2024, un lieu tout nouveau tout beau a fait son apparition dans le centre de Paris, à mi-chemin entre Le Louvre et les Halles : il s’agit de la toute première micro-distillerie spécialisée dans le gin de Paris, j’ai nommé, la Distillerie de l’Arbre sec. Loin d’être une simple manufacture, le lieu se veut ouvert sur le public grâce à des ateliers où chacun peut venir distiller son propre gin, de A à Z.


Une distillerie à l’ambiance végétale et ésotérique

C’est tout au fond d’une petite allée pavée, dans un lieu chargé d’Histoire puisqu’il s’agit des anciens locaux de la Galcante — librairie spécialisée en presse ancienne désormais située dans le 12e —, qu’on découvre ce nouveau spot à la beauté saisissante. Après plus de deux ans de recherches et de travaux, la Distillerie de l’Arbre sec a fait de cet entrepôt son site : décoration hyper végétale inspirée des botaniques, armoires remplies de plantes et d’épices en tout genre, et surtout, là sous la grande verrière, un immense alambic tout en cuivre brillant sous la lumière du jour. Pas de doute, nous sommes bien dans une distillerie de gin.


© Fabienne Delafraye

En passant la porte, on découvre d’abord une première salle où, autour d’un grand comptoir, sont disposés 18 mini alambics en cuivre. Ici, les participant·es peuvent venir distiller leur propre gin, accompagné·es et guidé·es par les maîtres·ses des lieux. À gauche, on plonge dans le magnifique "cabinet des botaniques" : une sorte de cabinet de curiosités où on trouve toutes sortes de plantes, d’épices et de fruits (plus d’une centaine au total) qui serviront à fabriquer les gins. Pour tous les apothicaires en herbe, c’est un peu le paradis.


© Fabienne Delafraye

Après une brève — mais complète — initiation aux méthodes de production de gin, chacun se lance dans le choix d’une recette sur-mesure en choisissant son propre mélange de plantes aromatiques, de fleurs et d’épices. Vient ensuite l’heure de la distillation, qui dure 40 minutes, avant de mettre en bouteille et d’étiqueter sa création. Tout le monde repart avec sa bouteille de gin, totalement unique.


Deux femmes dans un monde d’hommes

Derrière cette nouvelle adresse se cachent Charlotte Buisson-Dackow et Charlotte Bartoli, deux femmes expertes en vins et en spiritueux dont la rencontre en septembre 2018 a fait naître puis mûrir ce projet. L’une a grandi au milieu des vignes, l’autre vient du monde hôtelier mais toutes deux sont liées par leur passion pour les métiers de la distillation et tout particulièrement du gin. Charlotte B.-D. s’est formé en Angleterre, à la distillerie Silent Pool, tandis que Charlotte B. a appris le métier auprès de Daniel Haesinger, bouilleur de cru renommé, avant de travailler à la distillerie Ergaster pendant deux ans.


© Olivier Lemoine

Après avoir monté leur projet, elles ont ensuite fait la connaissance de Nicolas Paradis, entrepreneur passionné par le vin et la gastronomie et fondateur des Caves du Louvre, situées dans la même rue. Séduit par leur idée, il décide de s’associer à leur projet en donnant vie à cette distillerie.

Comme bien d’autres distilleries, celle de l’Arbre sec tire son nom du lieu où elle se trouve. Pour la petite histoire, au Moyen Âge, l’arbre sec était le nom donné à la potence qui se dressait là. Une histoire sombre que la distillerie a choisi d’embrasser de façon plus positive, puisque son logo n’est autre que le pendu du tarot de Marseille, symbole de persévérance et d’altruisme. Un univers qui fait écho à l'esthétique très ésotérique de la distillerie mais aussi aux futures éditions limitées de la marque, qui porteront toutes le nom d’une carte du tarot de Marseille.

Car outre les ateliers ouverts au public, la distillerie de l’Arbre sec est avant tout un lieu de production. Les distillatrices présenteront à la fois des éditions limitées saisonnières — dont les étiquettes seront créées par un·e artiste qui exprimera son univers esthétique à travers une carte du tarot — et leur propre marque de gin. Pour leur première cuvée, les deux Charlotte ont fait appel à l’artiste peintre Léa Augereau, qui signe la carte de la Grande Prêtresse. Ce tout premier gin, créé en collaboration avec Daniel Haesinger, inclut des notes de genièvre, de mirabelle, d’hysope et de poivre de cassis.


Distillerie l'Arbre sec

52, rue de l'Arbre-Sec – 1er
Visite et dégustation uniquement sur réservation
Tarifs : 30€ la visite d’1h, 110€ l’atelier pour 1 pers. et 165€ l’atelier pour 2 pers.
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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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