couverture-objets

Cette bibliothécaire collecte les objets égarés et crée une exposition digitale ultra poétique

undefined undefined 1 septembre 2022 undefined 14h30

undefined undefined 1 septembre 2022 undefined 14h46

Lila D

Sharon McKellar explique à l’AFP que cette collection « raconte l’histoire des habitants d’ici, de notre ville d’une manière différente, inattendue et liée à la bibliothèque ». Elle a commencé à récolter ces petits bouts d’histoires il y a une dizaine d’années, puis a lancé un blog pour les partager. Un site officiel a été crée pour la bibliothèque publique et héberge aujourd’hui la rubrique « Found in a book » ( « trouvé dans un livre » ). Tous les objets trouvés sont triés en fonction de leur nature : petits mots, marques pages, listes, fabriqués par des enfants…. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les types de curieux.

Des fragments de vies

« Cela nous permet d’être un peu fouineurs. C’est comme lire le journal intime de quelqu’un sans savoir qui c’est. » avait expliqué Sharon McKellar à une radio publique américaine. Et c’est vrai : on ne peut s’empêcher d’être intrigué.e.s par les vies d’inconnu.e.s, leurs problématiques, leurs amours, leurs peines, mais aussi leurs intimités. On y retrouve une lettre en français écrite par une libanaise, ou des lettres d‘amours inachevées... On comprend que toute la valeur de ces objets réside bel et bien dans les histoires qu’ils racontent, et c’est toute la beauté de ce projet. Mais il ne s’agit pas seulement d’intimités, il s’agit aussi de traces de l’histoire, notamment quand on pense à cet entretien mené entre un petit fils et sa grand mère qui lui relate la guerre du Vietnam. La bibliothécaire raconte que quand elle tombe sur un nouvel objet, elle se demande toujours :  « Et si c’était un objet précieux pour quelqu’un ? Est-ce que la personne regrette de l’avoir perdu ? Est-ce que cet objet lui manque ? ». Une initiative très poétique qui aidera peut être certain.e.s à retrouver de précieuses informations égarées.