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Expo Dalida : la garde-robe d\'une diva au Palais Galliera

undefined undefined 26 avril 2017 undefined 00h00

undefined undefined 27 avril 2017 undefined 11h14

Olivia

Gigi l’Amoroso, Paroles Paroles, il venait d'avoir 18 ans, Laissez-moi danser… Nul besoin de revenir sur le nombre indécent de tubes de Dalida, aujourd’hui ancrés dans notre patrimoine musical. Au-delà de ses chansons, la diva nous aura aussi marqués par son allure et son sens hors pair de la mode. Trente ans après sa mort, le Palais Galliera rend hommage à la vedette en présentant sa garde-robe, et raconte par la même occasion la mode des années 50 aux années 80. Superbe !

 

Véritable parcours chronologique, l’exposition Dalida, une garde-robe de la ville à la scène s’attache à montrer l’évolution du vestiaire d'une amoureuse de la mode. Influencée par les tendances, certes, Dalida s'est aussi laissé guider par sa carrière et sa vie privée dans ses choix vestimentaires. Sandrine Tinturier, commissaire de l’exposition, souligne ces changements de style radicaux qui cachent beaucoup plus qu’un suivi des diktats de la mode : « Elle n’hésitait pas à changer de style, les ruptures dans son répertoire et dans sa vie personnelle font évoluer sa vie et sa garde-robe en même temps ».

La visite s’ouvre avec une robe emblématique de la carrière de Dalida. Une robe de velours couleur rideau de scène, créée par Jean Dessès pour son premier récital en tête d’affiche à Bobino en 1958. Elle a 25 ans à l’époque, et cette robe épouse les formes parfaites de celle qui fut élue Miss Egypte avant de venir en France pour devenir chanteuse. Une vingtaine d’années après, elle revêt à nouveau cette tenue pour la première de son spectacle à l’Olympia, comme pour signifier que le temps n’aura eu aucune incidence sur sa silhouette.

ROBE-DALIDARobe de Jean Dessès portée pour le récital Paris Bobino en octobre 1958 et l'Olympia en mars 1981 pour fêter ses 25 ans de succès. © Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet 
 

Comme son nom l’indique, l'exposition montre le vestiaire de la chanteuse aussi bien dans le privé que lors de ses spectacles. Alors que dans la première période, 1956 à 1965, les deux garde-robes sont équivalentes, une scission entre ce qu’elle porte à la ville et ce qu’elle porte à la scène s’opère à partir de 1966 lorsqu’elle passe au rang de vedette.

 

« Sa garde-robe a changé en fonction de l’Histoire de la représentation sur scène. Quand on chante pour un récital, on n’a pas la même tenue que quand on fait un show sur scène pendant deux heures, on est habillé pour l’un par des couturiers car il faut une robe de couture, et quand on se met à danser il faut une tenue faite par des costumiers et donc une tenue de spectacle », explique Sandrine Tinturier.

 

Deux couturiers ont l’honneur de vêtir Dalida lorsqu’elle se transforme en diva. Pierre Balmain se présente comme un des couturiers phares de ses vêtements de scène. De 1961 à 1977, Dalida ne porte quasiment que ses créations lors de ses récitals à l’Olympia. 

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On retrouve aux côtés des robes longues de Balmain ou de Loris Azzaro, pour la plupart blanches ou noires et qui font référence à une vestale, un vestiaire coloré, inventif, flamboyant et, pour beaucoup, de créateurs anonymes.

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Pour le show, Dalida adopte un vestiaire tout autre. On découvre tous les accoutrements qu’elle portait lors d'une performance sur scène, notamment un costume spectaculaire qu'on lui a créé pour interpréter la chanson Comme le disait Mistinguett sur la scène du Palais des Sports en 1980. Avec sa majestueuse cape ornée de franges et brodée de paillettes, de strass et de plumes d'autruche couplée à un body de velours noir au décolleté étincellant, ce costume reprend les codes du music-hall. 

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L'exposition se clôt par un aperçu des pièces qu'elle portait pendant sa courte carrière cinématographique. Robes de jeune fille, parure de vamp, on retrouve un vestiaire presque similaire à sa garde-robe de chanteuse. Aux côtés d'extraits de films, une citation de Dalida écrite sur le mur signe la fin de la visite.

"Je ne regrette absolument pas ce que j'ai fait. Je regrette ce que je ne peux pas faire, ce que je n'ai pas fait..." 

Plus qu'une simple histoire de la mode, c'est la personnalité d'une femme, la vie d'une artiste qui nous est dévoilée dans cette superbe exposition. 


Jusqu'au 13 août 2017

Dalida, une garde-robe de la ville à la scène 
Palais Galliera, Musée de la mode de la ville de Paris

10, avenue Pierre Ier de Serbie - 16e