De 1940 à 1947, Magritte a souhaité voir la vie du bon côté : malgré l’occupation allemande, ses tableaux sont solaires et s’inspirent des impressionnistes. Pendant ces 7 ans, appelés sa "période Renoir", il peint une centaine de tableaux, gouaches et dessins et s’intéresse aux « choses charmantes, les femmes, les fleurs, les oiseaux, les arbres, l'atmosphère de bonheur, etc… c'est un charme assez puissant qui remplace maintenant dans mes tableaux la poésie inquiétante que je m'étais évertué jadis à atteindre », écrit-il dans une lettre à Paul Eluard.
Magritte en plein soleil
Pas de noirceur, donc, ni de poésie inquiétante dans cette expo. Mais une soixantaine de peintures et une quarantaine de dessins du peintre surréaliste belge, lesquels seront confrontés à des œuvres de Renoir, de Picabia ou encore de Jeff Koons qui s’est fortement inspiré de Magritte. L’exposition, elle, débute sur une recontextualisation, avec des tableaux de la fin des années 1930, quand Magritte s’exprimait principalement sur l’arrivée imminente de la guerre. Le tout permet de redécouvrir des chefs-d’œuvre du maître du surréalisme. À découvrir de toute urgence.
René Magritte (1898-1967), La Préméditation, 1943. Huile sur toile, 55 × 46 cm. Collection particulière. © Photothèque R. Magritte / Adagp Images, Paris, 2021
Magritte en plein soleil. La "période Renoir" 1940-1947
Au Musée de l’Orangerie
Du 10 février au 21 juin 2021