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Expo : le roux dans tous ses éclats

Publié le 30 janvier 2019 à 16h10

Modifié le 30 janvier 2019 à 16h25

par La Rédac'

C’est une rétrospective haute en couleur que propose le musée Jean-Jacques Henner. Intitulée Roux !, cette exposition met à l’honneur la chevelure rousse qui tient une place indéniable dans l’œuvre de Jean-Jacques Henner, qui en a même fait sa signature. À la fois objet de fantasme et de répulsion, ce sont ces différentes facettes que l’expo entend confronter.


« Mais pourquoi autant de roux ? » Si vous avez déjà poussé la porte du Musée Jean-Jacques Henner, vous vous êtes très certainement fait cette réflexion. Omniprésent dans ses peintures, le roux chez Henner vire à l’obsession. Une fascination que Claire Bessède, conservatrice du musée et commissaire de l’exposition, a souhaité explorer en parcourant l’ensemble de son œuvre, mais aussi celle de ses contemporains, comme Edgard Maxence, Jules Chéret ou bien Renoir, chez qui la rousseur était très prégnante également.

Si l’expo s’intéresse à la peinture du XIXe, elle inspecte également d’autres univers, comme la photographie contemporaine, la mode, le cinéma ou bien la littérature, à travers une centaine d’œuvres réunies pour l’occasion. Divisée en cinq sections, elle s’ouvre au rez-de-chaussée avec la première rousse de Jean-Jacques Henner, Idylle, avant de laisser la place à d’autres tableaux célèbres, interrogeant les motivations de l’artiste à peindre du roux mais aussi les moyens mobilisés pour le généraliser dans son œuvre.

Puissante, esthétique et éminemment sulfureuse, la chevelure rousse a marqué le monde des arts, et ce aux quatre coins du monde, des masques de Papouasie coiffés d’une impressionnante crête orange aux portraits de chefs indiens de George Catlin. Sans oublier l’œuvre et l’image de Sonia Rykiel, que l’expo met en lumière. « Il nous a semblé très important de l’évoquer, car elle a beaucoup travaillé sur la question du contraste de la couleur, en en faisant sa signature, et c’est exactement de cette façon que Jean-Jacques Henner procédait », explique la commissaire.

Roux ! dévoile le caractère ambivalent de la rousseur dans le champ artistique. La femme rousse, magnifiée et idéalisée, y est à la fois présentée comme une icône aux cheveux de feu tout en incarnant la sorcière, vile et perfide séductrice. Pour finir, l’expo pousse les portes de l’atelier de l’artiste qui a vu défiler un certain nombre de modèles féminins… pas toujours rousses. Oui, finalement, peu importe si elles étaient blondes, brunes ou rousses, elles finissaient toujours affublées d’une longue chevelure flamboyante sous son pinceau…


Roux ! De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel

Musée Jean-Jacques Henner
43, avenue de Villiers – 17e
Du 30 janvier au 20 mai 2019


Texte : Eva Yoro

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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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