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Musée Jacquemart-André : entrez dans le monde du rêve et du fantastique avec Füssli

Publié le 8 septembre 2022 à 10h00

Modifié le 8 septembre 2022 à 12h13

par Pauline Pinoy

On ne peut oublier ce tableau si caractéristique de Johann Heinrich Füssli ; si son nom ne vous dit peut-être rien, sa peinture devrait vous parler. Une pièce sombre, une femme en blanc allongée sur un divan, au-dessus d’elle apparaît la tête d’un cheval dans l’entrebâillement du rideau, et à côté une créature monstrueuse fixe notre regard : bienvenue dans Le Cauchemar, son tableau le plus emblématique. En plus de ce dernier, le musée Jacquemart-André a la chance d’accueillir une soixantaine d’œuvres du peintre britannique, artiste atypique et rare dans les collections françaises. 

 Johann Heinrich Füssli (1741 – 1825), La sorcière de la nuit rendant visite aux sorcières de Laponie, 1796, huile sur toile, 101,6 x 126,4 cm, Metropolitan Museum of Art, New York, photo © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA


Un goût pour la terreur et l’horreur novateur pour l’époque
 

Au sein du parcours de l’exposition, on déambule au rythme des thèmes les plus saisissants de l’œuvre de Füssli : sujets shakespeariens, représentations du cauchemar, apparitions, illustrations mythologiques et bibliques… on a l’impression de parcourir un conte qui oscille entre rêve et fantastique dans un langage onirique et dramatique. Bien loin des contes de Perrault, on se situerait plutôt du côté des frères Grimm. Cette veine fantastique du peintre est pour l’époque relativement marginale, car elle contourne les règles académiques, mais son goût pour la terreur et l’horreur seront plus tard à l’origine des images les plus représentatives du romantisme gothique.


Une visite complète parmi les œuvres les plus renversantes de l’artiste

L’exposition s’ouvre sur la représentation par Füssli du théâtre shakespearien, en particulier Macbeth avec l’œuvre Lady Macbeth saisissant les poignards. Considéré comme l’interprète de Shakespeare en peinture, la puissance émotionnelle de son œuvre repose sur la mise en scène et l’expressivité des acteurs qui composent ses tableaux.

 Johann Heinrich Füssli (1741 – 1825), Lady Macbeth saisissant les poignards, 1812, huile sur toile, 101,6 x 127 cm, Tate Britain, Londres, photo: Tate

On continue la visite avec des récits mythologiques et bibliques, en particulier l’extraordinaire Achille saisit l’ombre de Patrocle, un thème décliné en plusieurs versions. S’ensuit le thème de la figure féminine, très importante dans la vie et l’œuvre de Füssli, qu'il dessine dans une posture de pouvoir et de domination. Pour conclure cette exceptionnelle exposition, on part du côté du cauchemar pour voir (enfin) son œuvre la plus célèbre, Le Cauchemar. En ressortant, impossible de ne pas se sentir différent, les œuvres sont d’une telle puissance scénaristique qu’elles vous transportent le temps de la visite dans le monde de l’étrange. Attention aux regards des personnages sortis tout droit de l’imaginaire du peintre, on a l’impression qu’ils nous suivent de loin en loin. Mystère, mystère…

 Johann Heinrich Füssli (1741 – 1825), Le Cauchemar, après 1782, huile sur toile, 31,5 × 23 cm, The Frances Lehman Loeb, Art Center, Vassar College, Poughkeepsie, New York, photo : Frances Lehman Loeb Art Center, Vassar, Poughkeepsie, NY / Art Resource, NY

Musée Jacquemart-André
158, boulevard Haussmann – 8e

Tous les jours de 10h à 18h, nocturne le lundi jusqu’à 20h30
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L'International fait son marché de Noël ce week-end (oui, en mars)

Publié aujourd'hui à 18h00

par Maria Sumalla

Non, vous ne rêvez pas. Ils sont complètement en retard (ou peut-être très en avance, ça dépend comment vous voyez les choses) mais en même temps, ils ont une bonne excuse. L’International, hot spot de la musique alternative à Paris, a fermé ses portes de longs mois pour des questions de sécurité et a pu rouvrir une partie de ses espaces en ce début de mois de février, en attendant de pouvoir faire de véritables travaux.

Bref, avec tout ça, les équipes n’ont pas eu l’occasion d’organiser le traditionnel marché de Noël indépendant, que tant de Parisien·nes adorent visiter chaque année. Et parce qu’après tout, mieux vaut tard que jamais, L’Inter a finalement fixé la date du 1er mars pour célébrer une panoplie de talents émergents, entre stands de labels, micro-éditions, vin chaud et DJ sets. Le bon plan pour les retardataires, les super-organisé·es qui prennent déjà de l’avance sur leurs cadeaux de fin d’année, ou celleux qui veulent simplement soutenir des artistes et artisan·es indé', et leur salle chouchou par la même occasion !


Appel à l’aide : L’Inter en péril !

On vous en parlait en début de mois. L’International, point de ralliement incontournable pour tous·tes les acteur·rices de la scène alternative parisienne, pourrait bientôt fermer ses portes définitivement. Et pour cause : en janvier 2024, les équipes de la salle faisaient la tragique découverte d’un gros défaut de construction dans le plancher du rez-de-chaussée et dans le plafond de sa cave, espace mythique qui fait vibrer les Parisien·nes depuis 2008. 

Faute de subventions – avec une aide pour le moment refusée par le Centre National de la Musique (CNM) –, les travaux sont aujourd’hui au point mort et la survie du lieu reste incertaine. Mais L’International ne baisse pas les bras ! Le 7 février dernier, ils rouvraient le rez-de-chaussée (accessible sans danger), sans concert au programme pour le moment, mais avec des events à gogo qui font perdurer l’âme de l’Inter encore quelques temps. À l’occasion de cette réouverture, et alors qu’un concert de soutien a été organisé au Hasard Ludique le 25 février, la salle organise son traditionnel marché de Noël indépendant qui risque malheureusement de célébrer sa toute dernière édition. 


Un programme électro-rock indé

Organisé en collaboration avec Section 26, le Marché de Noël indépendant de L’International fait comme d’habitude la part belle aux labels de rock et d’électro indé', avec notamment des stands de CROUX records, ERR REC, Howlin Banana, ou encore de Idiotape Records. Mais aussi à des illustrations, fanzines et autres créations comme les éditions impertinentes d’Angèle Douche, les linogravures bestiales d’Atelier Parson, les dessins colorés de Defné Çetin, ainsi que les illus pop-comiques de Cooloronie.

Le tout sera saupoudré de vin chaud, comme le veut la tradition, mais aussi de DJ sets pour festoyer jusqu’au bout de la nuit, et peut-être bien laisser quelques billets au bar pour soutenir le lieu. Car oui, pour survivre, L’International a besoin de nous tous·tes, que ce soit à l’occasion de consos festives ou de dotations généreuses sur la cagnotte de soutien, dont on vous laisse le lien juste ici. Bref, bon Noël (tardif) à tous·tes et que la fête soit bonne !


Le Marché de Noël Independence #4

L’International
5/7, rue Moret – 11e
Samedi 1er mars 2025 à partir de 15h
Entrée libre 
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