La première femme impressionniste est mise à l’honneur du 18 octobre 2023 au 3 mars 2024 au musée Marmottan Monet. Au total, on peut retrouver 66 œuvres de musées français et étrangers, réunis pour la première fois autour de Berthe Morisot et l’art du XVIIIe siècle.
Cette exposition met en lumière les liens qui unissent l’artiste et certains de ses prédécesseurs comme Antoine Watteau, François Boucher, Jean-Honoré Fragonard et Jean-Baptiste Perronneau. Elle s’appuie aussi sur des sources inédites : correspondances, carnets de notes de Berthe Morisot et de son époux Eugène Manet (et de leur entourage), coupures de presse… et sur une étude généalogique approfondie. Une première !
Impressionnisme triomphant de Berthe Morisot
L'exposition s’ouvre sur l’une des œuvres les plus emblématiques de Berthe Morisot, Au Bal, avec cette figure parisienne en robe de bal et son éventail orné d’une scène galante. Parfait pour ouvrir une section portée sur le quotidien du beau monde et du milieu de la haute bourgeoisie auquel l’artiste appartient. Le tout mêlé à l’importance de l’art au XVIIIe siècle, notamment avec le portrait de Tiburce Morisot (père de Berthe) qui a joué un rôle important dans la création des musées de Limoges.
Au Bal, Berthe Morisot.
La suite se concentre sur l'impressionnisme triomphant de Morisot, organisé autour du détail, avec des œuvres comme Vénus va demander ses armes à Vulcain, seul tableau de l'artiste qu’elle accroche dans son intérieur et avec lequel elle vécut. On reconnait aussi des œuvres comme Femme à sa toilette, Jeune femme en toilette de bal, Jeune femme au divan… Des pièces qui montrent la vie parisienne et reflètent l'appétence de l’artiste pour les couleurs claires et la conception de la beauté au féminin.
Morisot et ses prédécesseurs
En continuant de parcourir les pièces du musée Marmottan Monet, on découvre une partie entière dédiée à Fragonard, déployée sur l’une de ses toiles phares La leçon de musique (exceptionnellement prêtée par le musée du Louvre). Une partie qui dévoile des tonalités brunes-rosées dominantes et qui exprime un lien avec le recours au pastel de Berthe Morisot, établissant une harmonie colorée avec ses peintures sur toile.
Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé, Berthe Morisot.
La fin de l’exposition, elle, évoque en partie le deuil de son époux. L’artiste se tourne vers l'œuvre de François Boucher qu’elle copie, avec par exemple Apollon révélant sa divinité à la bergère Issé. Les deux toiles sont présentes pour l’expo et témoignent de la sensibilité de chaque artiste.
Berthe Morisot et l’art du XVIIIe siècle
Musée Marmottan Monet
2, rue Louis Boilly – 16e
Du 18 octobre 2023 au 3 mars 2024
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