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4 œuvres à découvrir dans la nouvelle saison captivante du Palais de Tokyo

undefined undefined 19 février 2024 undefined 17h29

undefined undefined 20 février 2024 undefined 12h03

Rachel Thomas

Ce vendredi 16 février s'est ouverte la nouvelle saison d'expositions du Palais de Tokyo, qui aura lieu jusqu'au 30 juin. Parmi celles-ci, la rétrospective de Mohamed Bourouissa, Signal, explore des récits collectifs empreints d'amertume, le tapis en allumettes de Hadi Rahnaward évoque l'histoire contemporaine de l'Afghanistan, tandis que les archives du Centre Familial des Jeunes et les documents anti-impérialistes de Past Disquiet offrent des perspectives uniques sur des sujets variés.


La rétrospective de Mohamed Bourouissa

Une grande partie de cette saison met en lumière l'artiste Mohamed Bourouissa à travers sa première rétrospective, SignalÀ partir d’expériences intimes, l’exposition dresse des récits collectifs puisés aux racines de l’amertume (seum, en arabe). L'exposition dévoile son parcours artistique, du plus récent au plus ancien, avec les créations d'autres artistes. L'artiste explore une logique du disparate en étirant les langages, les références intimes et collectives, créant des écarts, des renversements, des tensions entre un jardin hanté et un organisme vivant dicté par le trouble. Pensée comme une partition de sons, dessins, photos, films, sculptures, aquarelles, plantes, musiques expérimentales et énergies collectives, cette exposition poétique invite les visiteurs à naviguer de cris en silences, en passant par les murmures des fantômes du colonialisme.


Mohamed Bourouissa, Caleb, 2018. © Rachel Thomas

Mohamed Bourouissa © Rachel Thomas


Le tapis en allumettes de Hadi Rahnaward

Dans le cadre de l'exposition Dislocations rassemblant quinze artistes marqués par l'expérience de l'exil, Hadi Rahnaward se distingue. Cherchant à décrire l'histoire contemporaine de l'Afghanistan comme un cercle absurde, il utilise son propre corps comme archive, s'inscrivant dans le mouvement de l'art contemporain afghan. À travers plus de 92 000 allumettes, il crée un tapis afghan Khal Mohammadi, métaphore fragile et inflammable de la société afghane, oscillant entre conflit et espoir de reconstruction.

Hani Rahnawward, Fragile Balance, Allumettes, 2023 © Rachel Thomas


Les archives du Centre Familial des jeunes

Intégrée à l'exposition Toucher l'insensé, cette œuvre explore la psychothérapie institutionnelle, soulignant l'importance de soigner l'hôpital pour guérir les malades. Le Centre familial de jeunes, lieu d'accueil pour des adolescents en difficulté depuis les années 1950, expose ses archives pour la première fois. L'idéologie, mêlant humour noir et esprit anarchiste, se manifeste dans la formule provocatrice « la prison c'est dehors ». Ces archives pléthoriques dévoilent l'histoire de cette structure conçue non comme un lieu de guérison, mais comme un abri protégeant les jeunes de la violence de la société.


Les documents anti-impérialistes de Past Disquiet

L'exposition Past Disquiet nous plonge dans les années 1960-80 pour retracer des histoires d’engagement d’artistes ainsi que quatre musées solidaires au mouvement international anti-impérialiste. Un voyage dans le temps qui témoigne des luttes d’émancipation de peuples opprimés, notamment en Palestine, au Nicaragua, au Chili et en Afrique du Sud.


Nouvelle saison d'expositions : DislocationsPassé inquiet, Toucher l'insensé, Signal
Palais de Tokyo
13, avenue du Président-Wilson – 16e
Du 16 février au 30 juin 2024
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