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Parfums d’Orient, découvrez (et sentez) la nouvelle exposition de l’IMA

Publié le 26 septembre 2023 à 12h00

Modifié le 26 septembre 2023 à 12h12

par Maria Sumalla

Hier comme aujourd’hui, dans le monde arabe, le parfum suit le quotidien. De la matière première, au cœur de la ville jusque dans l’intimité des maisons, à travers les effluves de fleurs d’oranger ou de roses, chaque senteur est nourrie d’une symbolique forte.

Avec Parfums d’Orient, l’Institut du monde arabe rend donc hommage à cette ancestrale et bien vivante civilisation des parfums, à travers l’histoire du commerce des épices et de la route de l’encens, les pratiques liées à la fabrication des parfums, des objets imbibées d’eau florales et des bouquets spectaculaires de jasmin ou de narcisses.

Cueillette dans les hauteurs du Moyen Atlas, Denis Daileux, 2015. Photographe analogique (tirage d’exposition) 80 x 80 cm. Collection de l’artiste © Denis Dailleux


Un parcours qui éveille nos sens

L’exposition a été imaginée comme une déambulation personnelle, où l’on traverse d’abord la nature, puis les ruelles d’une ville, pour enfin se retrouver au sein d’une maison. Un parcours qui raconte toute la culture du parfum dans le monde arabe, sensible et poétique, et qui relate la relation fusionnelle qui les unit, entre coutumes et rôles sociaux.


The Perfume Garden, Huda Lufta, Dubai (Emirats arabes Unis), 2008. Dubai, Third Line gallery © Huda Lufti. Courtesy of the artist and The Third Line, Dubai.

Fragrances, onguents, huiles, baumes, eaux ou fumigations se retrouvent ainsi dans bien des aspects de la vie : le bien-être et la cosmétique, l’hospitalité et le vivre ensemble, la cuisine et la médecine, la séduction et la religion… À travers ces récits, vos yeux seront alors stimulés, mais votre nez aussi, puisque l’IMA met en place des dispositifs olfactifs pour nous immerger dans des senteurs créées spécialement par le parfumeur créateur Christopher Sheldrake.


De la nature jusqu’au cœur de la maison

Le parcours est graduel. D’abord, Parfums d’Orient nous embarque à travers les essences les plus rares et les plus précieuses : les matières premières. Fleurs, herbes, épices, résines… De la campagne méditerranéenne et proche-orientale, en passant par le désert d’Arabie jusqu’aux confins des forêts humides asiatiques et des montagnes himalayennes, la nature nourrit et alimente les marchés.

The Guardians - Fariza Iskandar Mbarrak, Vladimir Antaki, Mascate (Oman), 2023. Impression sur Dibond. 240 x 160 cm. Paris, musée de l’Institut du monde arabe © musée de l’IMA / Vladimir Antaki

Ensuite, on s’imprègne des senteurs de la cité en passant par les rues des villes, lieux de passages et d’échanges qui témoignent de la grande place du parfum dans la société. Les quartiers qui composent les villes sont imprégnés d’odeurs, du souk du parfumeur jusqu’aux bains.

Enfin, l’exposition nous mène au cœur de l’intimité de la maison arabo-musulmane. C’est aussi dans les foyers que l’on retrouve ce goût pour les parfums, qui embaument toutes les maisons d’odeurs plurielles. On sent les épices et les effluves alléchantes de la cuisine, on parfume ses hôtes comme marque d’hospitalité (acte social fondamental dans les pays arabes) et on utilise aussi parfums, huiles et onguents qui accompagnent un ensemble de rituels de séduction.


Shedding Skin, Yumna al-Arashi, Beyrouth (Liban), 2017. Collection de l’artiste. © Yumna AL ARASHI

Pour découvrir cet art de vivre, rendez-vous donc à l'Institut du monde arabe du 26 septembre 2023 au 17 mars 2024.

Parfums d’Orient
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard – 5e
Du 26 septembre 2023 au 17 mars 2024
Plus d’infos


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Le romantisme à la chinoise

Dès l’entrée, le ton est donné : lumières tamisées, papiers peints sombres et soyeux, lampions suspendus et mobilier chiné confèrent au lieu une aura ultra élégante et avec ce qu’il faut de rétro. On pourrait y croiser un parrain de la Triade négociant un deal ou une amoureuse esseulée attendant son mystérieux rendez-vous. Les miroirs au plafond, reflet parfait d’un univers onirique, et la salle privatisable à l’atmosphère confidentielle achèvent cette plongée dans un Shanghai fantasmé.

Une fois installée, on plonge directement dans la carte des cocktails, qui risque bien d’épater les plus fins mixologues. Si certains ingrédients risquent de vous être inconnus, vous vous laisserez néanmoins guider par les conseils avisés du barman qui connaît ses créations sur le bout des doigts. Chacune semble raconter une histoire, jouant avec des ingrédients inattendus et des associations audacieuses. Mention spéciale au « Dragon Head », mariage subtil d’eau-de-vie de bambou, rhum, orgeat, thé vert au jasmin, citron et mousse de coco, ou encore au « Pact With The Devil », un tourbillon enivrant de bourbon aux dattes noires, Pedro Ximénez et sésame. Que vous veniez dîner ou juste trinquer, ces potions sophistiquées – à tout de même 14€ – valent à elles seules le détour.


Le plaisir en petites bouchées

Si on vient ici avant tout pour l’ambiance et les cocktails, la carte fait tout de même la part belle aux dim sum. Difficile de résister à ces bouchées exquises : wontons frits aux crevettes, Xiao Long Bao grillés au poulet ou siu maï au porc, qu’on accompagne volontiers d’un petit concombre mariné à la sauce soja. Le plateau découverte (50€ pour deux personnes) est une belle entrée en matière pour goûter un peu de tout.


© Sadik Sans Voltaire

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