Le fromage vegan, c’est pas du fromage, gna gna gna. Peu importe en fait, croyez-moi ou pas, la raclette vegan, ça valait le coup.
Un beau jour d’automne, quand le soleil pointait encore le bout de son nez, j’ai croisé sa route. Il était là, devant moi, dans un présentoir au rayon frais dans une boutique du centre de la capitale, Un Monde Vegan, véritable temple des végétar/liens en tout genre. Et là, j’ai repensé aux jours froids qui arrivaient à grands pas. Je décidai de prendre mon courage à deux mains et de le goûter, ce "fromage" vegan à raclette, un certain No Muh Rac de la marque Vegusto, à l’aspect peu ragoûtant, emballé dans un plastique tel un saucisson jaunâtre. Il se disait être fait spécialement pour la raclette, mais une raclette végétale, oui Monsieur, car le fromage de vache ou de brebis c’est dépassé, c’est mauvais pour l’environnement, c’est mauvais pour la santé, c’est mauvais pour les animaux. Bref, une raclette new generation.
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Je partis sans préjugé aucun et décidai de jouer franc jeu avec ce frometon. J’avais déjà croisé cette marque, Vegusto. V'là-t'y pas qu’en plus, je repartis de là avec de la charcuterie vegan, pour rester dans le thème. Jambon végétal de la marque Tofurky, Serrano de la marque Meetlyke, pommes de terre et tutti quanti, en plus de mon petit fromage, bien sûr. Cette raclette serait vegan ou ne serait pas.
Les semaines ont passé et le fromage vegan est toujours dans mon frigo. Dans quoi me suis-je lancée ? Est-ce que je ne me suis pas un peu trop emballée ? L’excitation n’est-elle pas trop montée juste parce que j’étais au milieu de ce magasin ? Je décide de ne pas tricher et d’aller au bout du défi. Aucune DLC n’est encore dépassée, il me reste des pommes de terre, ça tombe bien. C’est décidé, ce soir, c’est le grand soir. Je me renseigne sur l’utilisation du produit, j’apprends qu’il peut aussi bien être réchauffé à la poêle que dans un appareil à raclette, mais je suis joueuse et je dépoussière mon vieil appareil, rangé depuis l’hiver dernier.
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20h. Les pommes de terre sont cuites, la charcuterie végétale déballée, la machine à raclette branchée. Je suis prête. J’ouvre un petit coin du plastique qui contient le fromage à raclette, j’en dépose une petite crotte dans un poêlon, et je le mets à chauffer. Ça se réchauffe plutôt rapidement, et en le laissant assez longtemps j’aperçois même un peu de ce côté croustillant que j’aime.
Je le goûte avec une pomme de terre, et j’hallucine, c’est plutôt bon ! Le goût n’est pas exactement le même que du fromage au lait animal, mais on retrouve cet arrière-goût fromager en bouche, et ça reste objectivement bon sans chercher à imiter un autre produit. Côté texture, aucune fausse note, ça ressemble visuellement à du fromage coulant. Côté charcut', même constat, des produits plutôt pas mal mais qui ne copient pas exactement la charcuterie classique.
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Je ne me sens pas lourde, je me régale et je regrette d’être seule à en profiter. Je suis si agréablement surprise que j’appelle même mes potes pour organiser une raclette vegan prochainement, ensemble cette fois, en leur promettant que le goût sera présent. Ils ne vont pas être déçus.