Sortir de la gueule de bois électorale : les grands médias américains sont déjà sur le coup. Les électeur·rices américain·es se sont rendu·es aux urnes mardi 5 novembre pour élire le ou la 47e président·e des États-Unis, et l’issue du scrutin est désormais officielle : Donald Trump succède à Joe Biden, sa vice-présidente Kamala Harris n'ayant pas suffisamment convaincu. Selon le décompte de l’agence Associated Press, le candidat républicain peut pour l'instant compter sur le soutien de 277 grands électeurs, sur les 270 nécessaires pour gagner, après avoir remporté quatre swing states, dont la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord. Pour l'heure, la candidate démocrate, elle, n'en rassemble que 224.
🇺🇸 Donald Trump a remporté l'élection présidentielle américaine. A 10H44 GMT, il accumule un total de 276 grands électeurs contre 219 pour la vice-présidente démocrate Kamala Harris #AFP #ElectionDay pic.twitter.com/YUJuEGGuYZ
— Agence France-Presse (@afpfr) November 6, 2024
Une victoire amère qui plonge des milliers d’électeur·rices de gauche dans la tourmente. Envisager encore quatre années de mandat Trump, en même temps, ça a de quoi attaquer la santé mentale. Pour préserver les Américain·es (et les citoyen·nes du monde entier) d’un mental breakdown dévastateur, le Washington Post, le Time ou encore The Atlantic ont dévoilé leurs conseils anti-blues, relayés par Libération. Les voici.
me finally trying to get my depressed life together by applying for disability and medicaid... trump wins.
— sug🍰 (@illSuga) November 6, 2024
please. pic.twitter.com/sS6dUbK8WL
Se remettre de la réélection de Trump en 7 étapes
1. Suivre le compte Instagram des personnages de la série télévisée de marionnettes Sesame Street. Choisir de lire les doux messages réconfortants de Cookie Monster, Rosita, Grover et Elmo à la place des discours misogynes et racistes de Donald Trump, c’est opter pour la zénitude et conserver ses nerfs, aussi.
2. Se relaxer les muscles du visage grâce à une méthode bien rodée : celle du demi-sourire.
3. Écouter des gazouillis d’oiseaux dans vos écoutilles. Spotify est très bien doté en podcasts sonores : la playlist Oiseaux Dans La Nature fera très bien le travail. Mais le Washington Post s’est également chargé d’enregistrer et de diffuser des bruitages de volatiles, à écouter juste ici.
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4. Pratiquer le cosmo-escapisme. C’est en tout cas la recette miracle dévoilée par le mensuel The Atlantic : « Il est bon de se rappeler qu’il y a un cosmos au-delà de la Pennsylvanie, du Michigan et du Wisconsin. Ce n’est pas trop difficile, une fois que l’on a la volonté nécessaire. Quelles que soient les cruautés qui frappent notre époque historique actuelle (et elles sont nombreuses), nous disposons d’appareils photo capables de voir à travers l’univers. Visitez donc ce matin les archives photographiques du télescope spatial James Webb, le plus spectaculaire d’entre eux ! » Attention toutefois à ne pas rester perché·e dans les étoiles : même avec un Donald Trump au sommet de l’État, notre monde connaît lui aussi sont lot de merveilles, promis.
5. Écouter le "Messie" de Haendel, oratorio le plus célèbre de l’histoire de la musique, qui raconte les grands épisodes de la vie de Jésus. Une composition majestueuse, née « dans la tourmente et l’incertitude » ; œuvre de circonstance, donc.
6. Acheter des cadeaux de Noël. Noyer ses économies en même temps que son déni dans la consommation ? Pourquoi pas, l’heure est grave.
7. Rester seul·e dans ses pensées. Décidément, le Time n’avait pas la tête à blaguer. « La solitude est comme toute autre interaction sociale. Parfois, les brunchs entre amis se déroulent dans la bonne humeur et l’énergie est au rendez-vous. Mais d’autres fois, quelqu’un se plaint un peu trop de son travail ou de son ex et l’ambiance n’est pas au beau fixe. En revanche, lorsque vous vous réservez de délicieux moments rien que pour vous – shopping, randonnée, patin à roulettes, etc. –, vous êtes le seul architecte de votre expérience », écrivent les journalistes du magazine. Dans le cas présent, se consacrer à ses pensées, bien qu’elles soient noires, permet au moins d’éviter de croiser un voisin ou un collègue ravi du résultat. Pas bête.