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Le plus grand musée de hip-hop et de street art de France débarque près de Paris

Publié le 30 janvier 2023 à 12h04

Modifié le 30 janvier 2023 à 12h34

par Maria Sumalla

L’art urbain, discipline directement réalisée dans l’espace public, fait depuis plusieurs années totalement partie du paysage parisien. Il est d’ailleurs impossible de ne pas apercevoir le fabuleux travail de ces artistes de rue, à moins de marcher la tête baissée.

Pour les grand amoureux du street art, on a une nouvelle qui devrait vous rendre dingues : le plus grand musée de France consacré au hip-hop et au street art ouvrira ses portes à Saint-Denis, dans le 93. Le futur musée va venir se nicher au cœur d’un ancien site de maintenance ferroviaire de la SNCF, totalement désaffecté depuis plus de 24 ans. Ce spot, qu’on appelle aussi les Cathédrales du rail, se compose de deux grandes halles, classées monuments historiques en Île-de-France.

La programmation de ce nouveau lieu culturel sera gérée par le collectif d’artistes street art indépendants Maquis-Art et l’asso Hip Hop Citoyens. Mais il faudra bien attendre avant de pouvoir en profiter. Selon l'hebdomadaire Le Moniteur, spécialisé dans le BTP, les travaux ne devraient débuter qu’à partir de 2026. En plus des Cathédrales du rail, la ville de Saint-Denis prévoit de réhabiliter la zone avec 650 nouveaux logements, une zone de commerces et un parc de 1,7 hectares. Soyons donc patients.

© Byencore/D&A/Monchecourt

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par Clémence Varène


Guy Georges, ou « le tueur de l'Est parisien »

C’est peut-être le serial killer le plus funestement célèbre de cette liste. Dans les années 80 et 90, Guy Rampillon, de son nom de naissance, terrorise les rues de la capitale. Après une enfance fortement marquée par des faits de violence, il passe deux décennies à enchaîner les crimes dans la capitale, violant et tuant ses victimes principalement dans l’est de Paris (même si son premier crime reconnu dans Paris a eu lieu dans le 16e en 1981). Une prédilection de quartier d’activité qui lui vaudra également le surnom de « l'ogre de la Bastille ». Il faudra attendre le 26 mars 1998 pour qu’il soit arrêté pour la 3e fois, cette fois-ci définitivement, et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Au total, ce sont une dizaine de meurtres et de viols de femmes qui lui sont attribués.


François Vérove, alias le « Grêlé »

C’est sans doute l’un des plus grands faits divers de la capitale, puisque l’identité du « Grêlé » est restée un mystère pendant 35 ans. Un surnom qui est attribué à François Vérove, alors gendarme inconnu, suite à la description de plusieurs témoins de ses crimes d’un homme au visage “irrégulier”. Et si son premier crime (connu) remonte au 7 avril 1986, date à laquelle il entraîne une écolière de 8 ans dans le sous-sol d’un immeuble pour la violer et l’étrangler — sans la tuer —, il faudra attendre 2021 pour qu’il reçoive sa première convocation pour un contrôle. Des décennies entières pendant lesquelles il continue de mener sa petite vie pépère, participant même à Tout le monde veut prendre sa place en 2019, avant d’être inquiété par la justice. Un événement à la suite duquel François Vérove préfère se donner la mort, avant que son ADN ne permette de le relier à une dizaine de viols et de meurtres, la plupart sur mineurs, s'étalant sur 8 ans dans les rues de Paris.


Marcel Petiot, dit « le docteur »

Cette fois-ci, on remonte un peu le temps, pour s’intéresser à l’histoire de Marcel Petiot, arrivé à Paris en 1936, alors qu’il est âgé de 33 ans et a déjà été poursuivi par la justice pour plusieurs délits “mineurs”, comme des vols et des détournements de fonds. Et visiblement, la capitale lui donne des ailes, puisqu’il décide de passer au niveau supérieur, utilisant le contexte de la Seconde Guerre mondiale pour répondre à ses pulsions meurtrières. Pendant plus d’un an, il attire dans son cabinet des personnes clandestines, sous prétexte de leur proposer une échappatoire au régime nazi. Mais la réalité est toute autre. En mars 1944, la police, alertée par les voisins à cause de fumées et d’odeurs insupportables, pénètre dans son domicile, pour y découvrir les restes de 27 cadavres, et de nombreuses valises. Il sera finalement condamné à mort deux ans plus tard.


Thierry Paulin, aka « le tueur de vieilles dames »

En 1984, Thierry Paulin, 21 ans et toxicomane notoire, s’installe à Paris avec son amant de 18 ans, Jean-Thierry Mathurin. Commence alors pour les deux jeunes hommes une période intense, puisqu’en à peine plus d’un mois, du 5 octobre au 12 novembre de la même année, ils agressent et tuent sauvagement 8 femmes âgées vivant toutes dans le 18e. Après une pause, et un bref passage par Toulouse, les deux amants finissent par se séparer, et Thierry Paulin remonte à Paris. Visiblement nostalgique de sa période de couple, il se lance alors dans une nouvelle frénésie meurtrière, seul cette fois-ci, tuant et détroussant huit nouvelles victimes, toujours âgées et toujours dans le nord de la capitale, entre le 20 décembre 1985 et le 14 juin 1986. Il sera arrêté une première fois en 86, relâché quelques mois plus tard, avant de tuer deux autres victimes, et d’être cette fois condamné pour 18 meurtres en 87, même s’il en a reconnu 21. Il meurt 2 ans plus tard du sida, tandis que Jean-Thierry Mathurin, condamné à la perpétuité en 1991, sera finalement libéré en 2012.


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