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Après Un p’tit truc en plus, Artus veut créer des centres de vacances inclusifs

undefined undefined 11 octobre 2024 undefined 08h30

Flora Gendrault

De la fiction à la réalité. Après avoir filmé une colonie de vacances pour personnes en situation de handicap dans Un p’tit truc en plus - neuvième long-métrage le plus vu de l'histoire du cinéma français -, Artus a exprimé vouloir créer ce même genre de voyage en France. Une idée qu'il a pu développé ce mardi 8 octobre à la Commission des affaires sociales du Sénat


Artus, plein d’ambition, monte sa fondation

Si Artus a été convié au Sénat, c'est pour présenter le making-of de sa comédie - un documentaire d’une vingtaine de minutes - à Gérard Larcherprésident de l'institution. Il est ainsi revenu sur les raisons qui l’ont motivé à écrire le scénario, mais aussi sur les défis de l’emploi d’acteur·ices non-professionnels en situation de handicap, l’organisation derrière le tournage, et l’expérience bouleversante qui en résulte. La rencontre n’en fut pas moins politique : Artus a exprimé, entre autres, son souhait qu'Un p'tit truc en plus « marque l’histoire tout court », peut-on lire dans Télérama, et soit le « point de départ » de changements dans les politiques publiques.

Et ça, c’est pas encore gagné : le 21 septembre, ni ministre, ni ministre délégué, ni même secrétaire d’État en charge du handicap n'étaient annoncés lors de la présentation du nouveau gouvernement. Un oubli qui a mené à la nomination de Charlotte Parmentier-Lecocq, mais un peu tard, laissant ironiser Artus sur place : « On oublie même de nommer des ministres à ce poste-là ! Comme quoi, on est sur le bon chemin. » 


« Plus on sera mélangés, plus ça deviendra banal »

Changer le cours de la politique, là est-ce donc peut-être un désir trop ambitieux pour Artus. Ce qui est à sa portée, par contre, c’est de monter sa fondation, un projet qu’il a dévoilé à la presse lors de sa visite au Sénat. Son objectif ? « Que les centres de vacances Un p'tit truc en plus existent. » 

À noter que les séjours réservés aux personnes en situation de handicap existent déjà, organisés par Anaé Vacances, VVF Villages ou encore APF Evasion, auxquels Artus semble vouloir ajouter un esprit plus festif, luxueux et mixte. L’acteur serait déjà en train de chercher les lieux, et ne lésinera pas sur la qualité : Artus veut des locaux accessibles et « beaux ». « Je veux qu'il y ait un vrai côté Club Med. […] Je veux qu'on arrête de faire rimer le médicalisé avec le glauque. »

« On est en train de réfléchir. J'aimerais qu'il y ait un mélange. J'aimerais qu'il y ait des jeunes valides avec des jeunes en situation de handicap, parce que je pense que plus on sera mélangés, plus ça deviendra banal », a-t-il poursuivi. En bref, Artus veut beaucoup de choses, et c’est tout à son honneur. Reste à voir si belles actions accompagneront ces belles paroles, mais on veut y croire nous aussi.