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Un confinement par an pourrait limiter le réchauffement climatique

undefined undefined 20 mai 2020 undefined 16h34

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Morgane Espagnet

Depuis le début du confinement général, le 17 mars dernier, la présence du dioxyde d’azote dans l’air a complètement chuté à Paris, passant de 45 microgrammes par m3 d’air à seulement 8, le 22 mars dernier. Nous voilà donc 26 points en dessous de la moyenne annuelle. Cet impressionnant changement s’explique par le ralentissement de l’activité industrielle et des transports dû aux mesures de confinement. 


La plus forte baisse annuelle observée

Selon une étude publiée ce mardi 19 mai dans Nature Climate Change, la réduction des activités humaines a entrainé une chute spectaculaire des rejets de dioxyde de carbone dans le monde. Entre le 1er janvier et le 30 avril, la crise du Covid-19 a provoqué une baisse de 8,6 % des émissions mondiales de CO2, ce qui correspond à une diminution de 1048 millions de tonnes par rapport à la même période en 2019. L’impact du confinement sur les émissions annuelles en 2020 « devrait entraîner la plus forte baisse annuelle des émissions absolues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », explique Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, aux Echos.


Une baisse des émissions de 34 % en France

En moyenne chaque pays au monde a vu ses émissions quotidiennes de CO2 diminuer de 26 % lors du pic du confinement. En France, la baisse est encore plus marquée avec 34 % de diminution d’émissions calculée le 20 mars dernier. Un niveau incroyable qui s’est maintenu jusqu’à fin avril. En volumes, l’essentiel de la baisse d’émissions revient toutefois à la Chine qui est le plus gros pollueur au monde, qui entre janvier et avril, a évité de rejeter 242 millions de tonnes de CO2. Suivent ensuite les États-Unis avec 207 millions de tonnes de CO2 non rejetées et l’Europe avec 123 millions de tonnes de CO2.

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Un confinement par an jusqu’en 2030
 

Alors que les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter, il faudrait en réalité les réduire de 7,6 % par an et ce jusqu’à 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l’un des objectifs de l’accord de Paris sur le Climat. Pourtant la planète s’est déjà réchauffée d’1°C, ce qui a entrainé de graves catastrophes climatiques. Et chaque degré supplémentaire va multiplier les dérèglements. Au rythme actuel, la température pourrait grimper de 4 à 5°C d’ici 2100, même si les différents pays respectent leurs engagements actuels. Il faudrait donc imposer un confinement par an pour espérer maintenir nos objectifs climatiques.