Depuis le début du confinement général, le 17 mars dernier, la présence du dioxyde d’azote dans l’air a complètement chuté, passant de 45 microgrammes par m3 d’air à seulement 8 le 22 mars dernier. Nous voilà donc 26 points en dessous de la moyenne annuelle. Cet impressionnant changement s’explique par le ralentissement de l’activité industrielle et des transports dû aux mesures de confinement. La Nasa a d’ailleurs observé une baisse spectaculaire du taux de pollution de l’air en Chine entre début janvier et fin février. D’après une étude du CREA, le coronavirus pourrait même réduire les émissions de CO2 du pays d’au moins un quart entre le 2 et le 16 février, soit une baisse équivalente à 6 % des émissions mondiales sur cette période.
Une empreinte carbone en baisse
Selon une étude réalisée par l’application Greenly, qui calcule l’empreinte carbone de ses utilisateurs grâce à leurs relevés bancaires, celle des Français aurait diminué de 62 % durant les deux premières semaines du confinement. L’étude a été menée auprès de 500 utilisateurs de l’appli âgés entre 18 et 75 ans, en comparant les chiffres des deux premières semaines de confinement aux deux premières semaines de l’année 2020. Selon l’étude, les dépenses polluantes qui ont le plus baissé sont les transports qui représentent 25 % des 12 tonnes de CO2 émises chaque année par les Français. L’impact carbone de l’essence a donc chuté de 83 % par rapport au début de l’année. Et comme on peut s’en douter, l’impact carbone de l’aviation a fortement diminué lui aussi, de 94 %.
Construire un monde plus éco-responsable
L’autre secteur qui compte une baisse importante est l’alimentation : « ce secteur représente 20 % des émissions des Français », peut-on lire dans l’étude. L’impact carbone de la restauration s’est effondré de 94 %. Cette baisse de l’empreinte carbone serait donc due aux mesures de confinement et à la diminution des déplacements, des sorties et des achats. « Cette crise sanitaire est l’occasion de réfléchir à l’après, et aux moyens de construire un monde plus éco-responsable qui ne nous prive pas de notre liberté. Nous sommes déjà en train d’apprendre à vivre autrement, à travailler à domicile, à réduire nos déplacements, à faire sans les voyages professionnels », explique Alexis Normand, le cofondateur de Greenly à Wedemain. Vous savez désormais ce qu'il vous reste à faire...
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