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C’est prouvé, le célibat est bon pour la santé mentale

Publié le 14 mai 2023 à 14h00

Modifié le 16 mai 2023 à 15h52

par Sarah Leris

Souvenez-vous : il y a quelques mois, on vous vantait les mérites du célibat comme décuplement du bonheur. Une récente étude signée Meetic et s’intéressant à la santé mentale des célibataires vient confirmer tout ça. Résultat : sur 875 personnes de 18 à 64 ans interrogées, 73% d’entre elles se disent épanouies.

Les comptes insta de self-love explosent, les mentalités évoluent et on n’a jamais autant aimé prendre soin de sa santé mentale. Les Français prennent conscience de l’importance d’être bien seul avant d’être bien accompagné, et ça se ressent : selon la même étude, 35% des interrogés ont déjà mis fin à une relation pour faire un travail sur eux-mêmes.


Plaisir d'être seul, pression d'être à deux

Une manière de se prioriser et de s’écouter. On peut être célibataire et comblé, et les Islandais ont un nom pour ça : "Eingleði", "la joie d’être un", une invitation à profiter pleinement de sa tranquillité, de sa liberté, et de prendre soin de sa santé mentale. À noter toutefois qu’un célibataire sur deux, selon Meetic, ressent une pression sociale à se caser. La faute à une société qui valorise toujours les couples, leur rend plus facile l’accès à l’investissement locatif, culpabilise le célibat et nous fait croire qu’il faut être deux pour être heureux. Si vous en doutiez : c’est pas vrai.

© Kike Vega / Unsplash

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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