C’est un constat qui peut être difficile à assimiler, pourtant, les scientifiques sont formels : la France est le deuxième pays du monde le plus touché par les catastrophes naturelles, avec 59 événements en 2024. C’est Catnat, l’observatoire permanent des catastrophes naturelles qui recense quotidiennement les différents phénomènes se produisant aux quatre coins du globe, qui a pu établir un classement des 20 pays ayant connu le plus grand nombre de catastrophes naturelles pour l’année en cours. L’hexagone est précédé par les États-Unis qui ont fait face à 109 événements naturels jusqu’à présent, et est suivi de la Chine, avec 28 événements.
Les orages, catastrophe naturelle la plus importante en France
Tous les types de catastrophes naturelles sont pris en compte des intempéries aux séismes, en passant par les inondations, les canicules ou encore les mouvements de terrain. Cette année en France, ce sont les orages et la foudre qui représentent le plus grand nombre d’événements (24), suivis des incendies (15) et des avalanches (13). Ces mêmes orages ont causé le plus grand nombre de victimes.
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Une majorité d'événements liés à la météo
Parmi ses analyses, Catnat prend en compte les événements par origine d’aléa. En France, comme dans le monde, ce sont bien les événements météorologiques qui dominent. 57 sont à déplorer dans l’hexagone cette année. Bien que moins conséquents, 17 événements climatiques ont été dénombrés, 5 événements hydrologiques et 4 événements géologiques. À l’échelle mondiale, près de 350 catastrophes météorologiques ont été notées, contre environ 160 événements climatiques, 140 hydrologiques et 60 géologiques. Cela explique ainsi l’important nombre d’inondations, d’incendies et d’orages qui ont frappé l’entièreté du globe.
©Catnat
Un futur effrayant
Y a-t-il une solution pour lutter contre l’augmentation conséquente du nombre de catastrophes naturelles chaque année ? Oui, mais elle semble aujourd’hui bien difficile à mettre en oeuvre. La multiplication de ces catastrophes s’explique par le réchauffement accéléré de notre planète. Pour les diminuer, il faudrait donc parvenir à ralentir voire arrêter le réchauffement climatique. Or comme le montre le Potsdam Institute for climate impact research (PIK) dans un rapport publié le 23 septembre dernier, nous franchirons d’ici peu la septième limite environnementale, sur neuf au total. Un point de non-retour qui n’augure rien de bon…