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Voici pourquoi il faut absolument fermer l’abattant des toilettes avant de tirer la chasse

Publié le 29 mars 2023 à 11h13

Modifié le 29 mars 2023 à 11h54

par Nicolas Cogoni

Nous sommes encore trop nombreux à tirer la chasse d'eau sans rabattre le couvercle des toilettes en se disant que ça ne changera pas grand-chose… et pourtant ! Une récente étude américaine de l'Université du Colorado, publiée dans la revue scientifique Nature, alerte sur la propagation d'un panache impressionnant de gouttelettes et d'aérosols potentiellement chargés en bactéries et virus dans l’air ambiant, lorsque l’on omet de fermer l’abattant.


Une cuvette éclairée au laser

Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont utilisé des lasers de forte puissance placés en face d'une cuvette afin d’éclairer la propagation des particules, et des caméras pour enregistrer leurs mouvements. Les résultats ont montré qu’à chaque fois que vous tirez la chasse sans fermer l’abattant, celle-ci expulse de minuscules gouttelettes d’eau dans l'air ambiant à une vitesse de 2 mètres par seconde et jusqu'à 1,5 mètre au-dessus de la cuvette.

L’expérience, relatée dans une vidéo YouTube, montre une nuée de petites particules vertes qui volent jusqu’au plafond du laboratoire.



Une propagation d’agents pathogènes

Projetées dans tous les sens, ces particules chargées en bactéries et virus contenus dans les matières fécales peuvent vous infecter. Les plus petites d’entre elles restent en suspension dans l'air pendant un certain temps et peuvent, par inhalation, vous exposer à certaines maladies comme la grippe ou le Covid-19. 

Les particules plus grosses, qui se déposent rapidement sur les surfaces, peuvent quant à elles propager des maladies intestinales comme la gastroentérite aigüe par contact avec les mains et la bouche.


Fermer l'abattant pour limiter les risques ?

Selon les scientifiques, baisser l'abattant des toilettes avant de tirer la chasse est une stratégie évidente pour éviter la propagation des virus et bactéries. Cependant, cela ne garantit pas une élimination complète des émanations d’aérosols. L’eau des toilettes contaminée par des matières fécales peut présenter des concentrations d'agents pathogènes qui persistent après des dizaines de chasses d’eau.

Mais selon John Crimaldi, l’un des auteurs de l’étude, cette expérience a donné aux scientifiques une belle opportunité pour repenser la conception de nos toilettes : plus de désinfection, plus de ventilation, et peut-être même une nouvelle conception de la cuvette pour éviter que ces particules soient propulsées partout… Affaire à suivre.

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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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