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Tendance : je ne bois pas d'alcool et je le vis bien

undefined undefined 7 juillet 2016 undefined 00h00

undefined undefined 28 octobre 2019 undefined 15h41

Tiana Rafali-Clausse

Hey ho les amoureux de la boisson, sachez que les apéros à 17h ne sont pas un passage obligé pour beaucoup d’entre nous. D’ailleurs, pour de plus en plus de personnes, ce n'est même carrément plus d’actualité. Depuis quelques temps, on assiste à une nouvelle tendance (ou alors les personnes concernées en parlent plus) : ne pas boire d’alcool. Du tout. Même pas « juste un verre ». On a rencontré une adepte de ce way of life, qui finalement est plus un choix qu’une privation.


« Je ne bois pas d’alcool comme je ne mange pas de carottes, simplement parce que je n’aime pas le goût ». Voilà comment Anais, 26 ans, blogueuse, explique sa non consommation d’alcool. Ici pas d’histoire de frustration, d’excès ou de religion, Anais ne boit pas par choix. A l’adolescence, quand on tente de vivre de nouvelles aventures, elle a essayé, comme tout le monde. « De temps en temps mais sans plus » jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle n’aimait pas ça.

Contrairement à d’autres qui détestent la sensation d’ivresse, de perte de contrôle liée à cet état second qu’on connaît (trop) bien, ses papilles rejettent ces boissons, en particulier les alcools forts. « J’ai déjà ressenti cette sensation d’ivresse, c’était sympa mais je ne vais pas me forcer pour kiffer une soirée ». Ça peut paraître un chouïa utopique pour des soiffards comme nous/vous, mais elle s’amuse autant sans. Ah les plaisirs simples de la vie…

Après tout, est-ce que nous, amateurs d’alcools, en aimons le goût ? Vous vous êtes déjà posé la question ? On boit parce qu’on boit et qu’un mojito est meilleur qu’un autre évidemment mais, soyons honnêtes, passée une certaine heure, plus personne ne fait la différence entre du Pouilly Fumé ou du Roche Mazet pas frais, pas vrai ?

Cet état d'ivresse, Anais le voit d’un œil extérieur, sans jugement. En revanche, les autres la jugent. Trop. « Quand je suis avec des amis, ça ne pose aucun problème. Parfois ils se demandent juste comment je fais pour les supporter sans être dans le même état, mais je ne suis pas cataloguée comme celle qui ne boit pas ». Par contre, quand elle est en soirée avec des inconnus, l’interrogatoire est corsé : « pourquoi ? » « t’as déjà essayé ? tu devrais ! »… Sans parler d’un type qui lui propose à boire et qui refuse finalement de lui en payer un si c’est pour de la limonade. C’est quand même dommage que les abstèmes (tel est le nom donné aux gens qui ne boivent pas d’alcool) soient vus comme des aliens. Elle déplore d’ailleurs le manque de choix en soft dans les clubs et lieux de prédilection des oiseaux de nuit.

Pour conclure, "non" elle ne s’ennuie pas en soirée, "non" elle n’a pas une vie merdique, "oui" elle a déjà été bourrée, et "non", son choix ne résulte pas d’un traumatisme. Comme le fait de porter des mocassins plutôt que des bottes, Anais préfère boire une menthe à l’eau plutôt qu’un gin to !