La Terre s’apprête à franchir la 7e de ses 9 « alertes planétaires »

undefined 3 octobre 2024 undefined 08h30

Clémence Varène

C’est une catastrophe de plus qui s’annonce pour la planète bleue. D'ici à quelques années, il ne lui restera plus que deux paliers écologiques avant d’atteindre la détérioration complète de notre maison. C’est en tout cas le triste état des lieux que dresse le Potsdam Institute for climate impact research (PIK), qui a dévoilé un triste rapport le 23 septembre dernier. Le constat est sans appel, la stabilité de la Terre est de plus en plus remise en cause.


Une descente aux enfers de plus en plus rapide

Il y a 15 ans, une communauté de scientifiques dressait la liste de 9 limites planétaires à ne pas dépasser, afin de s’assurer que la terre reste dans une « zone de fonctionnement sûre ». Et depuis qu’ils ont dressé cette liste, on peut dire que les humains n’ont pas chômé, écrasant les unes après les autres 6 de ces alertes. Ainsi, exit le changement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, la quantité de produits chimiques synthétiques (comme le plastique), la raréfaction de l’eau douce et l’équilibre du cycle de l’azote. Il ne restait donc que 3 étapes avant la fin de la vie telle que nous la connaissons, et la mauvaise nouvelle (une de plus), c’est qu’il n’en restera bientôt plus que deux, puisque l’acidification des océans, palier numéro 7, pourra être rayé de la liste, sans aucune possibilité de retour en arrière.


© PIK / Planetary Health Check 2024 / Globaïa


Quelles conséquences pour la planète ?

Mais alors que se passera-t-il exactement le jour où les mers et océans seront trop acides ? C’est bien simple : la Bérézina. Qui dit acidification dit baisse du taux de pH. Qui dit baisse du taux de pH dit pH nocifs pour l'écosystème, aka le plancton, les coquillages, les coraux. Et qui dit mort ou transformation de ces petites choses dit répercussions sur toute la chaîne alimentaire, et donc sur notre consommation, et notre santé. Malheureusement, aucun retour en arrière n’est possible, car la mer devient de plus en plus acide en absorbant une partie de nos émissions de CO2, déjà trop importantes à leur actuelle pour retourner la situation. Il ne nous reste donc plus qu’une solution : alerter massivement les populations pour espérer que les deux derniers paliers, l’état de la couche d’ozone et la concentration de particules fines, ne soient jamais franchis. Et ce n'est pas gagné…