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Incroyable : We Love Green dit ciao à la viande et devient 100% végé

Publié le 14 mars 2023 à 18h51

Modifié le 15 mars 2023 à 10h11

par Sarah Leris

Chaque année We Love Green nous fait danser, transpirer, rire et manger. Et le festival nous surprend encore et encore, par sa prog' aux petits oignons, ses talks et ses engagements en faveur de l’environnement… Et cette année plus que les autres, avec l’annonce de la décision de devenir entièrement végétarien. Ciao viande et poisson, tous les stands qui auront la chance d’être invités sur le site devront se plier à la règle.

Certains festivals, à l’instar des Francos ou de Pete the Monkey, respectent une charte de localité et de saisonnalité des produits mis à la carte de l’offre food, mais We Love Green va encore plus loin en prenant une décision forte en faveur de l’environnement et de la cause animale, prouvant une fois de plus qu’il est possible de faire bouger les choses.


Réduction de 70% de l’empreinte carbone

À We Love Green, donc, les trois jours de festivités verront défiler Orelsan, The Blaze, PLK, Folamour, Pomme ou encore Phœnix devant plus de 120 000 spectateurs. La charte food que devront signer les restaurateurs, comme à son habitude, est très précise : les ingrédients doivent provenir d'un rayon de 200 km max, être bio ou d’une démarche agricole durable, la vaisselle doit être compostable, les plats doivent coûter entre 6 et 13€… Et désormais, tout doit être végétarien ou vegan. Au total, 130 000 plats seront servis. Le but, réduire l’empreinte carbone du food court du festival de 70%. Rendez-vous du 2 au 4 juin prochains au bois de Vincennes.

We Love Green
Du 2 au 4 juin 2023
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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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