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10 révolutions architecturales (+10 polémiques)

undefined undefined 14 juillet 2015 undefined 00h00

undefined undefined 18 novembre 2020 undefined 17h09

La Rédac'

La débat autour de la tour triangle l'a récemment bien prouvé. À l'heure où beaucoup s'en prennent au renouveau artistique et architectural, le Bonbon revient sur 10 projets parisiens toujours debout, qui on pourtant bien fait grincer des dents !

LA TOUR MONTPARNASSE (1969-1973)

C’est le drame architectural majeur subi à Paris. Contrastant avec la hauteur et le design du reste de la ville, certains luttent toujours pour qu’on l’a démolisse. En 2008, Elle a été élue 2e édifice le plus laid au monde par un site de votes participatifs (derrière l’hôtel de ville de Boston). Trois années après sa construction, la Mairie imposera le plafond de 37 mètres à la ville de Paris ; comme un regret !

LE CENTRE GEORGE POMPIDOU (1972-1977)

Révolutionnaire, le centre Georges Pompidou, ou musée Beaubourg, choque certains en montrant sans souci tout ce qui est en général caché : canalisations, escaliers électriques, passerelles métalliques. Il sera surnommé "Notre-Dame de la Tuyauterie", ou "l'usine à gaz". Polémique éternelle, de surcroît, sur la pertinence de l'art contemporain lui-même ; mais c'est un autre débat.

LA PYRAMIDE DU LOUVRE (1985-1989)

"Disneyland", "Passe-Partout", "Luna Park", les conservateurs regrettaient là aussi le hors-sujet au cœur du contexte super classique du musée du Louvre, et l’impossibilité de contempler le bâtiment d’origine dans sa globalité. La presse surnomme le projet « Pyramide de Mitteramsès ». Chirac, premier ministre en 1985, met alors en place pour séduire l'opinion une simulation grandeur nature par des câbles de Téflon, à l’endroit même ou elle fut bâtie les année suivantes.

LES COLONNES DE BUREN (1985-1986)

Imaginés par Daniel Buren et soutenus par un Jack Lang excédé par l’ancien parking qui salissait la place du Palais Royal, Les Deux Plateaux, généralement aussi appelés Colonnes de Buren, ont bien failli être démolis avant même la fin de leur construction, début 1986 ; une plainte collective de riverains ayant mené à la confiscation du matériel de chantier et l’arrêt des travaux. En 2007, la rénovation de l’œuvre à 5,8 millions d'euros remue à nouveau l’opinion publique. C’est reuch, mais pas-si-reuch-en-fait (cf. Philharmonie de Paris).

LA PHILARMONIE DE PARIS (2009-2015)

Polémique architecturale, mais surtout financière. Le projet étant financé à 100% par des fonds publiques, le dépassement de la facture de 216 millions d’euros la fout franchement mal. Montant prévu par l’architecte Jean Nouvel : 170 millions d’euros. Montant total de l’opération : 386 millions d’euros. Aïe.

LE MUSEE DU QUAI BRANLY (2003-2006)

Le musée des Arts Premiers soulevait lui aussi bien des questions. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, un art premier ? Ne devrait-on pas considérer ces créations comme des éléments de la culture, plutôt que des œuvres d’art à part entière ? Ayant vocation à représenter tous les arts premiers de façon équilibrée, l’idée de Jacques Chirac se confronte à des critiques internationales ; le grand Nord n’étant par exemple représenté que par un simple peigne. Mieux que rien !

LA RENOVATION DE LA PLACE DE LA REPUBLIQUE (2011-2013)

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La rénovation de la place de la République a suscité de vives controverses. La piétonisation du côté est de la place est montrée du doigt, tandis que la circulation à Paris s’enlise. La destruction d’éléments patrimoniaux historiques comme les deux fontaines des Dauphins fait elle aussi grincer des dents. Les dalles de béton, enfin, sont critiquées pour leur banalité esthétique. Les skateurs, eux, sont super contents !

LA TOUR EIFFEL (1887-1889 )

« Ah non, elle est vraiment chanmée celle-là ». Oui mais en 1886, les 324 mètres de métal noir n’étaient pas du goût de tous. Dans le courrier "Protestation des artistes contre la tour de M. Eiffel", signé par une cinquantaine d’artistes influents (Alexandre Dumas fils, Gui de Maupassant, Charles Garnier…), on s’alarme de la défiguration de Paris et des monuments classiques de l’époque, écrasés par la Dame de fer.

LA SAMARITAINE (1970)

Pauvre Samaritaine. L’immense magasin du quai de Seine et sa lumineuse façade art-déco sont délaissés depuis 2005. L’actuel proprietaire, LVMH, entame en 2013 des travaux rue Baillet et detruit 3 façades datant du XVIIe siècle. Le permis de réaménager la Samaritaine, sous la pression des associations de défense du patrimoine, a été ainsi annulé. Voilà, 48 000 m2 au super cœur de Paris abandonnés ; et on nous traque pour un 11 m2 sur Airbnb...

LA GRANDE ARCHE DE LA DEFENSE (1986-1989)

Construite dans l'axe royal de Paris, elle s’aligne à quelques degrés près avec l'Arc de triomphe de l'Étoile, l'Obélisque sur la place de la Concorde, les jardins des Tuileries, l'Arc de triomphe du Carrousel et la statue équestre de Louis XIV dans la cour Napoléon du palais du Louvre. Avec la Pyramide du Louvre, c’est donc une nouvelle "tache" qui vient entraver la tradition.

LA FONDATION LOUIS VUITTON (2011-2014)

Visé par les plaintes d’une association de défense du Jardin d’acclimatation, le chantier à d’abord été annulé en janvier 2011. Ayant plus d’un tour dans son sac, la Mairie de Paris a tranquillement modifié son règlement d’urbanisme pour relancer la construction. Tricheuse !

Bref, on va la faire, oui ou non, cette tour Triangle ?