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8 trucs à faire pour la Journée internationale des droits des femmes à Paris

Publié le 4 mars 2024 à 18h42

Modifié le 5 mars 2024 à 18h29

par Maria Sumalla


On participe à la manif féministe

#GrèveFéministe appelle à la grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation. Une journée de solidarité avec les femmes du monde entier, celles qui font face à des bombardements massifs, celles qui sont victimes de violences sexistes et sexuelles, celles qui ont des familles à nourrir, celles qui subissent les inégalités salariales, celles qui sont isolées, celles qui se battent pour l’égalité… Bref, le 8 mars, on se retrouve toutes dans la rue pour manifester !

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On se fait un After Manif au Pavillon des Canaux

Comme chaque année, le Pavillon des Canaux dévoile une belle programmation culturelle, sur tout le mois de mars, avec le festival des luttes féministes POP MEUFS. Cette fois-ci, notre spot chouchou au bord du canal de l’Ourcq présente Maison Plur·iel, un safe space pour réfléchir, créer et déconstruire tou·tes ensemble. Au programme du 8 mars ? Des drag shows, des DJ sets, une chorale féministe, un karaoké géant… Le tout accompagné d’assos engagées comme Alternatiba Paris, Consentis, Planète Boum Boum, Nous Toutes et Handsaway.

Maison Plur·iel
Pavillon des Canaux
39, quai de la Loire – 19e
Vendredi 9 mars 2024 de 19h à 2h
Plus d’infos


On expose nos talents cachés au Point Éphémère

FUTUR·E est de retour au Point Éphémère avec sa scène ouverte féministe et plurielle. Le concept ? 6 minutes par personne pour présenter ses talents cachés. Toutes les disciplines sont bienvenues, de la musique à la poésie en passant par le slam et le stand-up. Les inscriptions sont déjà bouclées et on note la présence de chouettes nanas comme Rokhaya Diallo ou encore Pauline Orta. Mais pas de panique, quelques créneaux sont aussi réservés pour des passages spontanés le jour même.

FUTUR·E
Point Éphémère
200, quai de Valmy – 10e
Vendredi 8 mars 2024 de 18h30 à 22h
Entrée libre
Plus d’infos


On parle charge mentale à Césure

La charge mentale sera au cœur de toutes les discussions ce 8 mars à Césure. Ce mal invisible, orchestré par le patriarcat, qui affecte un grand nombre de femmes dans la sphère intime comme au travail. Les étudiantes en Master de projets culturels en espace public vous donnent donc rendez-vous dès 18h pour parler de l’impact des dominations, des inégalités et du patriarcat dans le monde du travail associatif et culturel. Une conférence qui s’appuie sur des notions théoriques et sur le partage de différentes expériences, pour chercher et s’armer d’outils pour lutter contre les dominations invisibles.

Conférence : La charge mentale dans les milieux culturels
Césure
13, rue Santeuil – 5e
Vendredi 8 mars 2024 à 18h
Plus d’infos


On lit Annie Ernaux à la Maison Européenne de la Photographie

Depuis le 28 février, Annie Ernaux s’expose à la Maison Européenne de la Photographie avec Extérieurs. Une expo qui met en parallèle les écrits de la Prix Nobel de la littérature, notamment ceux de son livre Journal du dehors, avec près de 150 clichés issues de la collection de la MEP. Non pas pour illustrer son œuvre, mais pour considérer la littérature comme une photographie de notre société. Et puisque les femmes sont décidément à l’honneur à la MEP pour cette nouvelle saison culturelle, vous pourrez aussi découvrir la collection personnelle de Lisa Fonssagrives-Penn, la plus grand mannequin de son époque, avec 150 tirages réalisés entre les années 1935 et 1955.

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Maison Européenne de la Photographie
5/7, rue de Fourcy – 4e
Expositions : Extérieurs, Annie Ernaux & la Photographie et Lisa Fonssagrives-Penn, Icône de mode
Jusqu’au 26 mai 2024
Plus d’infos et billetterie


On appelle à la paix en musique à l’Institut du monde arabe

Pour la Journée internationale des droits des femmes et la Journée de la femme égyptienne, l’Institut du monde arabe accueille un concert d’exception. Musique pour la Paix réunit pour la première fois, trois artistes égyptiennes, dont la soprano Amira Selim et le duo d’instrumentistes et compositrices Ayoub Sisters, au violon et au violoncelle. Un appel collectif, depuis Paris, à la paix et à la justice dans le monde, le tout en chanson.

Musique pour la Paix
Institut du monde arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard – 5e
Vendredi 8 mars 2024 à 19h
Plus d’infos et billetterie


On soutien La Flèche d’Or au FAWA

La Flèche d’Or a malheureusement dû fermer ses portes en urgence pour des travaux de sécurité prioritaires. Mais malgré sa situation difficile, ce haut lieu de fête et de culture inclusive à Paris redouble d’efforts pour nous donner rendez-vous hors de ses murs. Direction donc le FAWA pour une inoubliable soirée de soutien ! Chaque billet, repas acheté et don versé reviendra à la Flèche d’Or, pour que les activités sociales, culturelles et solidaires puissent continuer. Au programme de la soirée ? Un Cabaret Mégamix hosté par la queen du drag Javel Habibi, accompagnée de nombreux talents émergents ou confirmés, avec un DJ set Radio Tempête pour danser jusqu’au bout de la nuit.

Soirée en soutien à la Flèche d’Or
FAWA
11 b, place Auguste-Baron – 19e
Vendredi 8 mars 2024 à partir de 20h
Plus d’infos


On découvre une histoire poignante au cinéma

Inshallah un fils nous plonge en Jordanie, dans l’histoire de Nawal, tout juste veuve à trente ans avec une fille à charge. Le film raconte sa longue bataille pour subvenir aux besoins de son enfant, pour accéder à sa part d’héritage, dans un monde où avoir un fils change tout. Un scénario stressant, presque angoissant, dans un style semblable aux films d’Asghar Farhadi, qui nous raconte le destin d’une femme dans le monde. Un must see !

© Pyramide Distribution / Allociné

Inshallah un fils de Amjad Al Rasheed
En salle le 6 mars 2024

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César 2025 : les films qu’on aimerait voir gagner dans les catégories principales

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Le monde du cinéma s’apprête à célébrer la 50ᵉ année d’existence des César. Le 28 février prochain, cinéastes, acteur·rices, technicien·nes et hautes personnalités de l’industrie sont convié·es à l’Olympia pour suivre la prestigieuse cérémonie, qui récompensera les films les plus remarqués de 2024 et les talents qui les ont portés. La liste des nommés vient d’être rendue publique, et soulève plusieurs points.

D’abord, elle suscite comme chaque année plusieurs déceptions : celle de ne comporter que très peu de réalisatrices – Louise Courvoisier est la seule femme à figurer parmi les prétendant·es au Meilleur scénario, et aucune n'est nommée dans la catégorie du Meilleur film ou de la Meilleure réalisation – et de voir plusieurs long-métrages vibrants, là aussi portés par des femmes, mis sur la sellette. Exit Niki de Céline Salette ou Les Femmes au Balcon de Noémie Merlant, qui avaient pourtant conquis la critique. 

Malgré ce point, la sélection reflète l’extraordinaire année cinématographique qu’a été 2024, tant en termes de films d’auteur (Vingt Dieux, L’Histoire de Souleymane) qu’en productions plus populaires mais tout aussi ambitieuses (Le Comte de Monte-Cristo, L’Amour ouf), sans oublier Emilia Perez, la comédie musicale virtuose de Jacques Audiard qui a percé outre-Atlantique pour grappiller 13 nominations aux Oscars, réduites à 12 aux César. À la rédaction, on a déjà nos petits favoris, des acteur·rices installé·es ou novices qui nous ont tapé dans l’œil, des films déjà cultes qui ont fait déferler en nous un flot d’émotions incontrôlables… Voici le palmarès idéal des César si le Bonbon trafiquait les votes. 


Meilleure actrice

Les nommées : Adèle Exarchopoulos dans L’Amour ouf Karla Sofia Gascon dans Emilia Perez ; Hafsia Herzi dans Borgo ; Zoe Saldana dans Emilia Perez Hélène Vincent dans Quand vient l’automne.

Notre favorite : Hafsia Herzi dans Borgo. 

Pourquoi ? Pour le naturel du jeu par lequel elle est parvenue à incarner une matonne de prison prise dans les filets de la pègre corse. Louis Memmi, qui campe le jeune détenu qui la place sous sa protection, aurait mérité d'être nommé aux révélations masculines. 


Meilleur acteur

Les nommés : François Civil dans L’Amour ouf ; Benjamin Lavernhe dans En fanfare ; Karim Leklou dans Le roman de Jim ; Pierre Niney dans Le Comte de Monte-Cristo ; Tahar Rahim dans Monsieur Aznavour.

Notre favori : Pierre Niney dans Le Comte de Monte-Cristo. 

Doublé pour Pierre Niney ? L'acteur, qui a déjà reçu le César du Meilleur acteur en 2015 pour son interprétation troublante d'Yves Saint Laurent, a une nouvelle fois prouvé qu'il pouvait tout jouer en incarnant avec brio les alter-egos d'Edmond Dantès, tantôt marin de 20 ans, lord anglais et milliardaire assoiffé de vengeance. 

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Meilleure actrice dans un second rôle

Les nommées : Élodie Bouchez dans L’Amour ouf ; Anaïs Demoustier dans Le Comte de Monte-Cristo ; Catherine Frot dans Miséricorde ; Nina Meurisse dans L’histoire de Souleymane ; Sarah Suco dans En fanfare.

Notre favorite : Anaïs Demoustier dans Le Comte de Monte-Cristo. 

Douce, solaire, Anaïs Demoustier s'est tout autant investie que son partenaire à l'écran pour incarner la future mariée d'Edmond Dantès, condamnée à poursuivre sa vie sans la partager avec son premier amour. Ce serait pour elle aussi son deuxième César dans la même catégorie, après sa performance remarquée dans Alice et le Maire (2020). 


Meilleur acteur dans un second rôle

Les nommés : David Ayala dans Miséricorde ; Bastien Bouillon dans Le Comte de Monte-Cristo ; Alain Chabat dans L’Amour ouf ; Jacques Develay dans Miséricorde ; Laurent Lafitte dans Le Comte de Monte-Cristo.

Notre favori : Alain Chabat dans L'Amour Ouf. 

Parce qu'il nous a touchés dans son rôle de père de famille aimant, compréhensif et tendrement drôle. Et pour son alchimie avec Adèle Exarchopoulos, d'une grande pureté, dont différentes interviews nous ont confirmé par la suite que ces deux-là partageaient une vraie complicité derrière la caméra. 


Meilleure révélation féminine

Les nommées : Maïwene Barthelemy dans Vingt Dieux ; Malou Khebizi dans Diamant Brut ; Megan Northam dans Rabia ; Mallory Wanecque dans L’Amour ouf ; Souheila Yacoub dans Planète B.

Notre favorite : Malou Khebizi dans Diamant Brut. 

Fausses louboutin vertigineuses aux pieds, pomponnée à l'extrême et des rêves plein la tête, Malou Khezibi s'est plongée corps et âme dans le rôle de Liane, jeune adulte sur le chemin vers la gloire. Forte tête bien plus vulnérable qu'elle n'y paraît, ce personnage haut en couleur – et en coup de gueule – a mis en lumière l'hypersexualisation des femmes dans le milieu de la téléréalité avec beaucoup de justesse. 


Meilleure révélation masculine

Les nommés : Abou Sangaré dans L’histoire de Souleymane ; Adam Bessa dans Les Fantômes ; Malik Frikah dans L’Amour ouf ; Félix Kysyl dans Miséricorde ; Pierre Lottin dans En fanfare.

Notre favori : Abou Sangaré dans L'histoire de Souleymane.

Sûrement le César le plus évident à distribuer, et ce malgré les excellents concurrents auxquels fait face Abou Sangaré. Le jeune Guinéen installé à Amiens a bouleversé le Festival de Cannes puis les spectateur·ices en incarnant un livreur à vélo en quête d'un titre de séjour, une situation proche de la sienne, alors qu'il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sur le tournage, avant d'être régularisé en janvier 2025. 


Meilleure réalisation

Les nommés : Gilles Lellouche pour L’Amour ouf ; Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière pour Le Comte de Monte-Cristo ; Jacques Audiard pour Emilia Perez ; Boris Lojkine pour L’histoire de Souleymane ; Alain Guiraudie pour Miséricorde.

Notre favori : Jacques Audiard pour Emilia Perez. 

La comédie musicale de Jacques Audiard subit actuellement les foudres des spectateur·rices mexicain·es suite à sa sortie dans le pays, jugée tantôt caricaturale pour les personnes transgenres, tantôt déconnectée de la réalité de la société mexicaine. À notre échelle, on souhaite récompenser la virtuosité de la mise en scène, la direction des quatre actrices principales, brillantes, et l'audace de signer un drame social et politique guidé par la musique

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Meilleur film

Les nommés : Le Comte de Monte-Cristo ; Emilia Perez ; En fanfare ; L’histoire de Souleymane ; Miséricorde.

Notre favori : L’histoire de Souleymane, par Boris Lojkine.  

Merveilleusement interprété, on l'a dit, L'histoire de Souleymane est plus largement un film d'utilité publique, à diffuser dans les écoles à l'heure où l'extrême-droite stigmatise et discrimine les personnes en situation irrégulière en France. Voici, pour une grande partie, leur réalité : des heures de travail sous-payées, un habitat précaire, une vie dans l'urgence. L'entretien de Souleymane à l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) restera l'une des scènes les plus déchirantes de notre année cinématographique. On a d'ailleurs failli décerner le prix de la Meilleure actrice dans un second rôle à Nina Meurisse, qui joue une fonctionnaire entre intransigeance et humanité.


Meilleur scénario

Les nommé·es : Stéphane Demoustier pour Borgo ; Emmanuel Courcol, Irène Muscari pour En Fanfare ; Boris Lojkine, Delphine Agut pour L’histoire de Souleymane ; Alain Guiraudie pour Miséricorde ; Louise Courvoisier, Théo Abadie pour Vingt Dieux.

Notre favori : L'histoire de Souleymane, par Boris Lojkine.

Pas besoin d'en rajouter. On aurait aimé récompenser au moins une fois En Fanfare, qu'on a adoré, mais entre cette comédie sociale sur la fraternité et ce thriller essoufflant sur la réalité des demandeurs d'asile, notre cœur a tranché. 


Meilleur film étranger

Les nommés : Anora de Sean Baker ; Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rassoulof ; The Apprentice d’Ali Abbasi ; The Substance de Coralie Fargeat ; La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer.

Notre favori : The Substance, par Coralie Fargeat.  

Monstrueusement gore, résolument féministe et barré, The Substance nous a autant subjugué que donné la nausée. Mais parce que Coralie Fargeat nous a offert une expérience cinématographique absolument déroutante et inoubliable, pour la renaissance de Demi Moore et de toutes ces femmes reléguées au second rang à 40 ans, on lui aurait accordé la Palme d'or d'Anora, et plutôt deux fois qu'une. 


Meilleur premier film

Les nommés : Diamant brut réalisé par Agathe Riedinger ; Les Fantômes réalisé par Jonathan Millet ; Le Royaume réalisé par Julien Colonna ; Un p’tit truc en plus réalisé par Artus ; Vingt Dieux réalisé par Louise Courvoisier. 

Notre favori : Les Fantômespar Jonathan Millet. 

Qu'on se le dise, chaque film de la sélection mérite le trophée, sauf peut-être Un p'tit truc en plus, comédie touchante sur les colos réservées aux personnes en situation de handicap, mais un peu trop grossière pour nous. On choisit de le remettre aux Fantômes de Jonathan Millet, dont l'histoire inspirée de faits réels nous met sur les traces du bourreau d'Hamid, qui lui a fait subir des tortures dans la prison de Saidnaya, en Syrie. Une traque opressante menée par un Adam Bessa brisé, dont on sort éreinté, comme lui, et qui nous hante longtemps.  


Meilleur film documentaire

Les nommés : La belle de Gaza réalisé par Yolande Zauberman ; Bye bye Tibériade réalisé par Lina Soualem ; Dahomey réalisé par Mati Diop ; Ernest Cole, photographe réalisé par Raoul Peck ; La ferme des Bertrand réalisé par Gilles Perret ; Madame Hofmann réalisé par Sébastien Lifshitz.

Notre favori : Bye Bye Tibériade, par Lina Soualem.   

Dans ce documentaire intime, l’actrice et scénariste Lina Soualem raconte une lignée de femmes qui ont appris à tout quitter et recommencer, de la Palestine jusqu'à la France : son arrière-grand-mère, sa grand-mère et sa mère, la comédienne palestinienne Hiam Abbass. En fouillant dans ses secrets de famille, elle parvient ainsi à réparer celles qui les cachaient. 

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