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Les 25 pires expressions à connaître pour parler le startuper

undefined undefined 15 février 2024 undefined 16h55

undefined undefined 15 février 2024 undefined 18h28

Clémence Varène


Les raccourcis

1. Propale : eh oui, visiblement, dire proposition, c'était trop long, il fallait donc trouver un mot court (et moche) pour le remplacer.

2. Valo : même chose ici, franchement les gars, je sais que le temps, c'est de l’argent, mais vous pouvez vous permettre de dire valorisation, non ?

3. Wow : ceux d’entre vous qui seraient fans de L’Agence connaissent sans doute très bien l’effet « wow », qui nous gonfle très vite. Il faut bluffer, oui, mais à quel prix ?


Les acronymes

4. B2B : ou Business to Business. Bon, malgré l’anglais, le concept est assez simple, une entreprise fait des affaires avec une autre entreprise.

5. B2C : aka Business to Client. À l’inverse, ce charmant acronyme désigne des entreprises qui visent une clientèle privée.

6. BA : Business Angels, un terme hyper poétique pour parler de gens très très riches qui investissent de manière anonyme. Un nouveau goal de vie ?

7. KPI : Key Performance Indicator. Oui, désolé, on vous avait prévenus, il va y avoir de l’anglais. Mais pour résumer, il s’agit d’un moyen de savoir si la start-up marche bien.

8. ROI : Return On Investment. Celui-ci parle de lui-même, retour sur investissement. Mais c’est tellement plus classe (et mystérieux) de dire ROI…

9. FOMO : la Fear of Missing Out. Bon, lui on l'accepte, parce que cet acronyme est tombé dans le langage commun, et en plus, on l’aime bien.

10. FOBO : petit jumeau du précédent, la Fear of Being Offline, qu’on pourrait traduire par une certaine addiction au travail.

11. CEO/CFO/CMO : Chief Executive Officer, Chief Financial Officer, Chief Manager Officer, bref, dès que vous avez affaire à un C?O, c’est un chef, faites-vous petits.


Le franglais – ou anglais abusif et irritant (eh oui, la liste risque d’être longue)

12. Call : attention avec celui-ci, il y a un piège. Si a priori tout le monde maîtrise son sens, il est très important de le prononcer de manière bien française : côle.

13. Scalabilité : ce mot assez immonde, vous en conviendrez, vient de scale (échelle en anglais). C’est la capacité d’une start-up à grossir tout en restant rentable. En gros.

14. Feedback : parce que « retour », ou « remarques » ce n'était pas assez bien visiblement.

15. Deadline : ici, clairement, on a voulu rajouter une pression supplémentaire, parce que ce mot, au moins, fait référence à la mort, alors que date butoir, non. Et c’est moins drôle.

16. Closer un deal : on n’est pas sûrs d’avoir vraiment de commentaire à faire ici…

17. Business plan : avec celui-là, on est peut-être un peu durs, il n'est pas si terrible que ça, on vous l’accorde.

18. Disrupter : en gros, ça veut dire qu'il faut nécessairement choquer pour survivre, dans ce monde. Pas moyen de faire les choses dans le calme.

19. Churn : alors celui-là, on ne l'avait jamais entendu avant aujourd’hui. Ce petit terme british désigne la perte de clientèle ou d’abonnés. Et on trouve qu’il est presque mignon.

20. Scope : exemple d’utilisation : « Je vais donner cette mission à Patrick, moi, c'est pas du tout mon scope ». Rayon, domaine, truc…

21. Inbound : marche de paire avec outbound. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’attirer de nouveaux clients, mais on n’a pas tout compris…

22. Onboarding : un onboarding dans une start-up, c’est un peu comme une soirée d’inté en école de commerce. On veut que tu te sentes bien, mais ça peut dégénérer.

23. Pitch : encore un qui a réussi à se faufiler jusqu’à notre vocabulaire de tous les jours. Mais bon, on l’aime bien, il est mignon et ne fait de mal à personne.

24. Pain point : attention, il s’agit bien d’un mot en anglais, et non pas d’un pain de forme ronde. Littéralement point douleur, soit quelque chose qui ne va pas dans l'expérience client d’une boite.

25. Roadmap : pas question ici de se prévoir un petit voyage entre potes (routes, plan, vous l’avez ?), mais bien de définir clairement toutes les étapes d’un projet.

Bon voilà, on vous a fait un petit topo, mais, croyez-nous, il reste encore des centaines de termes tous aussi dérangeants et irritants les uns que les autres. Mais ça suffira pour aujourd’hui, de toute façon, nous de notre côté, on a un kick-off meeting pour présenter le nouveau deck et parler Venture Capital. La bise !