abattoir-de-la-nause-e

9 lieux abandonnés à explorer à Paris

Publié le 19 mai 2020 à 00h00

Modifié le 19 mai 2020 à 12h13

par La Rédac'

Château de Rotschild

Un château aux abords de Paris, ça fait rêver… Attendez de voir celui abandonné des Rotschild, à Boulogne : toiles d’araignée, risques d’éboulements, plantes folles, toiture dégelante… On est loin de la luxure. Depuis que cette belle demeure style Louis XIV a été abandonnée par la richissime famille lors de la Seconde Guerre mondiale puis rachetée il y a quelques années par un Saoudien, les aventuriers urbains s’y aventurent. Grâce à eux, on découvre une pépite laissée pour compte, peut-être bientôt rénovée ?

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Novaxia (@novaxia_paris) le

Catacombes non-officielles

Outre les catacombes prises d’assaut par les touristes et petits curieux, il y a les "cata" de l’ombre. Celles non-officielles, juste en dessous de nos pieds, arpentées par un peuple de noctambules qui n’ont pas froid aux yeux (ni froid tout court d’ailleurs). Une fois coincés dans ces allées souterraines cachées, attention à ne pas vous perdre : salles, graffitis, tunnels très très étroits, rencontres un poil chelou… bref, plutôt à voir qu’à raconter.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par D'oz Kroniker (@dozkroniker) le

Bunker sous la gare de l’Est

Epoustouflant ! A Gare de l’Est, sous les milliers de voyageurs qui courent pour attraper leur train, se dérobe un bunker datant de la Seconde Guerre mondiale. Encore la propriété de la SNCF, cet abri de 120 m2 servait lors de bombardements et est toujours en très bon état. Un retour en arrière aussi incroyable que détonnant.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Ludovic Martina (@ludomoski) le

Prison de la Santé

Pas vraiment abandonnée mais actuellement fermée pour travaux. D’ailleurs, prisonniers ou visiteurs, vous ne verrez plus jamais la prison de la Santé comme avant puisque ce sera une toute nouvelle version qui sera dévoilée en 2019. Inaugurée en août 1867, elle a vu défilé du beau monde : Apollinaire, Mesrine, Seth Gueko ou encore Bernard Tapie dans sa cellule VIP. Sans être un repris de justice (ou un pestiféré au XIIe siècle), on peut pénétrer l’enceinte de la dernière prison parisienne grâce à Neverends et aux journées du patrimoine.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par ᴠᴀɢᴀʙᴏɴᴅᴇ (@lucie_vagabonde) le

Le Tchernobyl parisien, le fort de Vaujours

Vaujours, c’est le nom un peu louche que porte cette ancienne zone militaire à côté de Paris. Pourquoi on la surnomme le Tchernobyl français ? Simplement parce que de 1951 à 1997, on y a développé des détonateurs de bombes atomiques. Eh beh !


©Christophe Nédélec

Le Mausolée

Porte de La Villette, non loin du périph', il y a un ancien supermarché immense, reconverti depuis en véritable salle d’exposition clandestine pour graffeurs en tout genre. On ne vous dira pas comment s’y introduire, mais la réponse se trouve dans le livre de ceux qui ont découvert ce temple du graffiti, Lek et Sowat. C’est interdit bien sûr, mais c’est ce qui fait aussi tout l’attrait de ce lieu. Là-bas, chaque salle est transformée, par des jeux de perspectives, d’anamorphoses, de lettrages. Dans ce quartier en pleine expansion et de plus en plus bobo, le Mausolée reste le témoin d’une époque où il ne faisait pas bon s’y balader passé 23h. Les temps ont bien changé, mais le voyage en vaut la chandelle, pour la symbolique du lieu mais aussi pour les œuvres magnifiques qu’on peut y voir, malgré tous les efforts faits pour les cacher au monde.



L’abattoir de la Nausée

L’abattoir de la Nausée est presque devenu un lieu de passage, il n’y reste presque plus aucun objet lié à sa fonction première. Il a été investi par les amateurs de paintball et de graffiti, mais aussi par de nombreux photographes, car sa structure et la lumière filtrée par les immenses verrières lui confère une ambiance un peu particulière. Si vous êtes ok avec le fait de vous balader dans un ancien abattoir et de le voir comme un endroit un peu hors du temps et du monde, alors filez à Nozay dans le 91. La nuit ça peut faire vraiment peur… Et puis ce n’est pas l’endroit le mieux desservi du monde.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Legz The Spaghettist (@legzone) le

Le Fort de Buc

Ce ancien fort militaire abandonné est un lieu prisé des organisateurs de free parties mais aussi un endroit bucolique au possible entouré d’une grande forêt. On y entre comme dans un moulin, mais attention aux forces de l’ordre qui ont fini par saisir le potentiel du lieu. Pique-nique forestier ou rave clandestine sous les alcôves immenses, le fort de Buc est un de ces lieux charmants et oubliés qui ne dégagent plus rien de glauque, mais qui au contraire, sont d’une beauté rare et privilégiée. Allez y faire un tour, ça vaut le coup on vous le promet.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Joël Dos Santos (@travelwith.jojo) le



Les stations de métro fantômes

Vous pensiez être incollable sur le métro parisien et connaître toutes les stations sur le bout des doigts ? Mais saviez-vous que des stations fermées au public se trouvent sous nos pieds ? Tantôt lieux de débauche, tantôt lieu de tournage (porte des Lilas) ou autres, on adore ! 

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
dkdd

La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


À LIRE AUSSI