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Tuto : comment répondre à des phrases sexistes

Publié le 13 février 2019 à 16h07

Modifié le 13 février 2019 à 17h32

par Morgane Espagnet

« Ouuuh j’en connais une qui a ses ragnagnas ! », « Pompier ? Mais tu ne vas pas faire ça, ma chérie, c’est un métier pour les hommes ! », « Encore une qui a couché pour réussir »… Ah pauvres femmes que nous sommes, victimes d’humiliations publiques et de sexisme. Faisons un petit point, ensemble, sur les punchlines adéquates à balancer lors du repas du dimanche midi avec belle-maman. Parce que oui, même si c’est une femme, elle aussi sort des phrases qui nous font saigner des oreilles.


1. Parce que le courage n’a rien à voir avec l’appareil génital masculin, que répondre au fameux « dis donc toi Laura, t’as des couilles ! » de sa belle-mère ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec des phrases du type « exprimer son désir, son besoin, je n’appelle pas ça du courage ». 

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « non, plus maintenant, je me les suis fait enlever juste avant de rencontrer votre fils. Ça reste entre nous hein ? ».

Option 4 : La culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins : « je n’ai pas de couilles, non… juste une sacrée paire d’ovaires ! »


2. Comment répondre à sa belle-mère qui met trop de pression pour être grand-mère avec son fameux « quand est-ce que vous nous faites un petit ? » ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost : « mais l’accomplissement d’une femme ne passe pas forcément par la maternité… Sinon, il n’y aurait pas d’infanticides. » ou encore « comment penser au plaisir égoiste de faire un enfant quand on sait déjà qu’on est trop nombreux sur Terre et qu’on épuise les ressouces… ».

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « votre fils aime tellement la sodomie que c’est difficile… Pour que je tombe enceinte, faudrait qu’il change de trou ! ».

Option 4 : La culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins en opposant sa question à une cause radicalement grave : « quand, comme vous, je m’empiffrerai de gâteaux allégés en comatant devant Desperate Housewives et en occultant ainsi les vagues migratoires d’enfants qui débarquent démunis, à qui on pourrait apporter chaleur et présence, alors, peut-être, je penserai à en faire un… ».


3. Que répondre au 360e « qu’est-ce qu’on mange ? » d’un mec qui ferait trop peser sa charge ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec une phrase du type « demande à ta mère… ». Simple, mais efficace. 

Option 2 : L’ignorer, mais c’est hyper difficile parce qu’il risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : Le choquer, « tes doigts, quand tu auras compris que c’était le "qu’est-ce qu’on mange ?" de trop. ». 

Option 4 : Le culpabiliser horriblement pour les 30 prochains jours au moins, « je ne sais pas, tu as prévu quoi ? ».


4. Comment répondre à une petite réflexion d’un sexisme ordinaire belle-mèrien du type : « cette mode des mecs qui s’épilent, moi ça me choque… » ?

Option 1 : Se lancer dans un argumentaire qui provoquera un débat low cost avec des phrases de type : « oui mais y'a pas de raison qu’on soit les seules à souffrir pour être belles ! Nah ! ».

Option 2 : L’ignorer mais c’est hyper difficile, parce qu’elle risque de se répéter au moins une dizaine de fois dans l’attente d’une réponse.

Option 3 : La choquer, « pourtant, le no poils aux génitales, c’est vachement plus agréable pour pratiquer une fellation ! ». 

Option 4 : La culpabiliser horriblement, et ce pour les 30 prochains jours au moins, en opposant sa réflexion à une cause radicalement grave : « moi, c’est plutôt qu’on ait organisé une Coupe du monde dans un pays qui cautionne les camps de concentration pour homosexuels qui me choque. Mais bon… »


Bonus : Marre d’entendre belle-maman dire : « T’a pris un dessert ? Bah dis donc, c’est jour de fête ! »

À répondre : « Non, parce que si c’était vraiment ma fête, tu ne serais pas invitée ! »



Victoire par K-O.


Retrouvez plus de punchlines dans le livre de Laura Domenge Merci, fallait pas, Le sexisme expliqué à ma belle-mère, aux éditions First.

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Ce café parisien donne des cours de tricot gratuits toutes les semaines

Publié aujourd'hui à 08h30

par Clémence Varène

On le sait, ces dernières années, la capitale a connu un regain d'enthousiasme pour les activités manuelles, parfois considérées comme un peu désuètes. Preuve en est, on a assisté à l’ouverture de dizaines et de dizaines de cafés et d'ateliers pour apprendre à faire de la céramique, du tufting, des biscuits, des sacs, bref, un peu tout et n’importe quoi. Et on trouve ça plutôt cool. Petit dernier de cette liste, un extrêmement sympathique café du 3e, qui vous propose chaque mercredi de participer à un cours de tricot 100% gratuit, aiguilles et laine comprises !


Une histoire de famille

Les soirées tricot, dans ce café parisien, c’est une affaire familiale. D’un côté on retrouve Tom, cofondateur du Cortado Café avec son frère et sa belle-sœur, mais aussi de Charmi Wool, marque de vêtements qui propose des créations en laine 100% française réalisées à la main. De l’autre, Perrine Delfortrie, mère de Tom, qui s’occupe de donner les cours et prodigue ses précieux conseils à qui voudra bien les entendre.

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Il faut dire que chez eux, le tricot, c’est dans le sang, puisque Perrine est née avec des aiguilles dans la main, et que Charmi, nom de la marque de tricot, n’est autre que le nom de la Maison familiale de textile à Gérardmer. Ensemble, ils partagent donc leur goût pour la création, le partage, la bonne nourriture et les moments de détente en proposant ce rendez-vous convivial tous les mercredis soirs.


Un moment de déconnexion totale

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la formule a tout pour plaire, puisqu’une fois par semaine, ils invitent tous ceux qui le souhaitent à se rassembler autour d’un verre ou d’une assiette à partager (voire des deux), pour enchaîner les mailles, et créer la pièce de leurs rêves. Pas de prise de tête si vous n’y connaissez rien, tous les niveaux sont acceptés et, mieux encore, la laine et les aiguilles sont fournies afin de vous permettre de donner vie à toutes vos idées les plus folles. Dans un cadre extrêmement sympathique, certains se retrouvent ainsi depuis des mois afin de confectionner un pull, une écharpe, un bonnet, un sac… Voilà, maintenant, la prochaine fois que vous avez envie de passer un bon moment et que vous ne savez pas quoi faire de vos mains, rendez-vous au Cortado Café !

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Charmi wool x Cortado Café
Cortado Café
31, rue Charlot – 3e
Tous les mercredis soirs
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