Si vous pratiquez la photo, vous devez connaître plus que quiconque les moindres recoins de la capitale, et surtout les plus beaux. Enfin, c'est ce que vous pensez. Le Bonbon vous prouve le contraire en cinq adresses. Et pour encore plus de spots, consultez ce guide des expos photo de Paris ou encore cet autre guide rassemblant des lieux classés top secret.
Lieu insolite Paris 9
Les Passerelles
Connaissez-vous la terrasse de cet hôtel 5 étoiles hybride et insolite, situé entre les Folies Bergère et l’Opéra Garnier ? Il a inauguré l'an dernier son espace extérieur, juste parfait pour se la couler douce avec un cocktail à la main. Le concept : une cour intérieure, un terre-plein planté de 40 m2 qui donne sur les passerelles de l’hôtel. Un vrai petit paradis végétalisé à l’abri du bruit. Et des regards.
Les Passerelles
19, rue Saulnier – 9e
Lieu insolite Paris 13
Les Frigos
L'ancien entrepôt frigorifique où arrivaient les marchandises jusqu'à l'ouverture de Rungis a servi de squat, puis de résidence aux artistes. Il héberge aujourd'hui une centaine de peintres, sculpteurs ou musiciens, et leur offre un espace de travail unique dans la capitale. Il abrite également des tournages de films, clips, et quelques grosses soirées d'anthologie. Aux côtés de Florence Rouquette et Marie Colas, initiatrices de la Frigos Factory, on a passé un moment dans les couloirs de cet espace hors-norme du 13e, dont l'âge un peu défraichi détonne avec le reste des ensembles du quartier. Et c'est tant mieux, ça ne le rend que plus humain.
Profitez-en pour passer aux Voûtes, un nid de happenings alternatifs créé en 1996 par les mêmes artistes qui ont créé les Frigos. D'ailleurs parlons-en, Les Voûtes est coincé entre les Frigos et la rue... anonymat garanti. Attention, le lieu ouvre seulement le lundi après-midi.
Les Frigos de Paris
19, rue des Frigos – 13e
Lieu insolite Paris 15
L'église orthodoxe russe Saint-Séraphin de Sarov
Reportez votre cuite du vendredi soir au lendemain : cette petite jeunette (à peine 44 ans au compteur) n'ouvre ses portes au public que le samedi aprèm de 14h à 18h. Oubliez tout le bling de nos églises catholiques un petit instant pour rentrer dans cet humble lieu de culte, dédié à Saint-Séraphin de Sarov, un homme de foi dont la vie fut une ascèse rigoureuse entre jeûne, solitude, humilité et prière. Pour info, il lisait la Bible en entier chaque semaine. Pour en revenir au lieu, une jolie cour, un jardinet et Paris disparaît.
@carolepitras
Eglise Saint-Seraphin de Sarov
91, rue Lecourbe – 15e
Lieu insolite Paris 18
Le Studio 28
Ce qui fait la force de ce cinéma de quartier ouvert en 1928, c'est incontestablement son jardin d'hiver (chauffé) pour se la couler douce avant ou après une séance. Avec sa dizaine de films présentés par semaine, le Studio 28 arrête délibérément le temps, à contre-courant de la frénésie extérieure. Si vous êtes séduits, rendez-vous sur ce guide des lieux liés à la contre-culture à Paris.
@maacasso2018
Cinéma studio 28
10, rue Tholozé – 18e
Lieu insolite après le périph'
Le Centre National de la Danse à Pantin
On vous le conseillait au sein de notre petit guide pantinois, le revoici le revoilà. En bref, le CND est un édifice récent puisqu'il a vu le jour en 1998, marqué par l'empreinte brutaliste de son créateur, l'architecte français aux penchants communistes Jacques Kalisz : au tout début, c'est sur une demande de Jean Lolive, alors maire tout aussi communiste de Pantin, que le bâtiment sort de terre ; il sert de cité-administrative pour la ville (Lolive voulait rompre avec les bâtiments publics traditionnels de l'époque, trop bourgeois à son goût).
Vingt ans plus tard, le centre est peu à peu déserté (peu fonctionnel, mal voire pas isolé...) mais la destruction de ce "Palais du peuple" (expression de Kalisz) voulue par les Pantinois coûte trop cher. Après avoir été cédé pour 1 franc symbolique au ministère de la Culture, deux architectes françaises, Antoinette Robain et Claire Guieysse, procèdent entre 2000 et 2003 à la rénovation tout en l’adaptant aux besoins du Centre National de la Danse en lui attribuant tous les aménagements qu'on lui connaît.
Ironie de l'Histoire, vous vous rappelez les monumentaux bureaux des pubards excentriques du film 99 Francs ? Vous les avez devant les yeux. Le réalisateur Jan Kounen s'est en effet installé au CND pour y tourner en 2006 la majorité des scènes.
Le Centre National de la Danse à Pantin
1, rue Victor-Hugo – Pantin
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