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6 merveilles architecturales à portée de Pass Navigo

Publié le 22 mai 2024 à 16h00

Modifié le 22 mai 2024 à 17h11

par Clémence Varène

On vous révélait il y a quelques jours tous les avantages un peu cachés du Pass Navigo. Mais on ne va pas se mentir, son plus gros point fort, ça reste encore de pouvoir se déplacer à loisirs dans l’Île-de-France, pour découvrir de nouveaux horizons, sans être obligé de verser l’équivalent de notre PEL à la SNCF, et de poser tous ses congés de l’année. Alors pour vos prochains week-ends printaniers (et même bientôt estivaux, youpi), on vous propose quelques incroyables créations architecturales à découvrir au plus vite sans avoir besoin de dégainer autre chose que votre Pass Navigo (ou votre téléphone, si vous êtes à la pointe de la technologie).


1. Les Arcades du Lac à Montigny-le-Bretonneux

Construit entre 1972 et 1980, cet immense ensemble architectural de près de 300 logements compte parmi les plus originaux du Grand Paris. Surnommée « le Versailles du Peuple », cette série d’immeubles s’inspire de la demeure du Roi Soleil, mais aussi du pont d'Avignon, ou du château de Chenonceaux, en faisant ainsi le lieu le plus photographié de la ville. Et pour cause, entre les immenses cours carrées et leurs jolies pelouses, et l’impressionnant viaduc sur le lac, on se perd dans les jeux de perspective, et autant vous dire qu’on est à deux doigts de quitter Paname pour aller s’installer là-bas.

Pour y aller : gare de Saint-Quentin en Yvelines (RER C ou transilien N) puis bus 5104

Les Arcades du Lac
4, rue Jacques Cartier – Montigny-le-Bretonneux (78180)
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2. Les espaces d’Abraxas de Noisy-le-Grand

Beaucoup diront en arrivant sur place « tiens, on se croirait dans un film ». Et pour cause, ces étonnants immeubles circulaires extrêmement hauts ont abrité quelques tournages, parmis lesquels Brazil, Big Bug et bien sûr, le quatrième volet de la saga Hunger Games. Et si vous faites les choses dans l’ordre, et que vous passez voir Abraxas juste après avoir découvert les Arcades du Lac, il se peut que l’ambiance vous parle… À raison, puisque c’est le même architecte, Ricardo Bofill, qui se cache derrière ! Un décor post-apocalyptique assez saisissant, qui vous permettra de taper vos meilleures poses à la Katniss Everdeen.

Pour y aller : gare de Noisy-le-Grand-Mont d'Est sur le RER A

Les espaces d’Abraxas
Noisy-le-Grand (93160)
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3. La Pagode Khanh-Anh à Évry

Il s’agit du plus vaste temple bouddhiste d’Europe, et du moyen le plus rapide de voyager jusqu’en Asie sans quitter la région parisienne. Construite entre la fin des années 90 et le milieu des années 2010 (soit sur plus de 20 ans), elle abrite aujourd’hui un immense Bouddha recouvert de feuilles d’or, haut de plus de 4 mètres, et pesant plusieurs tonnes. La pagode compte 3 bâtiments, qui s’étalent sur plus de 3000 m², dont une gigantesque salle de prière ouverte au public tous les dimanches matin pour des cérémonies religieuses suivies d’immenses repas végétariens pour tous. Et, fun fact, toutes les tuiles qui composent le toit ont été importées directement de Chine !

Pour y aller : gare du Bras de Fer- Évry - Génopole, puis 15 minutes de marche

Pagode Khanh-Anh
Parc aux Lièvres
8, rue François Mauriac – Évry (91000)
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4. Les Arènes Picasso à Noisy-le-Grand

« Soleil », « camembert », « grande roue », chacun y est allé de sa petite appellation pour essayer de qualifier cette construction assez spectaculaire. Deux énormes immeubles cylindriques s’élèvent de part et d’autre de la place Pablo Picasso, soutenus par d’étonnants contreforts en béton. Le tout forme un ensemble architectural unique au monde, qui, croyez-nous, non seulement vaut le détour, mais vous fera vous sentir tout petit. L’ensemble a été imaginé par un architecte espagnol dans les années 80 pour représenter, de manière abstraite, un chariot renversé. Mais la bonne nouvelle, c’est que vous êtes en fait assez libre d’y voir tout ce qui vous plaira.

Pour y aller : gare de Noisy-le-Grand-Mont d'Est sur le RER A

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Les Arènes Picasso
6, place Pablo Picasso – Noisy-le-Grand (93160)
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5. L'église Saint-Thibaut-de-Marly au Pecq

Labellisé « Architecture Remarquable du XXème siècle », voici un lieu de culte qui vaut le détour. Déjà depuis l'extérieur, vous serez frappés par ce clocher étonnant qui monte dans une courbe jusqu’au ciel. Et que dire de l’intérieur, entièrement recouvert de lambris de bois du sol au plafond ? Les 4 voiles forment un ensemble assez déroutant, qui s’articule autour d’un autel on ne peut plus moderne pour cette église qui fête en 2024 ses 60 ans. Enfin, mention spéciale à l’orgue ultra intrigant, puisque coupé en 2 pour se placer de part et d’autre du vitrail central. Un travail magistral, qui aurait presque un petit quelque chose de… divin !

Pour y aller : gare du Vesinet - Le Pecq, puis bus 10 ou 21

Église Saint-Thibaut-de-Marly
58 bis, avenue du Président John Fitzgerald Kennedy – Le Pecq (78230)
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6. Les douzes colonnes à Cergy-Pontoise

Les douze colonnes ce sont, comme le nom l’indique assez bien, douze poteaux blancs, hauts de 12 mètres, qui surplombent les étangs de Cergy. Cette curiosité architecturale s’inscrit dans le cadre de l’Axe Majeur de la ville, une promenade atypique qui regroupe pas moins de 12 constructions toutes plus originales que les autres, qui s’étendent sur plus de 3 km. On y retrouve par exemple un sublime belvédère, une passerelle à la forme géométrique d'une puissante couleur rouge, ou encore une immense pyramide. Une balade à part entière en somme, qui vous réserve un certain nombre de surprises.

Pour y aller : gare de Cergy-Saint-Christophe (RER A)

Les douze colonnes
5, rue de l'Esplanade de Paris – Cergy (95800)
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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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