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Césure : la friche de 25 000 m2 a ouvert ses portes dans le Quartier latin

Publié le 5 juin 2023 à 16h22

Modifié le 5 juin 2023 à 16h34

par Sarah Leris

L’ouverture se fait en douceur, mais elle se fait. Césure, la friche désormais installée sur l’ancien site de la Sorbonne Nouvelle, s’apprête à ravir nos belles journées estivales. Le lieu de 25 000m2, installé pour les deux ans à venir avant le début des travaux du site, regroupe espace festif, associatif et gourmand avec une cantine, des évènements à n’en plus finir et des structures installées dans les anciennes salles de classe.

Comme à la Caserne, ces 180 structures associatives ou engagées sont invitées à prendre possession des lieux dans les étages. Ici, on mise tout sur la transmission des savoirs, pour continuer à faire du site un lieu où l’on apprend, où l’on échange, partage, diffuse… Au rez-de-chaussée, la cafétéria de la fac devint un cabaret de drag queen et une ancienne bibliothèque universitaire est transformée en cantine solidaire qui propose une cuisine de saison végétarienne, ouverte du mardi au vendredi de 12h à 14h et le mercredi et jeudi soir de 18h à 23h, avec un tarif préférentiel pour les étudiants. Quant à la bibli principale de 1000m2, elle accueille des tournages, expos, défilés, évènements en tout genre…

Une cuisine végé, des conférences, du soleil et de la bonne humeur

Au-delà de tout ça, c’est toute une prog engagée qui est annoncée dès ce mois-ci avec des concerts, festivals, ateliers, conférences ou lectures, un peu partout sur le site — dont des conférences dans les amphis de la fac qui devraient rappeler quelques bons ou mauvais souvenirs aux anciens étudiants de Paris 3 — et même une Fête de la Musique queer & féministe pour se déhancher comme il se doit. La prog, hyper variée, s’adresse à tous et à tous les âges : une boutique Emmaüs, une asso qui lutte contre la précarité menstruelle, un soutien aux étudiants, des aprem roller disco…

Le petit plus ? La cour intérieure de la fac, avant simple lieu de passage, se transforme en buvette tout l’été pour siroter une citronnade au soleil. Un aussi grand spot, cool et engagé en plein Quartier Latin, ça fait plai-sir.

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Site Censier de la Sorbonne Nouvelle – 5e

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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