Pour la rentrée, le Bonbon s'associe avec Chilowé pour vous faire découvrir le fantastique univers de ces dealers de micro-aventures. Quésaco ? la grande aventure à deux pas de Paris. Pour vous prouver que c'est possible, on vous invite à nous retrouver chaque week-end de septembre pour vivre une expérience originale à deux pas de Paris. On démarre cette semaine avec un bivouac sur une île secrète de la Seine, parfait pour profiter des derniers rayons estivals !
Chez Chilowé, on aime beaucoup les idées à la con : ces idées simples et sans aucun sens auxquelles personne ne croit au début. Parce qu’elles font peur ou qu’elles sont vraiment absurdes, elles tombent souvent aux oubliettes… Là-dessus, notre ami Nicolas a une longueur d’avance : la dernière fois qu’il a eu une idée de ce genre, il a emmené 50 personnes et un chef indien pagayer 40 bornes sur la Seine !
Avant qu’on le rencontre, Nicolas avait déjà un gros CV : tour du monde à vélo, tentative de traversée du lac Titicaca en kitesurf, descente Paris-Honfleur en stand-up paddle et voyage de 11 000 km en famille. Tout ça en montant sa boîte de com’. Depuis qu’on lui parle de micro-aventure, il est comme un fou : « Vous savez les gars, je m’endors souvent en regrettant de ne pas avoir fait quelque chose de dingue dans la journée… Échapper à cette angoisse, c’est ça que permet la micro-aventure ! Pas besoin d’attendre l’idée du siècle ou de partir à l’autre bout du monde pour avoir l’impression d’avoir une vie extraordinaire ! ».
Du coup, on lui a demandé quelle était sa prochaine idée. Il a commencé par nous emmener dormir dans une gare désaffectée en pleine semaine de boulot. On n’a pas vraiment compris à quoi ça servait mais on lui a fait confiance. Au bureau le lendemain, on avait l’impression d’être partis 3 jours. Puis un jour, Nico a sorti le grand jeu. Son idée : descendre la Seine en stand-up paddle. Partir de La Défense et aller bivouaquer sur une île déserte à 40 km en aval. En gros, démontrer que l’aventure commence en bas de chez soi : on aurait aimé avoir eu l’idée nous-mêmes !
Avec Nico, on passe rapidement de l’idée à l’action. On se retrouve bientôt à 5 autour d’une table pour parler concrètement de l’organisation. La team The Flow est née : Charly, Gautier, Olivier, Nico et Chilowé. Pour célébrer la transformation de l’idée en projet, Nico a décidé qu’on devait l’appeler par son nom de totem, Boucles d’Or, en référence au « seul rêve que je ne réaliserai jamais ». C’est vrai que ce type-là a aussi créé un club de chauves.
Peu à peu, l’expédition prend forme : chacun d’entre nous rassemble autour de lui une tribu de citadins en manque d’aventure. Pas besoin d’aller les chercher si loin que ça, ils sont plus nombreux qu’on le pensait ! Même si, quand on leur parle d’aller faire joujou sur la Seine, ils ont plus tendance à citer les Inconnus qu’Anne Hidalgo.
Et puis un matin d’octobre, la belle idée à la con prend forme sous le soleil de l’été indien. On se retrouve au Rosa Bonheur d’Asnières-sur-Seine autour des embarcations : stand-up paddles, canoës, kayaks et des bateaux pour accompagner cette armada. On est plus de 50, répartis en 5 tribus ! Sur l’eau, c’est comme Boucles d’Or l’avait prédit : le calme et l’apaisement en pleine ville. On la sent proche mais on s’en sent protégés. Au fil du fleuve, on découvre tous ces Parisiens qui vivent sur des péniches et qui ont l’air aussi surpris que nous par la rencontre. Deux banquiers échappés de La Défense sur un canoë Itiwit en profitent pour leur demander un petit refill en café.
Du côté de la tribu Chilowé, ça chill complètement away. On est une quinzaine et certains n’ont jamais mis les pieds sur un paddle… Personne n’a encore bu la tasse de Seinoise. Mais n’empêche, après avoir bien pagayé, on est plutôt contents de pouvoir se poser une petite heure sur le bateau de Benoît et Emilie qu’on a déniché sur Clicknboat ! On tracte les copains qui sont à la peine, et on leur fait passer les croque-monsieurs qu’Emilie tartine à la chaîne dans la cuisine à bord. Il fait 25°C, grand ciel bleu. On est quand même en octobre.
Sous la houlette de Boucles d’Or et les caméras de WingMen Visuals, la flotte file à vive allure. Elle est rejointe à Carrières-sur-Seine par de nouveaux microaventuriers. Beaucoup n’en reviennent pas de ce qu’ils sont en train d’accomplir. Sur l’eau, on se salue, on échange un sourire et on mesure la chance d’être là.
On pensait être prisonniers du macadam et du métro, on vient de découvrir une porte de sortie plus facile d’accès qu’on aurait jamais osé rêver. Sacré Boucles d’Or et ses idées à la con.
Dans la lumière de la fin d’après-midi, l’île sauvage apparaît tout à coup. Découverte sur Google Maps, plusieurs d’entre nous y ont déjà passé la nuit pour repérer les lieux. Majoritairement peuplée d’orties et de fougères, elle se prête parfaitement à recevoir le petit peuple migrateur qui l’aborde en secret. En 30 mn, les embarcations sont cachées dans les fourrés, les tentes et les hamacs installés. Certains partent ramasser du bois pendant que d’autres mettent en commun les saucisses et le pinard.
Autour du feu nous sommes rejoints par James, Amérindien de la tribu des Lakotas. Avec nos noms de tribus de Parigots on se sent tout à coup un peu cons (Flow’ers Rangers, InSeine etc. ). Invité par Olivier, James vient rappeler l’importance de passer du temps dans la nature : « on ne protège pas ce qu’on ne connaît pas ».
On rejoint la terre ferme d’un coup de paddle ou de kayak, on dégonfle tout ça et on marche vers la gare d’Herblay, toute proche. 20 minutes plus tard on est à la gare Saint-Lazare et on a du mal à se remettre de ce qu’il vient de nous arriver. Du coup le lundi matin, on a rappelé Boucle d’Or pour qu’il nous partage sa prochaine idée à la con. Promis, on vous en parlera !
Crédit photos et texte par Thibaut Labey pour Chilowé