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GRAND PARIS - La villa incroyable de Le Corbusier à visiter absolument

Publié le 23 avril 2018 à 17h47

Modifié le 23 avril 2018 à 18h27

par Marie Tomaszewski

Tu t’intéresses à l’architecture et tu as déjà fait le tour des bâtiments contemporains parisiens notoires : la Géode, la Fondation Louis Vuitton, la Grande Arche, le Centre Pompidou, le musée du Quai Branly, la Philharmonie, la Cité de la Mode et du Design pour n’en citer que quelques-uns ?


Oui, mais as-tu exploré les édifices d’intérêt, moins connus, dont est pourvu le Grand Paris ? Aujourd’hui, on t’emmène faire un tour à la villa Savoye, une maison construite par le célèbre architecte suisse Le Corbusier dans la commune de Poissy (Yvelines) à tout juste 40 min de Paris !

- V I L L A S A V O Y E -

Une publication partagée par carles.juanola (@carles417) le

Pourquoi il faut absolument que tu visites ce trésor d’architecture, amoché par les Allemands pendant la guerre et restauré à partir de 1963 ? Esthétiquement, on aime ou on n’aime pas, mais on ne peut ignorer son atypicité.

Imaginez deux secondes un grand parallélépipède blanc soutenu par des pilotis (évoquant un peu la Bretagne ou tout autre coin de mer, mais pas vraiment les Yvelines), avec des fenêtres en bandeaux et un toit-terrasse.

freely-designed facades #villasavoye

Une publication partagée par ian philo (@ianphilo) le

Certes aujourd’hui Paris regorge de rooftops, que l’on ne manque pas de vous conseiller, mais pour l’époque (la fin des travaux date de 1931), son architecture était totalement révolutionnaire, les travaux de le Corbusier véritablement visionnaires. On remarque que les grandes baies vitrées, comme le rooftop, sont plutôt toujours au goût du jour.

J’en viens à mon deuxième point qui fait de cette visite un incontournable : cette villa n’est pas n’importe laquelle car elle a eu une grande influence dans le domaine de l’architecture. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2016 (comme 16 autres œuvres de Le Corbusier tout de même !), elle a fait figure de manifeste de modernité pour son créateur qui a illustré sa théorie des cinq points de l'architecture moderne à travers sa construction.

Les cinq points : les pilotis, les toits-terrasses, le plan libre, la fenêtre en bandeaux et la façade libre, observables dans la villa, constituent les principes fondamentaux du mouvement moderne. L’objectif affiché par Le Corbusier était de créer des espaces fonctionnels, vastes et lumineux en limitant les cloisons et en intégrant les rangements aux pièces.

Les meubles présents dans “la machine à habiter”, emblématiques, valent aussi le coup d’œil.

Alors venez vous balader dans son patio, son grand salon et sa terrasse sur pilotis, surplombant les prairies et les vergers. En plus de vous dépayser, la villa vous ouvrira une fenêtre unique sur l’architecture du siècle passé !


Villa Savoye

82, rue de Villiers
Poissy, 78300
RER ligne A gare de Poissy puis bus 50 direction "La Coudraie", arrêt "villa Savoye"
Du 2 janvier au 30 avril : ouvert tous les jours sauf le lundi 10h-17h
Du 2 mai au 31 août : ouvert tous les jours sauf le lundi 10h-18h
Dernier accès 20 minutes avant la fermeture.
Plein tarif : 8€
Tarif réduit : 6,5€
Gratuit : les moins de 18 ans, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi (sur attestation datant de moins de 6 mois), les détenteurs d’une carte culture ou d’un pass éducation

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Tout le monde connaît Serge Gainsbourg, l’illustre interprète, mais beaucoup oublient la carrière cinématographique de l’artiste en parallèle de la chanson. Tantôt acteur, tantôt réalisateur et parfois compositeur, Gainsbourg est intervenu aussi bien au cinéma qu’à la télévision, dans des films au succès relatif, que son ancienne maison devenue musée propose de (re)découvrir du 14 au 28 avril, comme relayé par Vogue. Une manière de lui rendre un nouvel hommage, mais sous un angle inédit, alors qu'il aurait fêté ses 97 ans ce mois-ci. 


L’empreinte Gainsbourg au cinéma 

Avec le soutien de la maison Saint Laurent et en partenariat avec l’INA et le Centre national de la musique, cette première série de projections débutera en beauté avec deux films cultes : Anna (1967) de Pierre Koralnik et À bout portant (1973) de Roger Sciandra.

Dans Anna, Serge Gainsbourg joue les cupidons de service et aide son pote Serge (Jean-Claude Brialy) à retrouver une mystérieuse inconnue (Anna Karina) croisée dans une gare. Ajoutez à ça une apparition de Marianne Faithfull en tante entremetteuse, et vous obtenez un petit bijou pop et décalé.

À bout portant, quant à lui, plonge dans l’intimité de la vedette, chez lui, rue de Verneuil, entouré de Jane Birkin et de leur jeune enfant, Charlotte. Un documentaire qui sent bon la clope, le whisky et la poésie, entre objets fétiches, bibliothèque pleine à craquer et confidences, à regarder directement depuis l’institution, dans l’un des sièges feutrés de Gainsbarre. 


Associer la rencontre à l’image 

Afin d’éclairer ces œuvres au regard de la science, de la musique ou du cinéma, les quatre séances – organisées les lundis 14, 21 et 28 avril – seront suivies de discussions avec des invité·es passionnant·es : Pierre Koralnik (le réalisateur d’Anna), Sébastien Merlet (commissaire scientifique du musée et spécialiste de Gainsbourg), Stéphane Lerouge (grand manitou des bandes originales), ainsi que les journalistes Pauline Baduel et Gautier Roos (madelen, INA). Du beau monde pour déchiffrer le phénomène de scène et d’images, aussi populaire que controversé, que fut Gainsbourg. 

La Maison Gainsbourg fait son cinéma
Maison Gainsbourg 
Du 14 au 28 avril 2025
14, rue de Verneuil – 7e 
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