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Paris : une nouvelle guinguette ouvre dans une ancienne usine de charcuterie

Publié le 19 mai 2021 à 11h01

Modifié le 19 mai 2021 à 11h09

par Sarah Leris

Depuis une quinzaine d’années, le collectif Soukmachines cherche et investit des lieux plus atypiques les uns que les autres pour y créer des évènements artistiques et festifs. Après le Pavillon du Dr. Pierre à Nanterre et la fameuse Halle Papin à Pantin, c’est au Pré-Saint-Gervais que PRéàVIE ouvrait ses portes en 2020 dans une ancienne usine de salaisons. Le but ? Ouvrir un espace de travail destiné à la création artistique et à stimuler l’activité économique des jeunes structures, en accueillant près de 170 résidents dans ses 7000m2 de bureaux, d’ateliers et même d’anciennes chambres froides transformées en studio de répét’.

À la bonne franquette

La nouveauté de l’année, c’est l’installation d’une guinguette dans la cour du PRéàVIE, au milieu de cette ancienne usine de charcut’. Au programme, 500m2 de buvette où s’installer entre potes, croiser les habitués du coin, boire un coup et se remplir la panse. Pas de grosse teuf, mais une ambiance fête des voisins, un barbeuc’ et deux-trois concerts prévus d’ici la fin de l’été. Profitez-en tant qu’il en est encore temps, le bail se termine en septembre. Go !

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Guinguette du PRéàVIE
25 rue Danton — Le Pré-Saint-Gervais
Ouverture le 22 mai
Ouvert tous les week-ends

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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