Pour la rentrée, le Bonbon s'associe avec Chilowé pour vous faire découvrir le fantastique univers de ces dealers de micro-aventures. Quésaco ? la grande aventure à deux pas de Paris. Pour vous prouver que c'est possible, on vous invite à nous retrouver chaque week-end de septembre pour vivre une expérience originale à deux pas de Paris. On continue cette semaine avec un projet de randonnée qui vous fera patienter jusqu'au JO, parole de scout !
Un vendredi d’automne à Paris, 16h30. C’est la 28ème fois de la journée que je regarde les prévisions de Windguru pour le weekend. Ca s’annonce parfait : la longue houle de septembre est au rendez-vous, un vent offshore qui souffle de la terre vers la mer va venir lisser le plan d’eau et creuser les vagues.
Tout est parti d’un message de Louis sur Whatsapp la veille au soir : « on n’irait pas surfer ce weekend ? ». En 20 minutes, mon sac était fait. Direction la Petite Californie ! C’est le joli surnom donné à la station balnéaire de la Tranche-sur-Mer, au sud de la Côte de Lumière en Vendée. Le meilleur taux d’ensoleillement de la côte atlantique, des kilomètres de plage de sable fin, une longue jetée en bois et une culture surf bien imprégnée viennent nourrir l’imaginaire de ceux qui rêvent de Newport Beach, Santa Cruz et autre Santa Barbara.
Vendredi, 18h45. Porte d’Orléans, je retrouve mes deux compagnons de surftrip : Louis l’ami de toujours et son fidèle Renault Espace. On branche Waze et Ben Harper, c’est parti ! Le trafic est plutôt fluide jusqu’au péage de Saint Arnoult : dans 3h45 nous serons au coin du feu. A l’arrivée, on se dépêche d’ouvrir la maison pour rapidement succomber au sommeil, éreintés de nos semaines à 200 à l’heure.
Samedi, 8h. Pas le temps pour une grasse mat’ : on s’enfile un pain au chocolat et en route pour le « dawn patrol », le tour sur la plage au petit matin pour vérifier les conditions. La marée est encore un peu haute et les vagues cassent trop près du bord, en mode shorebreak. Ça ne nous empêche pas d’être complètement excités devant ces longues lignes de houle qui viennent se fracasser au rythme d’un métronome sur la côte sauvage déserte.
8h30. À l’eau, c’est l’extase, Louis surf une petite planche type « Mini Simmons » et je me balade sur mon Longboard type « Noserider ». Chaque planche a un shape — une forme — différent qui affecte le style et la manière de glisser sur la vague. Plus la planche est petite — shortboard —, plus les figures sont radicales. Plus elle est grande — longboard— plus les manœuvres sont fluides. On s’enchaine les vagues seuls avec le soleil qui, timidement, fait fuir le brouillard matinal.
11h30. Après 3 heures de surf, affamés, on se pose en terrasse au bar l’Équipage. Devant nous, la baie d’Aunis qui n’est pas sans rappeler celle de Pleasure Point, au sud de Santa Cruz. Une longue sieste sur la plage nous remet sur pied pour la prochaine session.
On enchaîne les manœuvres sur la longue vague, GoPro à la main pour immortaliser ces souvenirs magiques. Le spot sur lequel nous surfons semble sorti tout droit des Seigneurs de Dogtown, film mythique évoquant l’arrivée du skate à Venice Beach dans les années 70. En plein centre ville, il nous permet de surfer protégés du vent et le take off (démarrage sur la vague) se fait sous une jetée qui rappelle le célèbre pier de Santa Monica.
Et oui, c’est la Calif’ à 4h30 de Paris et 1h30 de Nantes !
19h. Parce qu’on en a jamais assez, on gonfle les stand-up paddle et on part se balader sur le plan d’eau glassy — plat et déventé— pour apprécier les dernières lueurs du jour.
21h. C’est l’heure de la pinte et du billard à l’Equipage devant le traditionnel multiplex foot du samedi soir.
A 23h, extinction des feux : vivement dimanche !
Dimanche, 10h. On va pas se mentir, on est cassés de la veille. La pétanque et le 51 suivis d’un déjeuner au soleil nous revigorent un peu, jusqu’à ce que le bruit sourd des vagues vienne nous rappeler ce qu’on est venus faire dans le coin !
On enfile les combinaisons humides de la veille, le spot se remplit. Les vagues déferlent parfaitement, nous restons 3 heures dans l’eau avant de reprendre la route.
Dimanche, 23h30. Arrivée sur Paris avec du sel dans les sourcils et les batteries rechargées pour affronter une semaine de 50 heures. On était bien en Calif’ !
Crédit photos et texte par Alexandre Macé pour Chilowé