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Chope ton vélo à la Recyclerie sportive

Publié le 4 décembre 2019 à 18h28

Modifié le 4 décembre 2019 à 18h38

par Morgane Espagnet

On dirait bien que quelqu’un veut rejoindre les rangs des cyclistes de la capitale ? Grand bien vous en fasse. Rangez votre pass Navigo et sortez votre casque, on vous emmène en vadrouille dans une recyclerie sportive où vous trouverez forcément votre bonheur.

Créée en 2015 par Marc et Bérénice, un couple passionné de sport et de zéro déchet, La Recyclerie sportive a pris ses quartiers dans les locaux de l’ancienne poste du boulevard Bessières en mars 2018. « À l’origine, l’association s’appelait “3S- Séjour sportif solidaire”. Elle proposait du matériel sportif de seconde main dans des pays en voie de développement pour faciliter l’accès au sport dans les milieux défavorisés, mais Marc s’est aperçu que le problème était identique en France », explique Mathilde, une jeune salariée en charge de la redistribution et de la com’. C’est ainsi que l’idée d’une recyclerie sportive est née !


©Lou Anna Ralite

Basée uniquement sur les dons des citoyens et des entreprises, La Recyclerie sportive propose du matériel et des équipements sportifs à prix minis mais aussi des ateliers créatifs à partir de déchets sportifs et des ateliers de co-réparation pour apprendre à réparer son vélo, sa trottinette ou son skate.


©Lou Anna Ralite

Grâce à l’association et à ses nombreux volontaires, plus de 40 tonnes de déchets ont ainsi été réemployés. « Au lieu de devenir des déchets, les produits sont contrôlés, nettoyés, réparés et vendus à des prix solidaires. » De quoi favoriser la réduction du volume des déchets, sensibiliser au sport zéro déchet et rendre plus accessible le sport pour tous !

La Recyclerie sportive
81, boulevard Bessières – 17e
Du mercredi au vendredi de 13h à 19h
Et le samedi de 10h à 19h

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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