Le nom du square, “les Peupliers”, annonçait déjà la couleur. Dans cette rue du 13e détonnant étrangement avec sa voisine, la rue de Tolbiac, la verdure est reine. Les habitants se plient à son bon vouloir avec docilité, laissant le lierre prendre possession des façades de leurs belles maisons en pierre.
On se glisse dans ce royaume préservé par une unique rue pavée, délectablement piétonne, loin des foules et des klaxons.
Comment se fait-il que cette rue de 142m de long et de 3m de large, comme d’un ancien temps, ait pu échapper au remodelage de la ville impulsé par le Baron Haussmann ?
L’inféodement de ce bout de Paris à la nature puise ses racines dans l’histoire du quartier. L’emplacement a en effet longtemps fait partie d’un village, Gentilly, en bordure de la capitale. Il abritait des propriétés rurales, des friches, qui ont permis aux habitants d’hériter des maisons bucoliques que l’on retrouve aujourd’hui.
Lorsque le quartier a été annexé à Paris, il s’est vu épargné les grands immeubles haussmanniens, trop lourds pour être supporté par un terrain recouvrant un ancien cours d’eau (la Bièvre).
On se félicite du cours des événements, qui fait que l’on peut aujourd’hui se promener dans ce parc floral miniature où trônent roses, jasmins, lilas, glycines et autres sujets d'émerveillement.
Square des Peupliers - 13e
Entre les numéros 68 et 72 de la rue du Moulin-des-Prés