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La ferme urbaine de Saint-Denis, un havre de paix insoupçonné

Publié le 11 septembre 2018 à 12h18

Modifié le 14 septembre 2018 à 10h00

par Tiana Rafali-Clausse

Nature, culture, nourriture. Tels sont les 3 mots d’ordre de (tout individu qui se respecte) la nouvelle Zone Sensible (365) du collectif Parti Poétique, installée dans la dernière ferme du 19ème siècle encore en activité aux portes de Paris.

Plus qu’un QG, cet espace aussi immense qu’incroyable est le nouveau terrain de jeu des amoureux de verdure, grand air et récolte de fruits et légumes frais. Comme c’est nous à 100% on a enfourché notre Dax, direction les plaines ensoleillées du 93.

Spoiler : ça vaut clairement le détour.

« Rédiger un bail agricol de 25 ans était une première pour la Ville ! Des années 1920 à 2016, les 4ha appartenaient à la famille de maraichers Kersanté. Ils ont exploité ces terres jusqu’à la retraite de René » raconte Stéphane, commisaire de l’expo inaugurale.

Lui, les membres du Parti Poétique et des bénévoles à la main verte (ou l’esprit) donnent une deuxième vie à cet espace vert niché entre les tours Dionysiennes (et un Macdo à littéralement 2 minutes).

Fleurs comestibles, légumes, fruits, plantes aromatiques…poussent gaiement dans les dizaines d’allées de la ferme où fleurissent aussi d’ailleurs quelques Parisiens en manque d’herbes fraîches et calme plat.

Ferme urbaine mais aussi lieu hybride, (365) est pensé comme une galerie à ciel ouvert. Exposition, performances, cinéma en plein air, banquet, ateliers chorégraphiques, workshops, débats, résidences…

Jusqu’au 6 octobre, tout le monde est invité à refaire le monde allongé dans l’herbe au milieu des récoltes, discuter avec les fermiers 2.0 autour d’un cidre bio maison ou assister à une des nombreuses représentations. Quelque soit l’excuse trouvée pour revenir, vous ne partirez jamais déçus, faites moi confiance.

Avant de partir, on jette un dernier coup d’oeil aux citrouilles, déjà bien grosses, qu’il nous tarde de venir récolter…

Zone Sensible
Ferme de St Denis
112, avenue de Stalingrad - 93 200 Saint-Denis
Jusqu'au 6 octobre, 
les mercredis de 14h à 18h et samedi de 10h à 18h

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Des soirées cinéma intimistes organisées à la Maison Gainsbourg en avril

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Tout le monde connaît Serge Gainsbourg, l’illustre interprète, mais beaucoup oublient la carrière cinématographique de l’artiste en parallèle de la chanson. Tantôt acteur, tantôt réalisateur et parfois compositeur, Gainsbourg est intervenu aussi bien au cinéma qu’à la télévision, dans des films au succès relatif, que son ancienne maison devenue musée propose de (re)découvrir du 14 au 28 avril, comme relayé par Vogue. Une manière de lui rendre un nouvel hommage, mais sous un angle inédit, alors qu'il aurait fêté ses 97 ans ce mois-ci. 


L’empreinte Gainsbourg au cinéma 

Avec le soutien de la maison Saint Laurent et en partenariat avec l’INA et le Centre national de la musique, cette première série de projections débutera en beauté avec deux films cultes : Anna (1967) de Pierre Koralnik et À bout portant (1973) de Roger Sciandra.

Dans Anna, Serge Gainsbourg joue les cupidons de service et aide son pote Serge (Jean-Claude Brialy) à retrouver une mystérieuse inconnue (Anna Karina) croisée dans une gare. Ajoutez à ça une apparition de Marianne Faithfull en tante entremetteuse, et vous obtenez un petit bijou pop et décalé.

À bout portant, quant à lui, plonge dans l’intimité de la vedette, chez lui, rue de Verneuil, entouré de Jane Birkin et de leur jeune enfant, Charlotte. Un documentaire qui sent bon la clope, le whisky et la poésie, entre objets fétiches, bibliothèque pleine à craquer et confidences, à regarder directement depuis l’institution, dans l’un des sièges feutrés de Gainsbarre. 


Associer la rencontre à l’image 

Afin d’éclairer ces œuvres au regard de la science, de la musique ou du cinéma, les quatre séances – organisées les lundis 14, 21 et 28 avril – seront suivies de discussions avec des invité·es passionnant·es : Pierre Koralnik (le réalisateur d’Anna), Sébastien Merlet (commissaire scientifique du musée et spécialiste de Gainsbourg), Stéphane Lerouge (grand manitou des bandes originales), ainsi que les journalistes Pauline Baduel et Gautier Roos (madelen, INA). Du beau monde pour déchiffrer le phénomène de scène et d’images, aussi populaire que controversé, que fut Gainsbourg. 

La Maison Gainsbourg fait son cinéma
Maison Gainsbourg 
Du 14 au 28 avril 2025
14, rue de Verneuil – 7e 
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