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L'idée géniale de deux berlinoises pour dénoncer le manspreading

Publié le 3 mars 2021 à 15h53

Modifié le 3 mars 2021 à 16h47

par Valentine E

Vous voyez ce mec qui s’assoie dans le métro à côté de vous et qui écarte ses jambes d’un centimètre de plus à chaque station jusqu’à pratiquement empiéter sur votre siège ? C'est contre cette habitude masculine qu’on subit trop souvent, appelée le manspreading, que des activistes allemandes ont décidé d’agir.

 
« Riot pant project »

Cela fait quelques semaines maintenant qu'Elena Buscaino, Mina Bonakdar et leurs ami.e.s se promènent dans le métro en jeans. Ça paraît normal non ? Mais en fait, quand il y a suffisamment de monde autour, elles écartent leurs jambes pour faire apparaître sur leurs jeans des messages très significatifs tels que « stop spreading » ou encore « give us space ». Pour produire ces jeans brandis comme des armes, les deux étudiantes en design ont lancé le « Riot pant project » qui consiste en la transformation de pantalons usés en véritables pancartes porteuses de messages.

Leur but est donc de reproduire la position des manspreaders pour faire passer leurs idées. D’après Elena Buscaino : « Ce n’est que par l’imitation que l’interlocuteur comprend l’effet de son comportement. » L'acte ne permet pas instantanément de faire changer les hommes de posture, mais cela les fait certainement réfléchir. Voyant les messages entre les jambes des deux femmes, les passant.e.s sont alors poussé.e.s à se questionner sur la pratique.

Un problème qui ne date pas d’hier

Alors que chacun.e a l’impression que le manspreading est récent parce qu’on a mis un mot sur la pratique seulement en 2013, ce problème de société est en fait très ancien ; la pratique a commencé avec l’avènement des transports en commun. Dans les années 1830, le Time of London demandait déjà des précautions aux usagers des autobus : « Asseyez-vous avec vos membres près du corps et ne décrivez pas un angle de 45 degrés avec vos jambes, ce qui reviendrait à occuper la place de deux personnes. » (d’après History of the Bakerloo Line de Feather). D’autres grandes villes comme New York tentent de raisonner leurs usagers, à Madrid il est même possible de se prendre une amende pour « étalement masculin ».

Une nouvelle façon originale de se réapproprier l’espace public qui risque de plaire à beaucoup !

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Et si, cette année, vous ne rencontriez absolument aucun problème lorsque vous voyagez en avion ? Dans les prochains mois, le règlement européen, cet ensemble de règles qui garantit la protection des passagers aériens, va être révisé. Ce dernier risque donc de connaître des changements drastiques, puisque la Pologne — à la tête du Conseil de l’Union européenne pendant six mois — a décidé d’en faire « une priorité de son programme ».

Des changements dont les grandes lignes ont été publiées par la Commission européenne en juillet dernier et qui s'appuient sur les propositions faites par Anaïs Escudié, directrice du service juridique de RetardVol.fr le 31 mai 2024, comme l'évoquent nos confrères de Capital. Meilleure communication, retards, indemnisations… Tour d'horizon de ce qui pourrait changer prochainement si ces mesures étaient définitivement adoptées. 


Un changement de politique pour les vols annulés ou retardés 

L’un des changements majeurs qui pourraient être opérés concernerait les vols annulés ou retardés. D’après la Commission européenne, les vols déroutés vers un autre aéroport que celui initialement prévu, ceux qui font demi-tour vers l’aéroport d’origine ou ceux qui sont avancés de plus d’une heure, seront considérés comme des vols annulés. De plus, les voyageurs dont le vol a un retard de plus de 3h devraient pouvoir bénéficier d'indemnisations similaires à celles réservées aux personnes dont le vol est annulé. 


Une meilleure communication sur les retards et les remboursements

Les compagnies aériennes vont également devoir mettre un point d’honneur à mieux communiquer avec leurs passagers, notamment en cas de retard de vol. Le nom et l’adresse de la compagnie aérienne mise en cause devront être énoncés clairement, afin que les voyageurs puissent effectuer une demande de remboursement ou d’indemnisation.

Dans le cas où le passager aurait une réclamation à faire, ce sera à la compagnie aérienne de donner aux passagers les informations nécessaires sur le remboursement ou le réacheminement. « Les passagers concernés ne sont pas tenus de contribuer activement eux-mêmes à la recherche des informations pertinentes », indique notamment la Commission.


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