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À partir de ce vendredi 4 novembre à 9h10, les femmes travaillent gratuitement

Publié le 4 novembre 2022 à 11h39

Modifié le 4 novembre 2022 à 11h52

par Sarah Leris

Depuis le 4 novembre 2022 à 9h10, les femmes travaillent gratuitement. Chaque année, la date est calculée en fonction de l’écart de salaires entre hommes et femmes, ces dernières étant, à poste égal, payées en moyenne 15,8 % de moins.

La date et heure ont été calculées par la newsletter des Glorieuses, qui indique que l'écart se creuse considérablement. « Ces six ans marquent une stagnation de l’écart salarial. En 2016, les femmes gagnent en moyenne 15,1 % de moins que les hommes en France (Eurostat). Alors que la crise sanitaire aurait pu être une opportunité politique pour réduire les inégalités salariales dans le monde, l’absence quasi mondiale des femmes autour des tables des négociations a entraîné un recul net de la progression en faveur de l’égalité ». En 2021, l’écart salarial était de 15,6 % — plus ou moins le même, donc, même s’il s’est nettement creusé depuis quelques années.

Une pétition a été lancée ainsi que le hashtag #4Novembre9h10 pour réclamer des politiques publiques visant à atteindre l’égalité salariale, telles qu’une hausse des salaires dans les professions qui comptent une majorité de femmes, ou encore une égalité sur les congés parentaux. « Des mesures ont fait leurs preuves dans différents pays : appliquer le principe d’éga-conditionnalité, revaloriser les salaires des métiers féminisés et créer un congé parental équivalent pour les deux parents », analyse les Glorieuses.

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Selon la science, l’Europe a 100% de chances d’être touchée par un tsunami d’ici 30 ans

Publié aujourd'hui à 07h30

par Clémence Varène

Voilà une information qui ne risque pas de faire remonter votre niveau de joie et de bonne humeur aujourd’hui : dans le courant des trois prochaines décennies, l’Europe sera touchée à coup sûr par un tsunami. Selon les propos de Vladimir Ryabibine, secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco en juin 2022, cette info n’est pas à prendre à la légère, et la catastrophe se produira quoi qu’il arrive. Une nouvelle étude vient cependant d’établir les régions les plus à risque.


Un tsunami plus que probable en Méditerranée

Les scientifiques estiment à 100% la probabilité qu'un tsunami ait lieu au cours des 30 prochaines années en Europe, et à 95% qu’il se produise en mer Méditerranée. Une catastrophe qui pourrait engendrer des conséquences dramatiques pour les villes en première ligne comme Marseille, Cannes ou encore Nice. Et plus fortement encore dans le sud de l’Espagne, selon une étude plus récente. Les régions de Valence à Malaga seraient les plus touchées, avec les îles Baléares. La côte espagnole pourrait être confrontée à des vagues de plus de 6 mètres de haut, qui atteindraient le pays en seulement 21 à 25 minutes. Malheureusement, ces dangers potentiels sont très souvent sous-estimés en Méditerranée puisqu’ils y sont rarement rencontrés. Un travail de prévention doit donc être réalisé en urgence, car le risque de tsunami ne devrait pas s’amoindrir dans les prochaines années


Élargissement du programme “Tsunamy Ready” de l’Unesco

Afin d’aider à la protection contre les tsunamis, l’Unesco a pris il y a quelques années la décision d’étendre son programme “Tsunamy Ready” à toutes les zones à risque dans le monde entier d’ici à 2030. Cela représente plusieurs milliers de sites, alors que seule une cinquantaine de villes étaient dans le collimateur ces dernières années. Le but de ce programme ? S’assurer que 100% des populations côtières à risque soient prêtes à réagir face à une telle catastrophe. « Les tsunamis de 2004 et 2011 ont été un signal d’alarme », déclarait Bernardo Aliaga, expert en chef des tsunamis à l’Unesco il y a quelques années. Balayant de nombreuses côtes de l’océan Indien le 26 décembre 2004, le tsunami le plus meurtrier de l’histoire avait tué environ 230 000 personnes dans 14 pays. Pour se préparer, il faut donc anticiper. À ce niveau, « des travaux ont été réalisés pour établir 12 centres d’alerte aux tsunamis couvrant la majeure partie de l’océan, y compris la Méditerranée », dont cinq sont placés en Grèce, en Turquie, en Italie, en France et au Portugal.


Un danger amplifié par le réchauffement climatique

Mais alors, pourquoi les risques de tsunami se sont autant amplifiés dans le monde ces dernières années, atteignant même une probabilité de 100% en Europe ? Pas besoin de chercher le coupable bien loin, il s'agit encore une fois du réchauffement climatique et de l’élévation du niveau des mers qui ne fait que s’amplifier. Une nouvelle étape catastrophique pour la Terre, qui a déjà atteint presque 7 de ses 9 “alertes planétaires”. C’est notamment ce qu’a présenté une étude datant d’il y a quelques années modélisant les tsunamis à Macao, en Chine. Elle a révélé que l’élévation du niveau de la mer permettait aux tsunamis de se déplacer plus loin à l’intérieur des terres. Bref, la Méditerranée a tout intérêt à anticiper ce danger pour pouvoir se protéger un maximum de sa gravité !


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